40 ans de la révolution : Un pan du combat de Thomas Sankara revisité à travers le film « Les orphelins de Sankara »

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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« Les orphelins de Sankara », film de Géraldine Berger, a été projeté le vendredi 4 août 2023 à Ouagadougou à l’occasion de la célébration des 40 ans de la révolution burkinabè.


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Abdoul Salam Koussoubé, chargé à la communication du Centre Thomas Sankara.
Projeter ce film, « Les orphelins de Sankara », des dires d’Abdoul Salam Koussoubé, chargé à la communication du Centre Thomas Sankara, vise à revisiter, remémorer un pan du combat de Thomas Sankara par rapport à l’éducation, le développement du Burkina et de l’Afrique.

« On projette le film à un moment assez important de notre histoire socio-historico-politique… Il y a plus que jamais pour nous la nécessité de se rappeler la vision que Sankara a eue pour l’Afrique, pour le Burkina Faso et tous les chantiers de développement qu’il a ouverts. Il s’agissait pour nous de rappeler une bonne pratique, celle de partir chercher le savoir partout où il est », a-t-il poursuivi.

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Stanislas Damiba, président des anciens étudiants formés à Cuba.
Stanislas Damiba, président des anciens étudiants formés à Cuba, a fait savoir la joie qui l’anime après avoir suivi le film. « C’est une grande joie pour nous que le centre Thomas Sankara puisse une fois encore projeter ce film qui fait revivre le parcours des anciens étudiants formés à Cuba », a-t-il déclaré.

L’espoir, malgré…

Après l’assassinat de leur père spirituel Thomas Sankara, dit-il, lui et ses camarades ont vécu le martyr. « Nous sommes partis à 600, en 1986 dont 135 filles et 465 garçons. Après l’assassinat de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987, nous avons vécu le martyr et dès que nous sommes revenus à partir de 1992, nous avons eu des difficultés parce que d’abord notre diplôme n’a pas été reconnu par le pouvoir d’antan, et jusqu’à présent notre diplôme n’a pas eu d’équivalence.

A ce jour, dans nos rangs, nous avions 93 décès ; près de 333 qui sont à la fonction publique, malheureusement sous employés du fait de l’équivalence des diplômes ; près de 267 qui ne sont pas engagés à la fonction publique, qui ont été laissés pour compte »
,
a fait savoir Stanislas Damiba.

Après près de 35 ans, l’espoir de voir leur situation arrangée est vivace. « Nous sommes des enfants envoyés à l’âge de 12, 14 et 16 ans par un gouvernement et nous pensons que le gouvernement étant une succession, nous pensons que le gouvernement de la transition, qui a un idéal anti-impérialiste, qu’il puisse résoudre le problème des anciens étudiants formés à Cuba », a appelé le président des anciens étudiants formés à Cuba.

Pas qu’eux !

A en croire Stanislas Damiba, ils ne sont pas seuls dans cette situation. « L’État de Cuba a octroyé pas mal de bourses. Il y a beaucoup de médecins…, hormis notre association, il y a eu pas mal de personnes formées à Cuba », a-t-il dit.

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Alexis Pena Orozco, chargé d’affaires de l’ambassade de Cuba au Burkina Faso.
Le film, pour Alexis Pena Orozco, chargé d’affaires de l’ambassade de Cuba au Burkina Faso, est très important. Il a aussi laissé entendre qu’après la révolution, le Cuba a toujours envoyé des cadres au Burkina Faso.

« Après la révolution de Sankara, nous avons toujours eu des médecins, des professeurs de sport, des professeurs pour la campagne de l’alphabétisation. Nous avons des médecins cubains qui travaillent au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, au laboratoire national, au Centre hospitalier régional de Koudougou… », a-t-il fait savoir.

Tambi Serge Pacôme ZONGO
 
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