Le 20 février marque une rupture avec la langue de bois au Maroc

Pouvoir et affaires ne riment pas ensemble, c'est en tout cas ce qui ressort du fructueux débat organisé vendredi dernier à Rabat, par le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum. Ce débat a rassemblé des participants de différents horizons à la veille de la marche du 20 février qui semble avoir marqué une rupture avec la langue de bois qui caractérisait le discours de notre classe politique. Entre Mustapha Ramid, le sulfureux député du parti Justice et Développement (PJD), qui a déclaré qu'avant "il (...)-Economie / ONA, Karim Tazi, Nourredine Ayouch, Hassan Aourid, Mustapha Ramid, Mouvement du 20 février, Akhbar Al Yaoum

Le 20 février marque une rupture avec la langue de bois au Maroc...
 
Un exemple de cette rupture avec la langue de bois; un entretien avec Karim Tazi, homme d'affaire, militant associatif et fondateur de la banque alimentaire au Maroc

Vous avez activement participé au mouvement puis à la marche du 20 février. Que faut-il garder de cette initiative finalement ?

Je crois qu’il faut d’abord faire un constat historique. Des dizaines de milliers de Marocains ont répondu présent à un appel à manifester le même jour et la même heure dans 53 villes et provinces différentes. Évidemment, il est impossible de dissocier cet évènement de ce qui se passe dans le monde arabe mais on ne peut pas non plus nier sa spécificité marocaine. Je constate avec amertume que ce mouvement a été mal perçu par les pouvoirs publics. Ces derniers ont d’abord fait passer les manifestants pour des mercenaires et des traitres à la solde du Polisario ou de l’Algérie. Puis, la veille, nous avons assisté à une campagne de désinformation, annonçant non sans un certain succès, l’annulation de la marche du 20 février, ce qui constitue, à mon sens, un dévoiement dangereux de l’organe de presse officiel de l’Etat. Ceci sans oublier les propos enflammés de certains ministres concernant cette marche et qui constituent de véritables actes de « Baltajia ».

Comment expliquer cette « fébrilité officielle » ?

Nos officiels mais aussi nos élites politiques et économiques n’ont pas cru en leur jeunesse. Ils n’ont pas cru en sa maturité et en son sens de la responsabilité. Cela montre, à mon avis, le degré de déconnexion important qui existe aujourd’hui entre les dirigeants et les jeunes de ce pays. Tout en exigeant le changement les jeunes ont été exemplaires en manifestant pacifiquement et en rappelant, dans toutes leurs sorties, leur attachement aux institutions.

Une marche est-elle suffisante pour obtenir cela justement ?

Si la première ne suffit pas alors il faut craindre que d’autres marches suivent, car encore une fois, nous ne pouvons pas détacher ce qui se passe au Maroc du Tsunami qui touche la région et qui est caractérisé par la détermination des manifestants.
La popularité du Souverain est due à son action de réformateur et le maintien de cette popularité est conditionné par la poursuite de ces réformes. Ce que le Mouvement du 20 février, et l’opinion publique en général, demande c’est la reprise de ces réformes.

Pourquoi se sont-elles arrêtées à votre avis ?

Il a fallu un temps avant que le triptyque « régner, gouverner, faire des affaires » ne se mette complètement en place, mais une fois mis en place, les impératifs de sa préservation ont prévalu, le glissement vers l’absolutisme a commencé et les valeurs du règne ont été bouleversées.
 
A quoi faites-vous référence exactement ?

Au début du règne du roi Mohammed VI, les valeurs dominantes étaient celles de l’audace, de l’intégrité, de la modernité, de la compétence, de la frugalité, de la simplicité et de la liberté. Puis il y a eu une longue régression. Aujourd’hui, les valeurs dominantes sont celles de l’opportunisme, de l’obéissance servile, du bling de l’ostentation et de l’avidité. Cela, les échelons subalternes et intermédiaires de l’administration l’ont très bien capté et l’ont interprété comme un feu vert au racket de la population et des investisseurs. C’est ça qui est à l’origine du sentiment de hogra et d’humiliation ressentis par le peuple.

Comment expliquer ce glissement ?

Je ne suis ni politologue ni sociologue, je constate seulement qu’il y a une forte corrélation entre ce glissement et la recomposition de l’entourage royal et des véritables centres de décision. Progressivement, nous avons assisté à une sortie de scène de grands commis de l’Etat et leur remplacement par les courtisans et par des hommes porteurs de ces nouvelles valeurs dominantes.



