Les 5 "chouhas internationales" du maroc en...moins d'un an !

ould khadija

fédalien
Contributeur
1)-L'affaire ubuesque d'Ikea Maroc

A moins de vivre au fond d’une grotte dans le Moyen-Atlas, vous ne pouvez ignorer, vu l’ampleur de la campagne médiatique annonçant son arrivée, que le temple suédois de l’ameublement cheap and chic est sur le point d’ouvrir ses portes près de Mohammedia.

Oui, mais voilà, l’inauguration du premier magasin Ikea, prévue en grandes pompes ce mardi 29 septembre, a été annulée à la dernière minute.

Pour des raisons administratives, selon un communiqué de la wilaya de Casablanca : il manque à la société un “certificat de conformité”, qu’elle n’aurait pas obtenu, notamment, en raison “de l’absence d’éclairage public et d’espaces verts”.


(...)

Euh, comment dire ? On aimerait louer l’attitude exemplaire de nos administrations et élus, qui ne se laissent pas impressionner par l’énorme investissement au Maroc du centre commercial (450 millions de dirhams), mais on a du mal à y croire…

Et en effet, selon le site d’information Le360, le report de l’inauguration d’Ikea n’aurait rien d’un problème administratif (quelle surprise !) et tout d’un problème diplomatique.

Ainsi, "le blocage du projet Ikea” aurait été décidé ” lors d’une réunion “d’urgence” présidée par le chef du gouvernement, “en représailles au projet de la Suède de reconnaître la chimérique RASD”.

Ça c’est de la diplomatie ! (sic)

D’ailleurs, si la Suède ne s’incline pas, il n’y aura qu’à dénicher des problèmes administratifs chez H&M, Nokia ou encore Oriflamme et supprimer encore quelques centaines de boulots dont on n’a pas besoin.

Cependant, on ne peut pas s’empêcher de remarquer que cela brouille un peu le message “venez investir dans le plus beau pays du monde” qu’on essaie de faire passer depuis plusieurs années à l’international, via moult campagnes médiatiques et actions de lobbying.

En revanche, le slogan “le Maroc est tellement remonté qu’il met des bâtons dans les roues d’un projet qui a créé des centaines d’emplois (400 CDI et 1200 emplois indirects) dans le royaume” est tellement clair et net qu’il est repris par tous les médias internationaux.

Car l’exploit diplomatique de nos dirigeants fait le tour du monde.


Mais bon, on commence à avoir l’habitude. Car ce n’est pas la première fois cette année que le royaume s’illustre* dans l’ubuesque cette année. Petit guide de la “honte internationale” 100% made in Morocco.

2-Comment vider un stade avec une “kerata”

Les images ont fait le tour du monde
et ont coûté son poste au ministre des Sports Mohamed Ouzzine.

Le 13 décembre 2014, en pleine Coupe du monde des clubs, il pleut à Rabat.

Rien d’extraordinaire en cette saison, si ce n’est que lors du quart de finale, la pelouse du stade Moulay Abdellah (pourtant rénové à grands frais quelques semaines auparavant) tient plus de la mare aux canards que du terrain de foot.

Et devant les spectateurs au Maroc et à travers le monde ont constaté, éberlués, on a alors sorti les grands moyens : les “raclettes”. Manquait plus que la serpillère. (sic)

3) Comment interdire un film qu’on n’a pas visionné

A l’origine, il y a un honneur rarement obtenu par un film marocain*: la sélection par le festival de Cannes du film Much Loved, *présenté dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs.

Mais le sujet est sensible*: le réalisateur du film, Nabil Ayouch, dépeint le quotidien souvent sordide de prostituées à Marrakech.

La bande-annonce diffusée sur les réseaux sociaux enflamme le web, des scènes (qui ne devaient pas apparaître dans la version finale du film) sont piratées et publiées.

La polémique enfle, une association intente un procès au pénal contre Nabil Ayouch à Marrakech, les acteurs reçoivent des menaces de mort.

Et le gouvernement décide d'interdire la diffusion du film, sans l’avoir vu, avant même le visionnage et la présentation du film à la commission de contrôle, évoquant «un outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine». Mais comme souvent, la censure a précisément l’effet opposé de celui escompté.

