11 entreprises américaines prospectent au maroc

thitrite

Contributeur
Contributeur
Elles sont pour la plupart spécialisées dans l’énergie solaire et compte bien sur les opportunités qui s’offrent à elles. Une deuxième visite est prévue en mars prochain et sera tournée vers la sécurité des investissements.

Le Maroc est la première étape d’un roadshow de 11 entreprises américaines leaders dans les domaines de l’énergie et des infrastructures, qui va les mener ensuite en Égypte et en Jordanie. Le fait de commencer par le royaume s’explique naturellement par les atouts de stabilité et de clarté de sa politique énergétique, qui vise 42% d’énergie renouvelable à l’horizon 2020. Hier à Rabat, Kenneth hyatt, sous-secrétaire adjoint chargé du commerce international, s’est dit convaincu de la volonté du gouvernement américain d’aider le Maroc à atteindre cet objectif. En effet, la plupart des sociétés en visite au Maroc sont spécialisées dans l’énergie solaire, ce qui en soi représente un gage de confiance dans le modèle marocain et son rôle de hub régional. «Nous avons senti un réel engouement de la part des entreprises américaines pour les opportunités d’investissement que le Maroc offre», enchaîne le responsable. Durant trois jours, la délégation rencontrera les responsables de Masen (Moroccan Agency For Solar Energy), les départements ministériels concernés, l’ONEE et la CGEM. Pas moins de 60 b2b sont programmés pour mieux cerner les besoins du point de vue des entreprises privées.

L’ambassadeur des États-Unis à Rabat, Dwight L.Bush n’a pas manqué, dans le même sens, de qualifier le Plan solaire marocain d’ambitieux et intelligent, gage de l’intérêt que les entreprises américaines montrent aujourd’hui.


Pour sa part, Mamoune Bouhdoud, ministre chargé des PME et de l’intégration du secteur informel, a énuméré les atouts spécifiques qui représentent un point d’attrait pour les entreprises américaines. D’abord, l’ALE avec les États-Unis signé en 2006 et qui a permis une croissance annuelle des échanges bilatérales de 20% faisant aujourd’hui des USA le troisième partenaire commercial du Maroc avec un volume d’échange de 4,3 milliards de dollars en 2013. Les USA sont aussi le troisième fournisseur du royaume avec 2,3 milliards de dollars, tandis que les exportations marocaines vers ce pays ne dépassent guère les 900 millions de dollars. Certes, le Maroc est le seul pays africain à avoir signé un ALE avec les États-Unis, mais en termes de balance commerciale, des efforts doivent être engagés pour apporter plus d’équilibre et justement,K.Hyatt a très bien su rebondir sur cet élément lié au déficit de la balance commerciale imputable en majorité à l’importation des hydrocarbures. C'était une bonne entrée en matière pour le responsable américain afin de montrer l’importance pour le Maroc d’encourager l’investissement dans les énergies renouvelables et réduire sa dépendance.

Il est frappant de constater la connaissance de K.Hyatt des réalités économiques marocaines, chiffres à l’appui. Un aspect caractéristique de l’investisseur américain, qui ne s’aventure jamais dans un pays sans maîtriser les risques. D’autre part et du point de vue gouvernemental, Bouhdoud explique qu’il ne faut pas appréhender les États-Unis comme un tout homogène.

Le démarchage doit se faire État par État pour une meilleure approche du marché américain, comme pour les IDE à drainer. En tout cas, comme l’a annoncé K.Hyatt, une nouvelle mission au Maroc est programmée pour le mois de mars prochain afin d'approfondir la connaissance des potentialités d’investissement qu’offre le Maroc et baliser le terrain.

http://www.leseco.ma/business/24395-11-entreprises-americaines-prospectent-au-maroc
 

thitrite

Contributeur
Contributeur
Kenneth Hyatt
Sous-secrétaire adjoint chargé du Commerce international

Les ÉCO : En quoi consiste la mission que vous comptez mener en mars prochain au Maroc ?
Kenneth Hyatt : D’abord le fait que nous menons une deuxième mission au Maroc en quelques mois montre notre intérêt et l’engagement que nous avons pour ce pays. Ensuite, la prochaine mission portera essentiellement sur la sécurité en matière d’investissement pour les entreprises américaines. Les entreprises qui feront le déplacement sont celles qui voient des opportunités réelles dans le marché marocain.

L’aéronautique se développe à pas de géant au Maroc. Les entreprises américaines vont-elles profiter de ce genre d’opportunités ?
Sans conteste, Boeing est déjà là, montrant une réelle prise de conscience de ce type d’opportunités. C’est un secteur sur lequel on va travailler avec le Maroc pour que la chaîne d’approvisionnement aux États-Unis soit informée des opportunités existantes. Vous savez à l’Airshow de Marrakech de cette année, les États-Unis ont eu le pavillon le plus important de toutes les éditions précédentes.

Comment les États-Unis peuvent profiter de la situation du Maroc pour mieux se positionner dans la région et en Afrique ?

Nous sommes intéressés par des hubs régionaux stratégiques qui pourraient nous aider à pénétrer le marché africain. Pour nous, le Maroc est une porte d’entrée pour les pays francophones en Afrique. Non seulement en Afrique, nous cherchons à pénétrer le marché européen aussi à travers le Maroc car finalement les entreprises cherchent là où elles se sentent le plus en confort.


http://www.leseco.ma/business/24395-11-entreprises-americaines-prospectent-au-maroc
 
Haut