Acné : les généralistes exclus de première prescription d’isotrétinoïne

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Risque tératogène mis en avant

Interrogée par Medscape, l’ANSM explique « l’objectif est d’identifier une cible d’initiateurs du traitement la plus restreinte qui pourra être plus facilement contactée et sensibilisée sur le bon usage du médicament ».
Quels sont les arguments de l’ANSM pour motiver cette décision qui avait déjà été annoncée à l’occasion des Journées Parisiennes de Dermatologie 2014 ? Le risque tératogène avant tout.

A la session d’actualité des JDP 2014, Nathalie Dumarcet, responsable du pole dermatologie, hépato-gastro-entérologie et maladies métaboliques rares à l’ANSM avait expliqué que cette décision avait été prise à la suite de résultats alarmants d’études menées à partir de la base de données de l’Assurance Maladie.

En effet, la prescription d’isotrétinoïne doit prendre en compte la prévention des risques tératogènes, estimés à 20 à 30 %.

Chez les patientes en âge de procréer, cela implique une contraception efficace doit être utilisée depuis au moins un mois et un test de grossesse négatif réalisé dans les trois jours précédent la première prescription doit être présenté au médecin. Par la suite, la patiente doit poursuivre sa contraception et effectuer un test sérologique de grossesse tous les mois

Un test de grossesse dans 37 % des cas seulement

Or, comme l’explique la Société Française de Dermatologie, « l’ANSM a motivé sa décision au vu des résultats d’une enquête de l’Assurance Maladie à partir d’un échantillon des généralistes des bénéficiaires – via l’étude des remboursements de tests de grossesse.
Sur les 1 367 femmes de 11 à 50 ans ayant débuté un traitement par isotrétinoïne entre 2007 et 2013, seulement 37 % avaient réalisé un test de grossesse dans les trois jours précédent la prescription initiale, 18 % n’avaient jamais réalisé de test durant la totalité de la durée du traitement et 88 % n’en avaient pas non plus fait un au cours des 5 semaines suivant l’arrêt. »

Par ailleurs, « les enquêtes de pharmacovigilance conduites entre 1987 et 2013 retrouvent 748 grossesses déclarées, dont 430 interrompues et 11 ayant conduit à des naissances d’enfants malformées. Néanmoins, depuis l’instauration du carnet patiente, le nombre de grossesses a diminué (47 entre 2009 et 2011) ».

mam
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Acné, forte pilosité : comment identifier et traiter une hyperandrogénie ?
Vincent Richeux

Monaco, Principauté de Monaco -- L'hyperandrogénisme se manifeste chez la femme par une pilosité accrue, une chute des cheveux et/ou de l'acné. Mais « ces troubles sont, dans la majorité des cas d'origine génétique, sans forcément être liés à une hausse des androgènes », a rappelé le Dr Christian Jamin (gynécologue, Paris) lors d'une intervention au congrès Gyn-Monaco 2015 [1].

Dosage de la testostérone uniquement en cas de cycle irrégulier

Un niveau élevé de testostérone (hyperandrogénie) est responsable de 30% des cas d'hyperandrogénisme. « Il s'agit généralement d'une conséquence d'un ovaire polykystique (OPK), qui induit également un dérèglement du cycle ».

Dès lors, pour vérifier l'implication des androgènes dans l'apparition d'une acné ou d'une forte pilosité, « le dosage de la testostérone ne peut être envisagé qu'en cas de menstruations irrégulières. Il ne peut pas y avoir d'anomalies des androgènes circulants, lorsque les règles sont régulières », a insisté l'endocrinologue.

Autre condition pour ce dosage: « la patiente ne doit pas être sous pilule ». Dans le cas inverse, le résultat ne peut être validé. Le Dr Jamin suggère alors « d'arrêter la pilule pendant deux mois au minimum », même s'il reste peu favorable à cette option.