Car depuis, Much Loved et sa censure font les gros titres de la presse internationale, assurant au long-métrage une large publicité que ne peuvent que regretter ceux qui lui reprochent de “donner une mauvaise image du Maroc”...

4-Comment inviter J-Lo et lui coller un procès aux fesses

Ah Mawazine, son budget colossal et ses stars de la chanson internationale.

Le 29 mai 2015, le festival r’bati a ainsi accueilli la “Bomba latina”.

Mais gageons que J-Lo, dont ce n’était pas le premier concert au Maroc, n’y reviendra pas de sitôt… car quelques jours après son concert, la chanteuse fait l'objet d'un dépôt de plainte pour «outrage public à la pudeur», tandis que le chef du gouvernement appelle à pénaliser 2M qui a retransmis le concert.

Plus précisément, Jennifer Lopez est accusée d’avoir «*chanté et dansé des chansons d'une bassesse et d'un mauvais goût indéniables, avec des gestes et attitudes suggestives attentatoires à la pudeur et aux bonnes mœurs.”

Pas besoin d’être Sherlock Holmes pour en déduire trois choses*: que le plaignant n’est pas familier avec la musique pop (J-LO, c’est soft à côté de Miley Cyrus), qu’il n’a jamais vu de chikhates se produire, et que J-Lo n’a pas perdu le sommeil à cause de ce procès.

Car dernier lui a fait un bon coup de pub.


Le Maroc ne peut pas en dire autant.

5-Comment encourager le lynchage public

C’est l’histoire de deux jeunes femmes qui portent des jupes pour se rendre à leur travail (elles sont coiffeuses) à Inezgane, près d’Agadir, le 16 juin, quand elles sont prises à partie par des hommes sur un marché. Encerclées, huées, menacées, elles se réfugient dans un magasin et demandent l’aide de la police.

Mais les forces de l’ordre, au lieu d’interpeller les harceleurs, les arrêtent pour “outrage à la pudeur”*: elles risquent deux ans de prison.

Certes, l’histoire se termine bien, (elles ont été innocentées) notamment en raison de la mobilisation de la société civile (associations, avocats, militants) et des réseaux sociaux.

Mais l’affaire a fait les gros titres de la presse étrangère, donnant un (énième) gros coup de canif à la réputation “d’ouverture et de modération” du Maroc.

Surtout que dans les jours qui suivent, un homme soupçonné d’être homosexuel est presque lynché à Fès…


---------------------------------------------------------
Voilà, cette liste est loin d’être exhaustive.

Surtout que l’année est loin d’être terminée… Alors croisons les doigts!



Amanda Chapon
http://www.h24info.ma/chroniques/les-5-chouha-internationales-du-maroc-en-moins-dun/36696
 
1)-L'affaire ubuesque d'Ikea Maroc

A moins de vivre au fond d’une grotte dans le Moyen-Atlas, vous ne pouvez ignorer, vu l’ampleur de la campagne médiatique annonçant son arrivée, que le temple suédois de l’ameublement cheap and chic est sur le point d’ouvrir ses portes près de Mohammedia.

Oui, mais voilà, l’inauguration du premier magasin Ikea, prévue en grandes pompes ce mardi 29 septembre, a été annulée à la dernière minute.

Pour des raisons administratives, selon un communiqué de la wilaya de Casablanca : il manque à la société un “certificat de conformité”, qu’elle n’aurait pas obtenu, notamment, en raison “de l’absence d’éclairage public et d’espaces verts”.


(...)

Euh, comment dire ? On aimerait louer l’attitude exemplaire de nos administrations et élus, qui ne se laissent pas impressionner par l’énorme investissement au Maroc du centre commercial (450 millions de dirhams), mais on a du mal à y croire…

Et en effet, selon le site d’information Le360, le report de l’inauguration d’Ikea n’aurait rien d’un problème administratif (quelle surprise !) et tout d’un problème diplomatique.

