2013, l'année où l'espagne a commencé à voir le bout du tunnel

madalena

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L'année 2013, que le monde s'apprête à quitter, a été l'année où tous les indicateurs étaient dans le vert, annonçant une sortie même timide de la récession, dans laquelle était plongé le pays depuis fin 2011, et un renouement avec la croissance.

Durement touchée par la crise globale, puis par la crise des dettes souveraines en Europe, l'Espagne commence à voir le bout du tunnel après deux ans de récession, selon les observateurs et le gouvernement conservateur en place à Madrid.

En effet, malgré des défis qui persistent et après un assainissement économique profond et douloureux sur le plan social, le pays montre plusieurs signes révélateurs d'amélioration qui augurent d'une sortie du marasme économique dans lequel il était enfoncé depuis fin 2011.

Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2011, dans un pays plongé dans une situation difficile, due à l'explosion de la bulle immobilière de 2008, le chef du Parti populaire, Mariano Rajoy, a eu le dessein de corriger les comptes publics, et contrairement à ses promesses électorales, imposé une politique d'austérité draconienne, marquée notamment par une hausse de la TVA , des gels des salaires, ainsi que par des coupes budgétaires sévères dans plusieurs secteurs.

Cette politique a poussé des milliers de citoyens espagnols à sortir dans les rues, pour exprimer leur ras-le-bol face à ces mesures qui ont touché, en particulier les catégories sociales les plus démunies et les sans-emplois.

Cependant, ces décisions jugées dures pour la société, ont pu, aux yeux de nombreux analystes, donner les résultats escomptés, surtout au 3-ème trimestre de l'année 2013, comme l'avait reconnu Rajoy dernièrement devant le Congrès des députés et devant des médias nationaux et étrangers.

Il a promis aux Espagnols de ne pas augmenter derechef la TVA, au moins d'ici à 2015, dont la hausse décidée en septembre 2012 avait eu un grand impact sur le coût de vie et sur l'activité économique dans le pays.

"Nous avons pris cette décision, et beaucoup d'autres, parce qu'il n'y avait pas d'autre choix: le déficit était abyssal, la dette était très grande et il était extrêmement difficile de se financer sur les marchés", avait expliqué Rajoy en s'adressant surtout aux gens de la rue qui manifestaient, de temps à autre, pour protester contre cette cure.

"Ce sont des décisions difficiles que personne n'aime prendre, mais qui étaient absolument nécessaires et qui, j'insiste, servent à poser des bases solides pour l'avenir, pour pouvoir croître et créer de l'emploi, et je crois que des résultats commencent à se voir et se verront l'an prochain", a-t-il déclaré, soulignant que "la situation du pays est un peu meilleure depuis quelques temps".

Toutefois, la quatrième économie de la zone euro, qui vient de voir son déficit commercial s'alléger et son plan de sauvetage du secteur bancaire s'achever, continue toujours d'afficher un taux de chômage record, qui avoisine les 26 pc de la population active.

Malgré les défis qu'elle affronte, l'Espagne se trouve clairement sur une trajectoire positive. La sortie définitive de la crise devrait se profiler dès 2014, au regard des performances en matière de croissance économique et des estimations de la Banque d'Espagne.

Le retour de la croissance aura été atteint au prix d'un assainissement économique profond et douloureux socialement. Toutefois, les efforts déployés et les réformés structurelles entreprises par l'exécutif de Rajoy permettent d'envisager un avenir plus favorable, fondé sur des bases plus saines permettant au pays ibérique de retrouver la place qui lui échoit dans la zone euro.

http://www.aufaitmaroc.com/actualit...ir-le-bout-du-tunnel_217280.html#.UsQXE_stErg
 
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