Bilan du trouble du cycle

« Il vaut mieux maintenir la pilule, surtout si la patiente en est satisfaite ». La démarche diagnostique consiste alors à s'appuyer sur un interrogatoire, « pour recueillir des informations sur l'état de la patiente avant la pilule », et sur un « examen clinique minutieux ».

Lorsque la patiente est sous pilule, l'exploration des causes de l'hyperandrogénisme passe aussi par le bilan classique du trouble du cycle, comprenant notamment une mesure des taux sériques d'hCG, prolactine, LH, FSH et estradiol (E2).

« La mesure de la testostérone reste toutefois le seul moyen de confirmer l'implication d'un ovaire polykystique (OPK) », concède le médecin. Une fois les conditions réunies, « elle est à doser, à deux reprises, à J2 et à J3 » du cycle menstruel.

D'autres niveaux d'hormones peuvent aussi être évalués: celui de la 17-hydroxyprogestérone, pour rechercher une hyperplasie congénitale des surrénales, et de l'hormone anti-mullérienne (AMH), « en cas de cycles très irréguliers ».

Les pilules à l'estradiol sont à proscrire

Lorsque l'hyperandrogénie est avérée, « le traitement va principalement se focaliser sur l'acné ». Il s'agit alors de « réguler les cycles, puis de freiner l'ovaire en donnant un antigonadotrope », en l'occurrence la pilule.

« Toutes les pilules induisent une baisse du taux des androgènes, y compris celles de deuxième génération », souligne le Dr Jamin. Celles qui agissent le mieux contre l'acné, « combinent un progestatif non androgénique, à faible dose, et des estrogènes capables d'élever la protéine porteuse de la testostérone libre (TeBG) ».

« Constituées d'un progestatif androgénique, les pilules de deuxième génération sont moins efficaces que celles de 3ème et 4ème génération, car elles empêchent l'élévation de la TeBG. » Ces dernières ont par contre une efficacité égale.

Pour ce qui est des progestatifs, « il n'y a pas de preuve qu'ils fassent mieux sur l'acné, puisqu'ils sont non androgéniques ». Les pilules à l'estradiol sont, quant à elles, « de mauvais traitements contre l'acné ».

L'Androcur® « mal utilisé »

En association avec la pilule, « on peut utiliser un anti-androgène comme la spirolonactone (Aldactone®, Pfizer), à des doses de 50 à 75 mg ». Mais certains ne sont pas recommandés, comme « le finastéride, qui agit uniquement sur la pilosité ».

Pour ce qui est de l'acétate de cyprotérone (Androcur®, Bayer), « c'est un traitement trop utilisé contre l'acné et surtout mal employé », selon le Dr Jamin. « Il est absurde de prescrire Androcur® contre l'acné, car il y aura forcément une récidive ».

« Cet anti-androgène est à envisager comme traitement d'attaque pour faire disparaitre la pilosité. Il ne pourra pas dépasser trois ans et sera obligatoirement suivi d'une mise sous pilule, sinon il faudra tout recommencer. »

Enfin, « ce médicament n'est pas recommandé pour les femmes de plus de 40 ans, en raison d'un risque accru de cancer du sein ».

Le Dr Christian Jamin a déclaré des liens d'intérêt avec Bayer, Effik, MSD et Téva.


REFERENCE :

1. Jamin C, Contraception-crise des pilules: chercher l'erreur? Qui croire?, Pilules et hyperandrogénisme, Congrès GynMonaco, 12 juin 2015.

mam
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
Quand tu sais qu'à la base le roaccutane est un médicament qu'on donne aux cancéreux ... Allah i hfad
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
tout le monde dans le domaine santé, joue à l'apprenti sorcier et se moque de +en + des malades
le principal étant les actionnaires des labos

mam
Exactement ! Comme des animaux de laboratoires
Mais grandeur nature et sans filet de sécurité .
Mais que veux tu attendre de personnes qui ne respectent même pas les animaux
Faut pas s'attendre à ce qu ils respectent les hommes ...
 
Haut