Ainsi, "le blocage du projet Ikea” aurait été décidé ” lors d’une réunion “d’urgence” présidée par le chef du gouvernement, “en représailles au projet de la Suède de reconnaître la chimérique RASD”.

Ça c’est de la diplomatie ! (sic)

D’ailleurs, si la Suède ne s’incline pas, il n’y aura qu’à dénicher des problèmes administratifs chez H&M, Nokia ou encore Oriflamme et supprimer encore quelques centaines de boulots dont on n’a pas besoin.

Cependant, on ne peut pas s’empêcher de remarquer que cela brouille un peu le message “venez investir dans le plus beau pays du monde” qu’on essaie de faire passer depuis plusieurs années à l’international, via moult campagnes médiatiques et actions de lobbying.

En revanche, le slogan “le Maroc est tellement remonté qu’il met des bâtons dans les roues d’un projet qui a créé des centaines d’emplois (400 CDI et 1200 emplois indirects) dans le royaume” est tellement clair et net qu’il est repris par tous les médias internationaux.

Car l’exploit diplomatique de nos dirigeants fait le tour du monde.


Mais bon, on commence à avoir l’habitude. Car ce n’est pas la première fois cette année que le royaume s’illustre* dans l’ubuesque cette année. Petit guide de la “honte internationale” 100% made in Morocco.

2-Comment vider un stade avec une “kerata”

Les images ont fait le tour du monde
et ont coûté son poste au ministre des Sports Mohamed Ouzzine.

Le 13 décembre 2014, en pleine Coupe du monde des clubs, il pleut à Rabat.

Rien d’extraordinaire en cette saison, si ce n’est que lors du quart de finale, la pelouse du stade Moulay Abdellah (pourtant rénové à grands frais quelques semaines auparavant) tient plus de la mare aux canards que du terrain de foot.

Et devant les spectateurs au Maroc et à travers le monde ont constaté, éberlués, on a alors sorti les grands moyens : les “raclettes”. Manquait plus que la serpillère. (sic)

3) Comment interdire un film qu’on n’a pas visionné

A l’origine, il y a un honneur rarement obtenu par un film marocain*: la sélection par le festival de Cannes du film Much Loved, *présenté dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs.

Mais le sujet est sensible*: le réalisateur du film, Nabil Ayouch, dépeint le quotidien souvent sordide de prostituées à Marrakech.

La bande-annonce diffusée sur les réseaux sociaux enflamme le web, des scènes (qui ne devaient pas apparaître dans la version finale du film) sont piratées et publiées.

La polémique enfle, une association intente un procès au pénal contre Nabil Ayouch à Marrakech, les acteurs reçoivent des menaces de mort.

Et le gouvernement décide d'interdire la diffusion du film, sans l’avoir vu, avant même le visionnage et la présentation du film à la commission de contrôle, évoquant «un outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine». Mais comme souvent, la censure a précisément l’effet opposé de celui escompté.

Car depuis, Much Loved et sa censure font les gros titres de la presse internationale, assurant au long-métrage une large publicité que ne peuvent que regretter ceux qui lui reprochent de “donner une mauvaise image du Maroc”...

4-Comment inviter J-Lo et lui coller un procès aux fesses

Ah Mawazine, son budget colossal et ses stars de la chanson internationale.

Le 29 mai 2015, le festival r’bati a ainsi accueilli la “Bomba latina”.

Mais gageons que J-Lo, dont ce n’était pas le premier concert au Maroc, n’y reviendra pas de sitôt… car quelques jours après son concert, la chanteuse fait l'objet d'un dépôt de plainte pour «outrage public à la pudeur», tandis que le chef du gouvernement appelle à pénaliser 2M qui a retransmis le concert.

Plus précisément, Jennifer Lopez est accusée d’avoir «*chanté et dansé des chansons d'une bassesse et d'un mauvais goût indéniables, avec des gestes et attitudes suggestives attentatoires à la pudeur et aux bonnes mœurs.”

Pas besoin d’être Sherlock Holmes pour en déduire trois choses*: que le plaignant n’est pas familier avec la musique pop (J-LO, c’est soft à côté de Miley Cyrus), qu’il n’a jamais vu de chikhates se produire, et que J-Lo n’a pas perdu le sommeil à cause de ce procès.