Quels sont à votre avis les plus grands dérapages qui illustrent cette dérive?

Le dérives qui portent atteinte à l'image de la monarchie ont connu leurs paroxysmes lorsque, sur le plan économique, une loi de finances a comporté un amendement rédigé sur mesure pour rendre l'opération de fusion SNI/ONA moins coûteuse sur le plan fiscal. Sur le plan politique, et au moment des élections communales, une tentative d'application de l'article 5 de la loi sur les partis a été avortée pour permettre au PAM de profiter de la transhumance. Ce dernier incident était certainement le plus grave de tous puisqu'il s'est accompagné de l'éviction de commis de l'Etat intègres, de l'instrumentalisation de la justice et a consacré le triomphe de l'opportunisme incarné par les notables transhumants. La farce de la composition des conseils communaux, le putsch légal au RNI, la montée en puissance de notre actuel ministre de la marchandisation du sport n'ont été que quelques étapes parmi d'autres dans ce pourrissement de notre scène politique qui était déjà bien malade.

Comment dépasser cela, et renouer avec les valeurs du début de règne ?

Les premiers signaux doivent venir du chef de l’état lui-même et je n’aurai pas l’outrecuidance de lui donner des conseils. Ceci dit, il faut affirmer clairement que la personnalisation excessive du pouvoir est responsable de tous ces dérapages, puisqu’elle a permis à des acteurs ne justifiant d’aucun rôle institutionnel d’exercer une influence sur les sphères politiques, économiques et sur les institutions de l’Etat.
La vraie réponse se situe donc dans le renforcement de l’architecture institutionnelle du pays, ce qui peut se faire sans remettre en cause le leadership du souverain à condition que celui-ci soit d’abord moral. Un transfert de prérogatives vers l’exécutif et vers la Primature est indispensable. Je suis convaincu qu’une Primature responsable devant le roi et devant le peuple est l’institution clé des années à venir.
 
N’est-ce pas tout simplement une Monarchie parlementaire ?

Dans leur majorité, les Marocains n’iront pas vers un système parlementaire dans sa définition classique si on ne les convainc pas d’abord de comment on compte débarrasser la vie partisane et l’institution parlementaire de leurs tares actuelles qui sont l’inefficacité et l’opportunisme.
Les marocains savent ce qu'ils ne veulent pas mais ne savent pas encore ce qu'ils veulent. Le rôle des élites, si elles veulent bien l'assumer avec humilité et modestie, est de les aider à accoucher de leur propre projet plutôt que de chercher à leur imposer des schémas standards. Au moment où la démocratie représentative traverse une crise existentielle dans les pays même ou elle est née, chercher à la plaquer sans nuances chez nous serait une grave erreur. Cela nécessite un très long débat démocratique qui pourrait être celui qui présiderait à une réforme constitutionnelle.


Faut-il, pour cela, attendre l’échéance de 2012 ?

Je crois qu’un remaniement gouvernemental serait un signal bienvenu. Si Abbas el Fassi a passé toute une vie au service de son parti et de son pays, il a été trop souvent l'objet de campagnes de haine qui ne font pas honneur à ce pays. Je crois qu'il mérite aujourd'hui de faire valoir ses droits à une retraite avec les honneurs. Son remplacement par un jeune en charge d'une formation gouvernementale ramassée et débarrassée des symboles de l'opportunisme et de l'amateurisme politique serait bien accueilli par le pays.


Vous avez déjà appelé à une neutralité politique et économique de la monarchie. Qu’entendez-vous par là exactement ?

La neutralité politique suppose que la monarchie n’ait pas de préférences vis-à-vis d’une formation politique donnée. Le roi doit toujours rester le rassembleur, le garant et le protecteur de tous les marocains. Hélas l’institution monarchique a été entachée par plusieurs mésaventures dont la plus calamiteuses est sans aucun doute celle du PAM. En ne proposant aux marocains aucun autre projet que la diabolisation du PJD et l’excitation de rancœurs régionalistes illustrées par le lynchage des Fassi qu’ils soient Fihri ou non. Ce parti a associé l'image du souverain à une œuvre de dévastation de la vie politique locale et nationale qui est responsable de l’atmosphère délétère qui règne aujourd’hui dans le pays.

