Adieu nihal

Nihal Si Mohand est partie une poignée d’années après sa venue dans ce bas monde. Ce monde du crime n’est pas le sien. Elle lui est étrangère. On l’a faite partir de la manière la plus cruelle, la plus lâche, la plus inhumaine, la plus atroce, mais le savait-elle ? Comment un chérubin de son âge peut-il savoir ce que c’est que la mort, cruelle de surcroit. Nihal ne sait pas ce que la mort veut dire, surtout la sienne et pourquoi ? C’est une affaire d’adultes. C’est une histoire de méchanceté, un cauchemar dont on attend le réveil, mais au réveil c’est la sempiternelle question qui nous taraude les méninges et à laquelle nous n’avons pas de réponse. Quand bien même nous en aurions une, l’enquête finira bien par élucider le comment du pourquoi Nihal est morte, assassinée, mutilée. Cependant, nous resterons dans notre incompréhension de sa mort. Aussitôt arrivée avec ses parents, aussitôt disparue à jamais. On imaginait, ah ! L’imagination nous joue des tours, qu’elle était en train de jouer quelque part dans ce bourg qu’elle venait de découvrir (ou de retrouver), qu’elle faisait connaissance avec des petits enfants de son âge, aussi ignorants qu’elle des choses de la vie que de la mort. Nous pourrons supputer à l’envie des circonstances, des tenants et aboutissants, des raisons tout court, de son trépas. Jamais nous n’aurions de réponses qui puissent nous satisfaire ou un tant soit peu écourter notre angoisse de vivre dans un monde d’assassins, sans scrupules, d’un ange de trois ou de quatre ans. Elle, la petite Nihal, n’a pas eu le temps de voir le monde, de prendre connaissance de ce qui l’entoure, de savoir qui l’aime et qui ne l’aime pas, quand elle est partie vers l’au-delà rejoindre les anges, comme elle, pour l’éternité. Mais revenons à son assassin, que savait-il des secrets de l’enfance, du miracle de la vie et de ce qui faisait vibrer ce petit bout de vie qui l’accompagnait innocemment ? Aimait-il vivre, respectait-il l’existence de cette bouture d’innocence pour la ravir à l’affection de ceux et de celles qui l’aimaient d’un amour qu’il n’a sans doute pas connu dans son enfance ? Mais tu sais Nihal, toi qu’on n’a pas connu, tu nous as appris, par ta mort, le véritable visage de l’homme dans sa nudité assassine, cruelle et infanticide. Une leçon dont on pouvait bien s’en passer… Adieu.
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Pièces jointes

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Son visage reste dans ma tête depuis quelques jours , elle aurait pu être ma fille
Des larmes versés sur la joue , truc de fou , les gens sont fou dans ce monde de batard
 
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