Car dernier lui a fait un bon coup de pub.


Le Maroc ne peut pas en dire autant.

5-Comment encourager le lynchage public

C’est l’histoire de deux jeunes femmes qui portent des jupes pour se rendre à leur travail (elles sont coiffeuses) à Inezgane, près d’Agadir, le 16 juin, quand elles sont prises à partie par des hommes sur un marché. Encerclées, huées, menacées, elles se réfugient dans un magasin et demandent l’aide de la police.

Mais les forces de l’ordre, au lieu d’interpeller les harceleurs, les arrêtent pour “outrage à la pudeur”*: elles risquent deux ans de prison.

Certes, l’histoire se termine bien, (elles ont été innocentées) notamment en raison de la mobilisation de la société civile (associations, avocats, militants) et des réseaux sociaux.

Mais l’affaire a fait les gros titres de la presse étrangère, donnant un (énième) gros coup de canif à la réputation “d’ouverture et de modération” du Maroc.

Surtout que dans les jours qui suivent, un homme soupçonné d’être homosexuel est presque lynché à Fès…


---------------------------------------------------------
Voilà, cette liste est loin d’être exhaustive.

Surtout que l’année est loin d’être terminée… Alors croisons les doigts!



Amanda Chapon
http://www.h24info.ma/chroniques/les-5-chouha-internationales-du-maroc-en-moins-dun/36696
 

Marok19

Dernière résistante stouta
VIB
Mouaiiiii l'histoire du noir refusé dans un bar à Tanger est de loin la pire des chouhas pour le Maroc bien devant les fesses de J Lo et Ikea
 
L'article n'est pas de moi mais de Amanda Chapon, la rédactrice en chef du site électronique marocain H24 (voir le lien) :)

D'abord l'auteur de cet article est un raciste de premier ordre.Mr les gens qui habitent les grottes du Moyen Atlas ne sont pas des sauvages ,d'ailleurs la plus belle et la plus propre ville du Maroc porte le nom d'Ifrane c'est a dire les grottes. Ces grottes c'est la fierté de l'Atlas,elles ont servi a se protéger du froid ,a mettre en sécurités les richesses et surtout a pieger les colons Français .Mr votre article est nul. C'est vrai, il fallait séparer le politique et l'économie mais il faut insister sur la faiblesse de nos hommes politiques qui ne savent que se chamailler. N'est ce pas Mrs Chabat.Benchamach et Benkirane. Vous avez tort de s'attaquer aux faibles, le seul tort des gens du Moyen Atlas est d'avoir céder leur richesse ,l'or vert a la mafia du bois alors qu'eux meurent de froid
 

ould khadija

fédalien
Contributeur
Virez moi Ikéa , on s'en fout royalement , par contre la souris qui fait tarawi7 dans la grande mosquée à largement sa place dans le classement
:D

la journaliste a précisé que sa liste n'est pas "exhaustive" : on peut donc l'alimenter .

Mais bon... l'épisode de la souris est "fortuit" et il faut être objectif : il est... indépendant de la volonté du gouvernement ! :)
 
Salam,
L'emploi comme alibi ....
Combien l'OCP et le Maroc perdraient d'emplois ?
Comment se retrouveraient les balances commerciales ?
La partition du Soudan, le Sud sous-peuplé, récoltant les richesses naturelles, n'est-elle pas suffisamment explicite et illustrative ?
Le Maroc a sacrifié des martyrs pour sa juste cause, alors l'argument de la perte d'emploi c'est une bagatelle ...

Il est bon de rappeler le Serment de la Marche Verte ...
"Je jure par Dieu, le Tout Puissant, de rester fidèle à l'esprit de la Marche Verte, combattant pour l'unité de ma patrie, du détroit au Sahara. Je jure par Dieu le Très Haut et Tout Puissant, d'enseigner ce Serment à ma famille et à ma descendance et d'en faire une profession de foi. Dieu le Tout Puissant Est Témoin de la sincérité de mes sentiments et de mes intentions".
 
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