Concernant la neutralité économique, je constate que les commentaires déchaînés sur les fortunes de Ben Ali et de Moubarak ont fait que le tabou est tombé au Maroc. Il faut donc qu'on en parle sereinement. Je n’ai pas de problème avec la fortune personnelle du roi à condition que la transparence préside à ses modes d'accumulation et de gestion.
Au même titre que la majorité de Marocains je préfère qu’elle reste investie dans l'économie nationale. La solution à mon avis est d'éviter toutes les situations ou le Roi se retrouverait en position de concurrence avec ces propres citoyens. Je préfère par exemple le savoir actionnaire des trois opérateurs téléphoniques que totalement engagé dans un seul. Cette position d’actionnaire passif aurait l'avantage de le rendre solidaire des épargnants marocains et la vigilance avec laquelle ses managers défendront ses intérêts d'actionnaire passif profitera à tous les épargnants marocains grands ou petits.
 
Avec le recul, pensez-vous qu’on assiste réellement à un réveil de la jeunesse marocaine ?

Le génie est sorti de la bouteille. Les gens ont découvert que le débat politique pouvait s’organiser sur Facebook. Que des leaderships et des mouvements pouvaient naître sur ces réseaux sociaux. Nous sommes aujourd’hui face à l’émergence d’une nouvelle jeunesse citoyenne. Cela peut paraître surréaliste aux dinosaures apparatchiks, mais le Maroc de demain se construira aussi sur Facebook. Nos acteurs politiques ont intérêt à passer par ces nouveaux canaux pour discuter et murir la réflexion autour des réformes à mener.


Et si demain, le pouvoir décidait de rester sourd à toutes ces revendications ?

Le niveau des tensions va augmenter. La cocotte minute est sur le feu et soit on baisse la flamme soit on ouvre des soupapes, mais si on ne ne fait ni l’un ni l’autre elle explosera et fera voler en éclat le mythe de l’exception marocaine. Pour ma part je refuse d’envisager la thèse de l’autisme face à ce mouvement. Hassan Aourid (ancien historiographe du royaume, ndlr) a récemment affirmé que « la monarchie a toujours su s’adapter aux évolutions de son peuple » et je crois qu’il a raison.


Le mouvement du 20 février a presque autant de supporters que de détracteurs, y compris au sein de l’opinion publique. Cette division est-elle salutaire ou dangereuse ?

Je crois qu’au fond, tous sont d’accord sur la pertinence et l’urgence de grandes réformes dans des domaines vitaux comme l’éducation, la santé, la justice ou la lutte contre la corruption. L’exercice du pouvoir ressemble à la conduite d’une bicyclette. Si on n’avance pas, on tombe. Ceux qui sont sortis semblaient dire : « attention, notre rythme a ralenti et nous allons tomber ». Les anti-20 février répondaient presque : « nous avons peut-être ralenti, mais nous avançons quand même ». En plus, le timing de la marche leur faisait peur. Mais l’essentiel est ailleurs. On sait maintenant qu’on peut museler et domestiques tous les contrepouvoirs le peuple trouvera toujours un moyen d’exprimer ses frustrations sur You Tube sur FaceBook et si ça ne suffit pas à descendre dans la rue.


Dernière question, plus personnelle : ne prenez-vous pas trop de risques en vous exposant sur des thématiques aussi glissantes ?

Je ne parle pas en tant que patron, mais en tant que militant démocratique. De plus j’ose espérer que certaines pratiques d’intimidation et de représailles sont aujourd’hui révolues.
 

Demeter

Invictus
Pouvoir et affaires ne riment pas ensemble, c'est en tout cas ce qui ressort du fructueux débat organisé vendredi dernier à Rabat, par le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum. ....

Ah ça m'a fait trop rire, ROFL. Et ça ce n'est pas de la langue de bois ? Soit ils sont **** soit ils prennent les gens pour des **** ou les deux !

Comme si les affaires n'étaient pas consubstancielles au pouvoir. Si elles ne sont pas alors pourquoi l'évoquer et surtout pourquoi en critiquer ceux qui font l'usage de cette rime et leur demander d'arrêter. C'est beau la démagogie ! C'est beaux les politic-shows !

