Plus de 6 millions d’Algériens ne savent ni lire ni écrire

Sur une population de 35 millions d’habitants, le nombre de personnes ne sachant lire ni écrire est aujourd’hui estimé à 6,5 millions, selon les dernières statistiques annoncées par le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid.

C’est dire que près de 19% de la population algérienne est analphabète. La lutte contre ce phénomène a nécessité d’importants moyens humains et matériels, avec l’ouverture des centres d’alphabétisation à travers les différentes régions du pays. De larges campagnes de sensibilisation ont été menées dans le but d’inciter les personnes analphabètes à s’inscrire dans ces structures d’enseignement spécialisé.
En 1998, le nombre d’analphabètes était de 7,5 millions, avec un taux de 31%. En l’espace de treize ans, un million de personnes ont été «alphabétisées», c'est-à-dire initiées à la lecture et l’écriture.

Rappelons qu’à l’indépendance du pays, en 1962, 80% de la population était analphabète. Avec la généralisation, et surtout la gratuité de l’enseignement, de plus en plus d’Algériens ont eu accès aux écoles et autres centres de formation. Toutefois, le chemin est encore très long pour arriver à l’objectif d’éradiquer totalement ce phénomène. La stratégie nationale de lutte contre l’analphabétisme, adoptée en 2007, avait pour objectif zéro analphabète à l’horizon 2021. Un objectif qui semble impossible à atteindre au vu du grand nombre d’analphabètes au niveau national et les réalisations enregistrées dans ce domaine ces dernières années. Car, si en l’espace de treize ans, ce taux a été péniblement abaissé de 13%, il serait impossible d’éliminer les 18% restants en l’espace de dix années, estiment les observateurs. Selon les derniers chiffres avancés par l’Office national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes (Onaea), au début du mois de janvier 2012, un million six cent mille analphabètes suivent actuellement des cours d’alphabétisation, dont plus d’un million deux cent mille accèdent pour la première fois à cet enseignement.

A partir de là, on peut aisément comprendre que plus de cinq millions d’analphabètes n’ont toujours pas eu accès à une formation «alphabétisante». Il faut dire que le nombre global des structures mises en place à cet effet n’arrive pas à répondre à la demande, notamment dans les zones rurales et enclavées. Il y a également le fait qu’une importante partie des analphabètes n’ont pas affiché un engouement pour cette formation, notamment les personnes ayant dépassé la cinquantaine, estimant qu’apprendre à lire et à écrire ne leur servira à rien.

Et toute initiative dans ce sens doit se baser sur la volonté des personnes concernées, car rien ne peut les contraindre dans ce sens. Si les campagnes de sensibilisation menées à cet effet ont convaincu un nombre important de citoyens concernés, il reste beaucoup à faire dans ce sens. Des mesures incitatives devraient être prises et des structures d’alphabétisation devraient être construites dans les zones rurales afin de se rapprocher de cette catégorie d’Algériens.

infosoir
 
il n y a pas que l Algérie qui est touchee par ce phenomene l occident qui se targue d etre lettre beaucoup ne savent encore ni lire et ni ecrire

mais l Algérie est en train d epongee toute les inegalites
 
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