Adolescents : qui dort mal, mange mal

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la rose et le réséda
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Les jeunes ont tendance à dormir moins et de façon irrégulière. De mauvaises habitudes qui les poussent à avaler plus de calories.
Lorsque le sommeil d'un ado est perturbé, sa ligne trinque.

Des chercheurs de l'université de Pennsylvanie ont suivi 342 adolescents âgés de 17 ans, munis d'un bracelet qui mesurait leurs cycles d'activité sur sept jours. En parallèle, les jeunes ont répondu à un questionnaire sur leur alimentation.

Les adolescents dormaient en moyenne 7 heures par nuit, ce qui est déjà une heure de moins que nécessaire. Par ailleurs, dès que leur nuit se raccourcissait, ou à l'inverse se rallongeait d'une heure, ils ingurgitaient plus de calories, dont 6 grammes de gras (soit 54 calories) et 32 grammes de sucres (soit 128 calories) supplémentaires ! Les risques de grignotage la nuit étaient également décuplés.

«Il semble bien que ce n'est pas le temps de sommeil qui est important mais des variations de rythme au jour le jour », commente l'auteur principal de l'étude, Fan He. Pour expliquer ces résultats, les chercheurs avancent deux hypothèses : d'une part, les adolescents subissent des variations hormonales liées aux déséquilibres ; par ailleurs, lorsqu'ils dorment mal ils ont tendance le lendemain à se transformer en «couch potatoes » grignotant devant la télé.

«De nombreux travaux de recherche montrent un lien entre obésité et temps passé devant la télévision. Notamment lorsque l'on mange en la regardant, car la sensation de satiété disparaît. Or, dans une étude que nous avons menée dans la région Nord-Pas-de-Calais, la moitié des enfants de CE2 ont déjà une télé dans la chambre », explique le Pr Monique Romon, présidente de la Société française de nutrition.

Comment ne pas imaginer que ces enfants sont plus tentés de grignoter? Chez les plus âgés, ordinateurs, smartphones et autres tablettes remplacent la télé… Ces écrans bouleversent les habitudes de sommeil des adolescents, qui raccourcissent leurs nuits et n'hésitent plus à programmer un réveil nocturne pour jouer ou discuter en ligne. C'est ce que qu'indique une enquête du réseau Morphée : 15 % envoient des SMS pendant la nuit, 11 % se connectent aux réseaux sociaux et 6 % jouent sur Internet. Pire, ils sont 10 % à programmer un réveil pour se jeter sur leurs écrans lorsque la maison est endormie… Résultat : «Privé de sommeil, le corps va agir en situation de stress permanent et secréter du cortisol, qui fait grossir », explique le Dr Sylvie Royant-Parola, présidente du réseau Morphée.

Autre mauvaise habitude : les très longues grasses matinées du week-end pour récupérer. «. Or, dès que vous êtes en décalage horaire de 6 heures, la dégradation des aliments se modifie, et vous voyez apparaître une intolérance au glucose », explique le Dr Sylvie Royant-Parola, .
Aux parents, donc, de doser avec doigté l'heure du réveil du week-end, pour éviter jet-lag et crises familiales

lefigaro

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