Un exemple de cette rupture avec la langue de bois...
Nos officiels mais aussi nos élites politiques et économiques n’ont pas cru en leur jeunesse. Ils n’ont pas cru en sa maturité et en son sens de la responsabilité.

Et ça ce n'est pas de la langue de bois ! La vérité c'est qu'ils n'en ont pas besoin, ce n'est pas une histoire de croyance en la maturité ou la responsabilité. Quand on est un homme ou une femme politique ou chef d'entreprise, on joue avec les croyances des autres, mais soi-même on n'a que faire des croyances, on utilise ce qu'il y a pour atteindre ses objectifs, un point c'est tout !

La popularité du Souverain est due à son action de réformateur et le maintien de cette popularité est conditionné par la poursuite de ces réformes. Ce que le Mouvement du 20 février, et l’opinion publique en général, demande c’est la reprise de ces réformes.

Elles se poursuivent ou elles doivent reprendre, ces réformes ? Parce que ce n'est pas pareil, la première sous entend une continuité alors que la second fait appel à al rupture !
Il bouffe à tous les râteliers ou quoi ?

Il a fallu un temps avant que le triptyque « régner, gouverner, faire des affaires » ne se mette complètement en place, mais une fois mis en place, les impératifs de sa préservation ont prévalu, le glissement vers l’absolutisme a commencé et les valeurs du règne ont été bouleversées.

Mais il est où le temps de réformes dans cette assertion qui laisse entendre qu'une fois au pouvoir, il a placé ses pions pour aller vers une dictature aux détriments d'une démocratie pré-existante. C'est beau la manipulation discursive !

... Cela, les échelons subalternes et intermédiaires de l’administration l’ont très bien capté et l’ont interprété comme un feu vert au racket de la population et des investisseurs. C’est ça qui est à l’origine du sentiment de hogra et d’humiliation ressentis par le peuple.

Ah ***** alors, avant la dérive gouvernementale du roi, la corruption n'existait pas ! On en apprend tous les jours !


Je ne suis ni politologue ni sociologue, je constate seulement qu’il y a une forte corrélation entre ce glissement et la recomposition de l’entourage royal et des véritables centres de décision. ...

C'est bien il est modeste, il attire la sympathie "ni politologue ni sociologue", mais il parle de corrélation ! Il ne sait pas de quoi il parle mais il le fait !
C'est un homme libéré, il a un avis tout !
Ok ! Mais, moi, j'aimerais bien voir les études et les calculs de ce qu'il avance. Surtout la création de la corruption, qui n'existait pas avant !
 

Demeter

Invictus
..l'opportunisme incarné par les notables transhumants...

Je connaissais les moutons..., les bétails transhumants mais pas les notables ! C'est une nouvelle race agricole qui est développée ou une insulte, simplement ?

Les premiers signaux doivent venir du chef de l’état lui-même et je n’aurai pas l’outrecuidance de lui donner des conseils.

Un peu de pommade pour continuer à manger aux 2 râteliers !

Ceci dit, il faut affirmer clairement que la personnalisation excessive du pouvoir est responsable de tous ces dérapages, puisqu’elle a permis à des acteurs ne justifiant d’aucun rôle institutionnel d’exercer une influence sur les sphères politiques, économiques et sur les institutions de l’Etat... Je suis convaincu qu’une Primature responsable devant le roi et devant le peuple est l’institution clé des années à venir.

Ah mais il faut le dire clairement que c'est une histoire de business, de parts de marché et de zones d'influence et un poste de premier ministre avec plus de pouvoirs qui l'intéressent.

Et il peut faire aussi carrière dans la voyance !


...Les marocains savent ce qu'ils ne veulent pas mais ne savent pas encore ce qu'ils veulent.

Mais lui, il le sait et il va vous le dire mais surtout, il va vous le faire faire !

Le rôle des élites, si elles veulent bien l'assumer avec humilité et modestie, est de les aider à accoucher de leur propre projet plutôt que de chercher à leur imposer des schémas standards.
Ça c'est du marketing bancaire ! Avec le mot magique "projet". Avant cette ère bénie du marketing, les gens étaient des légumes, il ne projetaient pas. Maintenant, ils le peuvent grâce aux banques. Bénis soient les intérêts bancaires !

... Je n’ai pas de problème avec la fortune personnelle du roi à condition que la transparence préside à ses modes d'accumulation et de gestion.
Au même titre que la majorité de Marocains je préfère qu’elle reste investie dans l'économie nationale.

