Le point parle de bladi.net
Extrait
Au cœur des polémiques
La jeune femme espérait peut-être aussi donner – maladroitement – des gages de rectitude morale à son public. En août 2023, le site musulman bladi.net la présentait comme une « victime de harcèlement religieux en France ». Sur Snapchat et Instagram (où elle est suivie par plus de 1 million de fans), elle était régulièrement prise à partie par des internautes, qui lui reprochaient en termes violents de trahir la religion de ses ancêtres. Née à Rouen, la jeune femme est d'origine marocaine. Bladi.net citait un commentateur qui lui reprochait de faire « tout comme les
kouffars », parce qu'elle avait célébré la fête des Mères. « Elle a toujours été dans le
haram », ajoutait un autre, alors qu'un troisième lui promettait de brûler en enfer. Le harcèlement était allé suffisamment loin pour que Kenza Benchrif juge plus prudent de s'installer à Dubaï. C'était du moins l'interprétation de bladi.net. Par la suite, Kenza Benchrif a aussi avoué quelques démêlés avec le fisc, qui ont sans doute joué dans son éloignement. « J'ai trop la flemme d'être en garde à vue et dans les journaux », expliquait-elle à ses fans, en avril 2024.
« Lorsqu'on a une influenceuse suivie par plus de 1 million de personnes, dont beaucoup de mineurs, on peut imaginer que ces propos fassent germer dans les esprits les plus fragiles la tentation de les traduire par des actes violents, ou même tout simplement, comme elle l'appelle elle-même de ses vœux, d'exclure les juifs de France de la communauté nationale », dénonce Me Sacha Ghozlan. .....
Après des propos antisémites, l’influenceuse Poupette Kenza se retrouve (de nouveau) dans le viseur de la justice. Itinéraire d’une influenceuse dans la tourmente.
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