...et de ses professeurs.
«Lorsqu’il a compris les intentions de l’homme, Aitzaz a essayé de l’attraper, raconte son cousin, Musadiq Ali Bangash», à CNN, relayée par le site de France Télévisions. «Le kamikaze a alors paniqué et a déclenché sa bombe», dit-il. Alors qu’«un autre élève explique avoir vu l’adolescent lancer une pierre sur le terroriste pour le neutraliser». Résultat, décrit parLibération: «Aitzaz Hassan, 15 ans, ne réalisera jamais son vœu de devenir docteur.» «Mais ce n’était pas la volonté de Dieu», commente le cousin. Il aura cependant «sauvé de nombreuses vies, d’une autre manière».
Alors que le «super-policier de Karachi» a été tué jeudi par les talibans dans un attentat suicide, le monde entier loue l’acte de bravoure et de courage du jeune Pakistanais. Au point que le chef de la police du Khyber Pakhtunkhwa, la province la plus touchée par les attentats des talibans, située à la frontière de l’Afghanistan, a écrit jeudi soir aux autorités pour demander qu’Aitzaz reçoive à titre posthume les plus hauts honneurs possibles.
En retard à l’école
Les plus hauts honneurs pour cet adolescent qui a sacrifié sa vie. Sa vie, afin de sauver celles de centaines d’étudiants innocents. Il s’est donc jeté lundi sur ce kamikaze qui s’apprêtait à attaquer l’école locale, fréquentée par des milliers d’élèves. Une école chiite: elle accueille les enfants de la minorité musulmane qui représente environ 20% de la population du pays et qui est régulièrement la cible d’attentats de groupes sunnites radicaux.
Dans les faits, le kamikaze a été contraint de se faire exploser à 150 mètres de l’école. Tous les élèves et les professeurs de l’établissement ont ainsi été épargnés. Hormis le malheureux Aitzaz Hassan, qui est arrivé en retard ce jour-là. Alors qu’il approchait à vive allure de son école, il a été alerté par l’accoutrement bizarre d’un inconnu visiblement mal à l’aise et apeuré, qu’il a tenté de neutraliser. Il l’a payé très cher.
«Mon fils a fait pleurer sa mère»
Plusieurs témoins ont été interrogés par la BBC, qui ne tarissent pas d’éloges. Tout comme son père, Mujahid Ali Bangash, écrit Le Monde: «Mon fils a fait pleurer sa mère, mais il a évité que des centaines d’autres mères pleurent leurs enfants. […] Je suis fier de savoir qu’il s’est sacrifié pour une cause noble.» Le journal pakistanais The Express Tribune, cité par Métro Montréal, rapporte que le père «vivait et travaillait aux Emirats arabes unis quand l’attaque s’est produite».
Alors, la presse pakistanaise fait aussi ce vendredi l’éloge de ce jeune homme, dont le courage a été comparé à celui de Malala Yousafzaï, jeune militante pour le droit à l’éducation rescapée en octobre 2012 d’un attentat ciblé des talibans dans le nord du pays: «Nous ne devons jamais oublier Aitzaz et ceux comme lui – civils et militaires – qui ont sacrifié leur vie dans le combat contre les insurgés», souligne le quotidien anglophoneDawn dans son éditorial.
«Debout contre les extrémistes»
«L’Etat doit envoyer un message de condoléances à la famille de ce jeune homme et lui offrir toute l’assistance possible. Ceux au pouvoir devraient apprendre une leçon ou deux de ce jeune étudiant sur le courage de se tenir debout contre les extrémistes», conclut le journal pakistanais.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/973...histoire_dun_nouveau_jeune_martyr_pakistanais
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/973c8c1e-79d2-11e3-8ad8-15978a276238|1
«Lorsqu’il a compris les intentions de l’homme, Aitzaz a essayé de l’attraper, raconte son cousin, Musadiq Ali Bangash», à CNN, relayée par le site de France Télévisions. «Le kamikaze a alors paniqué et a déclenché sa bombe», dit-il. Alors qu’«un autre élève explique avoir vu l’adolescent lancer une pierre sur le terroriste pour le neutraliser». Résultat, décrit parLibération: «Aitzaz Hassan, 15 ans, ne réalisera jamais son vœu de devenir docteur.» «Mais ce n’était pas la volonté de Dieu», commente le cousin. Il aura cependant «sauvé de nombreuses vies, d’une autre manière».
Alors que le «super-policier de Karachi» a été tué jeudi par les talibans dans un attentat suicide, le monde entier loue l’acte de bravoure et de courage du jeune Pakistanais. Au point que le chef de la police du Khyber Pakhtunkhwa, la province la plus touchée par les attentats des talibans, située à la frontière de l’Afghanistan, a écrit jeudi soir aux autorités pour demander qu’Aitzaz reçoive à titre posthume les plus hauts honneurs possibles.
En retard à l’école
Les plus hauts honneurs pour cet adolescent qui a sacrifié sa vie. Sa vie, afin de sauver celles de centaines d’étudiants innocents. Il s’est donc jeté lundi sur ce kamikaze qui s’apprêtait à attaquer l’école locale, fréquentée par des milliers d’élèves. Une école chiite: elle accueille les enfants de la minorité musulmane qui représente environ 20% de la population du pays et qui est régulièrement la cible d’attentats de groupes sunnites radicaux.
Dans les faits, le kamikaze a été contraint de se faire exploser à 150 mètres de l’école. Tous les élèves et les professeurs de l’établissement ont ainsi été épargnés. Hormis le malheureux Aitzaz Hassan, qui est arrivé en retard ce jour-là. Alors qu’il approchait à vive allure de son école, il a été alerté par l’accoutrement bizarre d’un inconnu visiblement mal à l’aise et apeuré, qu’il a tenté de neutraliser. Il l’a payé très cher.
«Mon fils a fait pleurer sa mère»
Plusieurs témoins ont été interrogés par la BBC, qui ne tarissent pas d’éloges. Tout comme son père, Mujahid Ali Bangash, écrit Le Monde: «Mon fils a fait pleurer sa mère, mais il a évité que des centaines d’autres mères pleurent leurs enfants. […] Je suis fier de savoir qu’il s’est sacrifié pour une cause noble.» Le journal pakistanais The Express Tribune, cité par Métro Montréal, rapporte que le père «vivait et travaillait aux Emirats arabes unis quand l’attaque s’est produite».
Alors, la presse pakistanaise fait aussi ce vendredi l’éloge de ce jeune homme, dont le courage a été comparé à celui de Malala Yousafzaï, jeune militante pour le droit à l’éducation rescapée en octobre 2012 d’un attentat ciblé des talibans dans le nord du pays: «Nous ne devons jamais oublier Aitzaz et ceux comme lui – civils et militaires – qui ont sacrifié leur vie dans le combat contre les insurgés», souligne le quotidien anglophoneDawn dans son éditorial.
«Debout contre les extrémistes»
«L’Etat doit envoyer un message de condoléances à la famille de ce jeune homme et lui offrir toute l’assistance possible. Ceux au pouvoir devraient apprendre une leçon ou deux de ce jeune étudiant sur le courage de se tenir debout contre les extrémistes», conclut le journal pakistanais.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/973...histoire_dun_nouveau_jeune_martyr_pakistanais
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/973c8c1e-79d2-11e3-8ad8-15978a276238|1