Maintenant, il va aussi lui dire où mettre son fric ! Perso, ça m'emmerderait qu'on vienne me dire comment utiliser mon argent ! Ce n'est pas de l'ingérence ça ?

La solution à mon avis est d'éviter toutes les situations ou le Roi se retrouverait en position de concurrence avec ces propres citoyens.

Ça m'étonnerait qu'il soit en concurrence avec le paysan du coin ! Mais le business-man ou la business-woman, là oui ! Donc c'est n'est qu'en gué-guerre d'influence économique !
C 'est il brise la langue de bois : comment, il a dit déjà :"Pouvoir et affaires ne riment pas ensemble"

Je préfère par exemple le savoir actionnaire des trois opérateurs téléphoniques que totalement engagé dans un seul. Cette position d’actionnaire passif aurait l'avantage de le rendre solidaire des épargnants marocains et la vigilance avec laquelle ses managers défendront ses intérêts d'actionnaire passif profitera à tous les épargnants marocains grands ou petits.

Surtout les grands, tout le monde sait que la répartition des bénéfices est "prorata parte". Et par conséquence, S'il s'engage sur un seul créneau, il risque d'être actionnaire majoritaire, et premier décideur : ça laisse pas grand chose aux autres...grands !
 

Demeter

Invictus
... Les gens ont découvert que le débat politique pouvait s’organiser sur Facebook. ...mais le Maroc de demain se construira aussi sur Facebook.

******, on est pas dans la ***** ! Maroc construit sur Fessesbook, lol, mdr : je sé pas ci tu me conpren ! Cé com l'apéro socisson de la goutte d'or !

Hassan Aourid (ancien historiographe du royaume, ndlr) a récemment affirmé que « la monarchie a toujours su s’adapter aux évolutions de son peuple » et je crois qu’il a raison.

Alors pourquoi, il nous fait ***** avec son discours démago sur 3 pages word ! Encore, de la pommade et dans le sens du poil !

Je crois qu’au fond, tous sont d’accord sur la pertinence et l’urgence de grandes réformes dans des domaines vitaux comme l’éducation, la santé, la justice ou la lutte contre la corruption.

Mais on le sait tous ça ! mais concrètement qu'est-ce qu'il propose ?


L’exercice du pouvoir ressemble à la conduite d’une bicyclette. Si on n’avance pas, on tombe. Ceux qui sont sortis semblaient dire : « attention, notre rythme a ralenti et nous allons tomber ».

Belle image ! Du genre de celles qu'on adresse aux non-comprenants pour qu'ils impriment le bon template : Donnez-nous à nous le pouvoir ! Nous on pédale !

le peuple trouvera toujours un moyen d’exprimer ses frustrations sur You Tube sur FaceBook et si ça ne suffit pas à descendre dans la rue.

Youtube et Facebook, la nouvelle génération de psychothérapie ou/et comme devenir un no-life !

Je ne parle pas en tant que patron, mais en tant que militant démocratique.

Ah ! Pourtant j'avais cru que c'étaient les 2 en lisant le texte. Qui l'eut cru ?

@ nancy3ajram

Ceci n'est nullement contre toi ou tes idées, libre à toi de penser ce que tu veux. Quand j'ai vu le texte, je n'ai pas pu m'empêcher de faire des remarques ; aussi, je me suis dit pourquoi ne pas les partager, quand je vois tant de démagogie, de manipulation et d'opportunisme, je rappelle toujours cette citation "tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute/qui le lit"
Et comme c'est un politique, en plus d'un homme d'affaires (il y a un formatage des esprits), il sait flatter et user de la langue de bois ! Il parle, il parle mais je n'ai vu aucun exemple concret de proposition en faveur du peuple qu'il défend soi disant ! En France, on parle de représentativité, et ce n'est pas pour rien !

Donc, toujours se méfier des beaux discours et toujours rechercher la cohérence des propos ! Un peu de maturité quoi... sans bicyclette !
 
