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15 ans de prison pour Khalid Oudghiri, ex PDG d'Attijariwafa Bank
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[QUOTE="Guevara39, post: 7212629, member: 136094"] Je pense qu'il s'agit d'un règlement de comptes au plus haut sommet de l'Etat... Oudghiri était l'ancien patron d'AttijariWafa, filiale de l'ONA, et l'avait développé au point d'en faire la filiale la plus profitable du Groupe. Voici le passage d'un article de Tel Quel 18 juillet 2009 qui relatait les relations difficiles entre Oudghiri et ses supérieurs. "Oudghiri se permet alors de devenir critique vis-à-vis de ses actionnaires et patrons. Dans les salons casablancais, il dénigre la stratégie de lONA et sous-entend que le groupe ne repose que sur la filiale quil dirige. Il peste ouvertement contre le gouffre financier quest devenu Wana, au grand dam du duo Majidi-Bouhemou qui fondait de grands espoirs sur la filiale télécoms du groupe. Oudghiri pousse même laudace jusquà menacer de fermer le robinet des crédits à Wana. Pire encore, aux yeux de ses patrons, le banquier à succès, devenu une véritable icône pour la presse, réussit à établir ses propres connexions au Palais, en courtcircuitant Majidi. Sa proximité grandissante avec El Himma, lautre ami intime de Sa Majesté, ny est peut-être pas étrangère Cen est trop, en tout cas, pour le secrétaire particulier du roi. Le mensuel Economie & Entreprises rapporte que Oudghiri se serait plaint à El Himma de la maladresse avec laquelle Majidi et son équipe tentent dévincer Axa et Auchan, les partenaires français stratégiques de lONA. Laffaire tourne mal. En janvier 2007, El Himma convoque Majidi dans son bureau au ministère de l'Intérieur. En présence de Yassine Mansouri, patron des renseignements extérieurs du royaume (et autre ami denfance du roi), El Himma savonne le PDG de Siger en lui agitant sous les yeux, pour ainsi dire, des rapports des services secrets français qui se plaignent de la mauvaise fortune faite à leurs entreprises au Maroc. De cet échange acerbe, radio-sérail ne retiendra qu'une chose : Majidi a été remis à sa place par son rival, devant témoins. Un affront impardonnable dont Oudghiri, accusé à tort ou à raison den être le déclencheur, ne tardera pas à faire les frais. Il faut croire que ses connexions au Palais nétaient pas plus fortes que celle de Majidi Malgré les bénéfices astronomiques quil dégage, malgré ses succès, tant dans la sphère économique marocaine quinternationale, le banquier finira par démissionner le 24 mai 2007. Pour des raisons qui lui sont propres, estimera nécessaire de préciser son remplaçant par intérim. Nul doute, bien entendu, que Oudghiri a été sèchement éjecté par le duo Majidi-Bouhemou, dont il avait fini par oublier quils étaient ses patrons. Le jour de son départ, aucun pot dadieu nest organisé, aucun communiqué élogieux nest émis pour saluer le travail de celui qui a triplé les bénéfices de la banque royale. La presse, tout comme la communauté des affaires, ne comprend pas. Certes, de lavis général, le banquier est un homme arrogant, hautain et cassant. Mais ce nest pas une raison pour chasser quelquun aussi violemment. Pas à ce niveau, pas avec ces résultats mirobolants. Tout de même ébranlé par la campagne de presse féroce qui le vise, Majidi cherchera plus tard à se 5 août justifier. A mots couverts, son entourage évoquera de sombres malversations, notamment liées à la présence dAttijariwafa en Tunisie. Des malversations dans lesquelles Oudghiri serait personnellement impliqué Mais jamais aucune preuve ne sera apportée à ces allégations. La vindicte de ses ennemis poursuivra le banquier jusquen Arabie Saoudite, où il réussira à se caser à la tête dune banque islamique. Début 2009, Oudghiri sera ainsi cité dans une rocambolesque affaire de corruption, et un mandat damener sera même émis par un juge casablancais à son encontre. Aujourdhui encore, après avoir été poussé à la porte de sa banque saoudienne dans des circonstances non élucidées, Khalid Oudghiri se garde bien de rentrer au Maroc " [/QUOTE]
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