Affaire Ali Aarrass

LES ISLAMO-GAUCHISTES PETITIONNENT.LES YEUX FERMES

L'analyse des premiers signataires d'une pétition gauchiste est souvent une source de précieuses informations. La pétition qui réclame la libération d'Ali Aarrass, un belgo-marocain suspecté de terrorisme et emprisonné depuis deux ans en Espagne, est un modèle du genre.

Cette pétition a circulé ces derniers jours sur le Net. Ses signataires appelaient à un rassemblement, ce 3 avril, sur les marches de la Bourse, à Bruxelles, entre 16h et 18h.

Petit rappel : les autorités marocaines demandent l'extradition d'Ali Aarrass, qu'elles considèrent comme un membre du mouvement des Moudjahidistes au Maghreb depuis 1982, lié notamment aux attentats de Casablanca, le 16 mai 2003. Le belgo-marocain dispose à Bruxelles d'un important réseau de soutien. Lors des dernières élections régionales, sa sour Farida a été candidate, à Bruxelles, sur la liste du petit parti islamo-gauchiste Egalité (1% des voix). Farida et ses amis d'Egalité militent non seulement pour la libération d'Ali Aarrass, mais aussi pour la non-extradition de Nizar Trabelsi, que visitait en prison, jusqu'à un passé récent Luk Vervaet, l'un des leaders d'Egalité (qui défend la thèse d'une union entre les islamistes et la gauche radicale, par haine des Etats-Unis et d'Israël), avant que les autorités belges ne mettent - logiquement - leur veto à ces visites d'un « sympathisant » de la cause islamiste.

« L'Appel du 3 avril pour la libération d'Ali Aarrass » est notamment signé par le député fédéral Fouad Lahssaini (Ecolo) qui s'était fait remarquer, le 15 décembre 2008, en réussissant à organiser, au sein même de la Maison des parlementaires, une conférence dont deux orateurs étaient membres du Hezbollah, dont Abdullah Kassir, directeur de la télévision Al Manar, interdite dans plusieurs pays européens suite à la diffusion de programmes antisémites.

Parmi les autres signataires, un échantillonnage d'islamo-gauchistes :

- Luk Vervaet, bien sûr, et Farida Aarrass, la sour d'Ali Aarrass,

- Nordine Saïdi, autre leader d'Egalité, écarté du bureau du MRAX pour avoir publié des textes antisémites et qui a déclaré qu'il fallait « négocier avec Ben Laden »,

- Souhail Chichah, un économiste de l'ULB, supporter de Dieudonné,

- Olivier Mukuna, le principal relais de Dieudonné (à qui il a consacré deux livres hagiographiques) en Belgique,

- Céline Caudron, la leader des trotskystes belges,
 
Michel Collon, qui anime un site flirtant souvent avec l'antisémitisme et radicalement anti-américain,

- l'islamologue Yacob Mahi, un musulman rigoriste habitué des plateaux télé,

- R.Belliraj, épouse d'Abdelkader Belliraj , condamné à la prison à vie, au Maroc, qui avait obtenu la nationalité belge, malgré un avis remis à l'attention du Procureur du Roi, soulignant les liens de l'intéressé avec « la mouvance islamiste algéro-marocaine et les milieux marocains pro-iraniens. Belliraj a séjourné en Afghanistant en 2001, où il aurait été en contact avec Al-Qaida (ses fans diront sans doute qu'il y faisait du tourisme)

- Houria Bouteldja, porte-parole, en France, du petit parti communautariste des « Indigènes de la République),

- Nadia Fadil, une sociologue de la KUL, qui tient une chronique mensuelle dans les colonnes du Soir et a signé la pétition pour le retrait du Hamas de la liste européenne des organisations terroristes,

- et, parmi les autres signataires, une kyrielle de militants du parti islamo-gauchiste Egalité (Nathalie Preudhomme, Nadia Boumazzoughe.).

Tout ce petit monde clame l'innocence d'Ali Aarrass, comme d'ailleurs celle d'Abdelkader Belliraj, l'homme qui faisait du tourisme en Afghanistan. Ali Aarrass, quand il était libraire à Bruxelles, Chaussée de Gand, était connu pour vendre des livres islamistes comme des petits pains. Cela n'en fait pas pour autant un terroriste. Et Amnesty International souligne, sans doute avec raison, qu'il risque d'être torturé dans les prisons marocaines, s'il est extradé. L'Espagne, avant de l'extrader, a demandé des garanties, mais c'est tout sauf évident.
 
Ma conclusion choquera les militants sans-frontiéristes : dans le passé, on a vraiment « offert » la nationalité belge à la légère et sans enquête sérieuse. Il est heureux que le gouvernement belge vienne de décider, ce vendredi, de règles plus strictes pour devenir belge. Pourront aussi être déchues de la nationalité belge, des personnes condamnées pour des infractions traduisant « une hostilité évidente à l'égard de la société belge ».