Au même titre que la majorité de Marocains je préfère qu’elle reste investie dans l'économie nationale. La solution à mon avis est d'éviter toutes les situations ou le Roi se retrouverait en position de concurrence avec ces propres citoyens. Je préfère par exemple le savoir actionnaire des trois opérateurs téléphoniques que totalement engagé dans un seul. Cette position d’actionnaire passif aurait l'avantage de le rendre solidaire des épargnants marocains et la vigilance avec laquelle ses managers défendront ses intérêts d'actionnaire passif profitera à tous les épargnants marocains grands ou petits.

siger ne peut être actionnaire dans plusieurs sociétés concurrentes car cela s'appelle conflit d'intérêt ! donc si on suit le raisonnement de karim tazi la seule solution c'est qu'une bonne partie DOIT être investie à l'étranger et garder au maroc une société de participation et de placement à taille normale et être minoritaire dans plusieurs sociétés !
 

Elyssa

...élitiste
VIB
siger ne peut être actionnaire dans plusieurs sociétés concurrentes car cela s'appelle conflit d'intérêt ! donc si on suit le raisonnement de karim tazi la seule solution c'est qu'une bonne partie DOIT être investie à l'étranger et garder au maroc une société de participation et de placement à taille normale et être minoritaire dans plusieurs sociétés !

Il prêche pour sa paroisse .... Les hommes d'affaires au Maroc ont toujours des comptes à régler ... et là c'est l'occasion pour qu'il se déchaîne, il parle d'opportunisme galik ... Houwa nite lewel...A weddi khellini sakta !
 
... et ses salons aussi (Bah oui, vive l'originalité )...mais depuis qu'un certain Salidor commence sérieusement à le bousculer ... Karim renoue avec sa nature première politique ...

ses salons je les trouve bof ! tienspar contre connait pas had salidor ! à rabat y'a que haj m'hammed fel oulja :D

homme politique peut être mais surtout qq'un qui aime les projecteurs ;)
 

Elyssa

...élitiste
VIB
ses salons je les trouve bof ! tienspar contre connait pas had salidor ! à rabat y'a que haj m'hammed fel oulja :D

homme politique peut être mais surtout qq'un qui aime les projecteurs ;)

Ils ne sont là que depuis une dizaine d'années ...Y'a son showroom à Oulja si je ne me trompe pas ... (safi j'alzheime)

Bon, je vais dodo l'ami ... Tssbah 3la khir ...
 

Demeter

Invictus
Demter: J'ai une seule réponse à faire. Des gens qui osent dire des choses comme ça au Maroc, si tu en connais beaucoup, fais moi signe, je suis preneur.

Je te fais signe : tous ceux des classes laborieuses qui sont descendus dans la rue pour contester et ils sont des milliers. Des gens pour qui j'ai plus d'estime qu'un politicard qui saisit une opportunité et pas des moindres : un moment où le monde arabo-musulman est en effervescent avec les projecteurs internationaux braqué dessus : quelle témérité !

Un individu qui vient avancer "Pouvoir et affaires ne riment pas ensemble", ce n'est pas de la langue de bois ? Non, c'est pire c'est un joueur de pipeau à au moins 12 trous. Cela veut dire que lorsque on parle de lobbies, on est dans le fantasme.
Tu sais tu devrais peut-être aller expliquer ça aux familles des victimes de Karachi.

J'ai fait un rapide commentaire de texte et pourtant, il y avait beaucoup à dire sur sa langue de bois et sa puissante démagogie, notamment lorsqu'il parle de l'argent du roi qui devrait être investi au Maroc selon les marocains d'abord et puis lui ensuite ! Et lui, il peut nous livrer ses comptes de résultats avec un engagement d'un commissaire aux comptes ? Balèze ! Pour mémoire :
... Je n’ai pas de problème avec la fortune personnelle du roi à condition que la transparence préside à ses modes d'accumulation et de gestion.
Au même titre que la majorité de Marocains je préfère qu’elle reste investie dans l'économie nationale.
Il est à un million de lieues d'un Lula, qui a fait de la prison pour défendre ses idéaux démocratiques ou d'un Chavez, qui n'a pas hésité à mettre dehors l'ambassadeur américain. Que je partage ou pas leurs idées, cela n'a aucune importance : c'est l'audace dont ils font preuve qui est à leur honneur. Relativisons, ne soyons pas naïfs !

Et comme je te l'ai dit dans ce discours, il n'y a rien de constructif. Pas de proposition, que du vent ! Pourquoi ne propose-t-il pas, à l'instar de beaucoup de pays dits démocratiques, une loi qui restreint les fonctionnaires à ne pas acquérir des établissements à but lucratif - cela limitera la petite corruption qui est à la base du développement de ce type d'activité - et la création d'un organe de contrôle. Ah oui c'est vrai, il ne veut pas de standards mais de projets ^^ ou bien ça ne le sert pas ! .
Une des composantes majeures de la politique dite démocratique est le mensonge : il faudrait que tu lises l'éloge de l'hypocrisie de Dom Juan. Molière c'est quand même le XVIIe siècle !

Il est clair que nous n'avons pas la même sensibilité intellectuelle. Mon tort est peut-être de raisonner, de développer une indépendance intellectuelle.

L'erreur fait partie de la formation, de l'expérience et de la maturité, à condition de se remettre en question.

On en reparle dans quelques années de ce monsieur militant démocratique ...
 
Un enfant de l'oligarchie fassi qui tien un tel discours même édulcoré ?

C'est déjà un bon début.

ps; moi je n'aime pas leur salon, bcp trop dure et inconfortable.
 
Il prêche pour sa paroisse .... Les hommes d'affaires au Maroc ont toujours des comptes à régler ... et là c'est l'occasion pour qu'il se déchaîne, il parle d'opportunisme galik ... Houwa nite lewel...A weddi khellini sakta !

Le véritable opportunisme dans les milieux du patronat , consiste à fermer sa bouche, se ranger du côté des puissants, profiter des marchés d'Etat, s'épargner les foudres de Majidi ( le procés de Oudghiri comme exemple, condamné à 20 ans de prison), c'est ça le véritable opportunisme...
 

Demeter

Invictus
Le véritable opportunisme dans les milieux du patronat , consiste à fermer sa bouche, se ranger du côté des puissants, profiter des marchés d'Etat, s'épargner les foudres de Majidi ( le procés de Oudghiri comme exemple, condamné à 20 ans de prison), c'est ça le véritable opportunisme...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Opportunismeest une conduite qui consiste à tirer le meilleur parti des circonstances, parfois en le faisant à l'encontre des principes moraux

En politique
...Aujourd'hui, le terme d'opportunisme à une connotation péjorative. Il est utilisé pour désigner, chez des hommes politiques, des changements fréquents de programme ou de position en fonction du rapport de forces politique, des sondages, ou du contexte électoral.

Ce n'est que Wikipédia, c'est juste pour avoir un vocabulaire de base commun.
 

Elyssa

...élitiste
VIB
Le véritable opportunisme dans les milieux du patronat , consiste à fermer sa bouche, se ranger du côté des puissants, profiter des marchés d'Etat, s'épargner les foudres de Majidi ( le procés de Oudghiri comme exemple, condamné à 20 ans de prison), c'est ça le véritable opportunisme...

Sbah lkhir,

Tu sais que le patronat a tenu une réunion en marge des manifestations avec comme ordre du jour « comment se débarrasser de l’image d’entreprises voyous » ( ?????????????) … Ils ont tous répéter la même chose que Karim … On dirai qu’il y’a eu un virus de contagion « démocratie » à fort spectre chez toute la catégorie « A+ » du royaume ...Chnou ze’ma, un réveil de conscience soudain et collectif ?

Je n'ai rien contre Tazi ni ses positions mais qu'il ne vienne pas s'autoproclamer garde fou des valeurs "démocratiques" en marge d'un mouvement imaginé, réalisé et fédéré par des jeunes ...
 

Hopkins

Problem Child
Salam

j'espère qu'on aura enfin une monarchie parlementaire au maroc et qu'on pourra se débarasser de certains clans opportunistes d'un autre age...
 
Sbah lkhir,

Tu sais que le patronat a tenu une réunion en marge des manifestations avec comme ordre du jour « comment se débarrasser de l’image d’entreprises voyous » ( ?????????????) … Ils ont tous répéter la même chose que Karim … On dirai qu’il y’a eu un virus de contagion « démocratie » à fort spectre chez toute la catégorie « A+ » du royaume ...Chnou ze’ma, un réveil de conscience soudain et collectif ?

Je n'ai rien contre Tazi ni ses positions mais qu'il ne vienne pas s'autoproclamer garde fou des valeurs "démocratiques" en marge d'un mouvement imaginé, réalisé et fédéré par des jeunes ...

salam

je ne crois pas qu'il s'est proclamé valeureux gardien des valeurs démocratiques, mais ce que j'ai aimé dans son entretien, c'est sa vision claire et sans équivoque, sur certaines choses au Maroc.