Les islamistes belgo-marocains, Ali Aarrass et Abdelkader Belliraj, sont-ils des terroristes ? Ce n'est pas certain. Une seule certitude : leur passé montre qu'ils ne sont pas animés d'un amour immodéré pour la société belge, son mode de vie, ses valeurs laïques et progressistes. Une évidence que nient les quelques dizaines de manifestants qui se sont rassemblés, ce samedi, devant la Bourse, et quelques intellectuels, compagnons de route de l'islamisme (comme hier du stalinisme), qui hurleraient sans doute si les autorités de notre pays retiraient la nationalité belge à Ali Aarrass. A force de pétitionner les yeux fermés, certains ne se rendent pas compte qu'ils s'exposent au reproche de rouler, non pas pour des terroristes, mais à tout le moins, pour l'extrême droite musulmane. Celle-ci n'est en rien plus sympathique que l'extrême droite « traditionnelle » du Front national et de ses multiples dissidences.

Pour le collectif Vigilance Citoyenne

Claude DEMELENNE

Vigilance Citoyenne dévoile l'envers du décor et décortique l'actualité avec impertinence et sans tabou.
 
© PIRARD
Ce Belgo-Marocain est emprisonné en Espagne depuis plus d'un an sans qu'aucune charge ne pèse contre lui, selon sa sœur

BRUXELLES Cela fait 494 jours qu'Ali Aarrass croupit dans une prison espagnole, "sans aucune autre forme de procès" , affirme sa sœur Farida. Né voici 46 ans à Melilla, l'enclave espagnole située sur la côte nord-est du Rif oriental du Maroc, Ali Aarrass fait partie des très nombreuses (1.500 selon Amnesty International) personnes arrêtées suite à l'attentat commis à Casablanca en 2003.

Selon sa sœur , qui tente en vain de mobiliser le monde politique belge depuis Bruxelles, aucune charge probante ne pèse contre son frère. "En 1982, on l'a accusé de faire partie du mouvement moudjaïdine, c'est faux. Puis, il a été arrêté une première fois en 2006 pour port d'arme illégal. On n'a jamais montré l'arme qu'il était censé posséder. Le juge Baltasar Garzón avait d'ailleurs prononcé un non-lieu dans cette affaire."

Rebelote le 1er avril 2008. "Le Maroc dit soupçonner mon frère d'avoir participé aux attentats de Casablanca en 2003. La police affirme qu'il fait partie du réseau terroriste d'Abdelkader Belliraj. Tout cela est faux. Il ne connaît pas Belliraj et, lors des attentats de 2003, j'ai la preuve qu'il était à Bruxelles."

Ali Aarrass a d'ailleurs vécu une quinzaine d'années à Bruxelles. Il a fait son service militaire dans l'armée belge, a tenu une librairie à Molenbeek puis est reparti dans sa ville natale pour retrouver son père. Depuis, il s'est marié et a adopté une petite fille : Amina.

Aujourd'hui, sa sœur Farida craint son extradition vers le Maroc. "Les autorités belges ne peuvent rien faire pour lui, me dit-on officiellement. Elles pourraient néanmoins user de la voie diplomatique. S'il est extradé vers le Maroc, je crains qu'il soit torturé. Et là, on ne le reverra plus."

Un recours auprès de la Cour Constitutionnelle est en cours. Son issue, pour autant qu'elle soit positive, pourrait tomber trop tard, craint encore sa sœur. "Mon frère a changé trois fois de prison en Espagne. À chaque fois un peu plus au Sud, plus près du Maroc. Il a entamé une grève de la faim pour que l'on s'intéresse un tant soit peu à son sort."

La démarche , couplée à une manifestation dans le centre de Mellila, semble avoir porté quelques fruits en Espagne. Le maire de la ville a affirmé qu'il s'opposerait à son extradition. En Belgique, les mails envoyés par Farida à toutes les formations politiques francophones du pays attendent toujours une réponse.




http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/276097/liberez-ali-aarrass.html

http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=925
 
اسبانيا تقرر ترحيل مطلوب لدى المغرب متهم بالارهاب




عبد الحكيم اسباعي: تظاهر عشرات الأشخاص اليوم السبت أمام السفارة الاسبانية ببروكسيل، يتقدمهم أفراد من عائلة المطلوب لدى المغرب علي اعراس، وذلك احتجاجا على قرار اسبانيا ترحيل هذا الأخير نحو المغرب.

وكان مجلس الوزراء الإسباني، قد صادق الجمعة ، 19 نونبر الجاري على قرار ترحيل أعراس الذي يحمل أيضا الجنسية البلجيكية، وتعتبره السلطات المغربية عضوا في "حركة المجاهدين في المغرب"، التي انضم إليها سنة 1982، كما يشتبه في تورطه في تفجيرات مدينة الدارالبيضاء الإرهابية، في 16 ماي 2003، وهو إلى جانب محمد الباي كانا قد اعتقلا في 1 ابريل 2008 في مليلية بناء على مذكرة اعتقال دولية كان أصدرها المغرب بحقهما، غير أن قرار السلطات الاسبانية استثنى محمد الباي بمبرر حمله للجنسية الاسبانية.
 
Haut