La patronat marocain a été refroidi dans ses tentatives d'émancipation du joug de l'entourage royal (Majidi, particulièrement) par beaucoup de mesures de rétorsion et de coups tordus. Je ne sais pas si tu te rappelle des déclarations de Hassan Chami, l'ancien patron du CGEM, sur les entrepreneurs "protégés", et comment il a été lynché et débarqué. la campagne d'assainissement menée par Driss Basri est encore dans les esprits des entrepreneurs, ce qui explique leur peur et leur lâcheté. Mais maintenant, effectivement, les langues se délient, et les discussions et les griefs formulées dans les salons de Casa et Rabat, sont maintenant étalées en public, et tant mieux.
 

Demeter

Invictus
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maroc

Je t'en prie, il n'y a pas de quoi....

Je t'avoue que je suis une quiche en ésotérisme !

Aurais-tu l'amabilité de cibler les passages qui sont censés argumenter tes propos ? Il m'a fallu au moins 40 scrolls pour arriver à la fin de la page. Pour ma part, je t'ai cité quelques points dans mes précédents posts.

Je lirai ta réponse ce soir, pas le temps là !

Bon aprèm !
 

Elyssa

...élitiste
VIB
salam

je ne crois pas qu'il s'est proclamé valeureux gardien des valeurs démocratiques, mais ce que j'ai aimé dans son entretien, c'est sa vision claire et sans équivoque, sur certaines choses au Maroc.

La patronat marocain a été refroidi dans ses tentatives d'émancipation du joug de l'entourage royal (Majidi, particulièrement) par beaucoup de mesures de rétorsion et de coups tordus. Je ne sais pas si tu te rappelle des déclarations de Hassan Chami, l'ancien patron du CGEM, sur les entrepreneurs "protégés", et comment il a été lynché et débarqué. la campagne d'assainissement menée par Driss Basri est encore dans les esprits des entrepreneurs, ce qui explique leur peur et leur lâcheté. Mais maintenant, effectivement, les langues se délient, et les discussions et les griefs formulées dans les salons de Casa et Rabat, sont maintenant étalées en public, et tant mieux.

Je suis d'accord sur l'ensemble ...Ce qui me gêne au fond, c'est que l'on "profite" (et c'est cela l'opportunisme dont je parlais) de ce 20 Février pour régler des comptes entre "big boss" ... C'est des lobbys ...hada sa7eb flane, hada m3a flane ...

Cela serait venu de la bouche d'un Chaâbi qui même au temps de Hassan II ne mâchait pas ses mots vis à vis de cet "économie souveraine" ...j'aurais applaudi ...

Quant aux débats des élites économiques, comme les autres élites, une chose est sûre...Sans le 20, nous n'aurions jamais vu cela étalé au grand public ... Je ne saurai dire pour ma part si c'est "mieux" ou pas ...Tant que l'on a pas vu et sondé les actions concrètes ...Après tout, c'est eux les bigs portefeuille du Maroc, capables de participer directement à la résorption du chômage, à l'amélioration des conditions sociales de leurs employés ... Ils ont un rôle à jouer et ils doivent l'assumer au lieu de simplement se suffire de pointer "Majidi" pour tous leurs maux .... et s'ils n'ont pas compris cela, c'est qu'ils sont simplement entrain d'instrumentaliser le 20/02 à leur propre dessein ....
 

Nakame

VIB
Je t'avoue que je suis une quiche en ésotérisme !

Aurais-tu l'amabilité de cibler les passages qui sont censés argumenter tes propos ? Il m'a fallu au moins 40 scrolls pour arriver à la fin de la page. Pour ma part, je t'ai cité quelques points dans mes précédents posts.

Je lirai ta réponse ce soir, pas le temps là !

Bon aprèm !

Je crois qu'il voulait simplement signifier que tu ne prend pas assez voir pas du tout en compte le "contexte Maroc" des propos de Karim Tazi.
 
Patronat ! dis leur de demander à MY Hafid al alami de rendre l'argent à l'état les 8 milliards dh svp sans parler du gain de assada en bourse :D après on discutera de la démocratisation de CGEM.
 
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