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Affaire Merah vue par des sociologues
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[QUOTE="ShiRkLeSs, post: 10882666, member: 191052"] Suspendre la matérialité des faits afin de jouir de l’image Cette caméra, « dont il était sanglé », aurait permis au tueur d’enregistrer « des scènes extrêmement explicites ». Ces éléments ne peuvent être vus. Ils ne sont même pas décrits, ni commentés. Ils ne sont pas traduits en mots permettant de les saisir. La preuve réside dans le marquage de la lettre, celle des termes « extrêmement explicites ». Cela ne donne aucune information, mais constitue une certification de la culpabilité de Merah. La certitude exprimée contraste avec les quelques éléments factuels dont on dispose. Fin mars, la radio RMC, qui avait obtenu un descriptif de la vidéo, n’a jamais fait allusion à une quelconque apparition de Merah dans les images. De plus, elle avait précisé que les mains de l’individu, posées sur le guidon du scooter, étaient gantées. Quant à sa voix, elle serait juste audible. Zied Tarrouche, responsable du bureau parisien d’Al Jazeera, avait indiqué à BFM TV que les voix avaient subi une « déformation » au cours du montage. [4] Le caractère « extrêmement explicite » des preuves semble ne résider que dans l’assurance de l’énonciation. Ces éléments, qui annulent la présentation d’éléments matériels de preuve, n’ont pas empêché le journaliste Mohamed Sifaoui de prétendre le 13 juin, dans l’émission C dans l’air de France 5, [5] avoir reconnu Mohammed Merah dans la vidéo, bien qu’il ne précise pas comment il aurait eu accès à celle-ci. Cette affirmation a été appuyée par Jean-Marie Pontault, co-auteur avec Eric Pelletier d’un « livre enquête » sur l’affaire. Cependant, la chaine Al Jazeera, récipiendaire de la vidéo, avait affirmé, dans un communiqué daté du 27 mars, [6] que le visage de Merah n’y apparaissait pas. Le rhétorique de Mohammed Sifaoui repose sur la croyance qui identifie le mot et la chose. Pour lui, ces preuves sont d’autant plus évidentes qu’il a prononcé le mot à plusieurs reprises. Merah est visible dans la vidéo puisqu’il affirme l’avoir vu. Invraisemblance et enfermement dans le réel. Les données exhibées par les médias s’annulent réciproquement. La couleur noire du scooter s’oppose à la couleur blanche. L’information que Merah est repéré, « dans un appartement qu’il habite régulièrement depuis deux ans », contraste avec la communication relative aux difficultés et à l’importance des moyens déployés pour le localiser. Non seulement, les données sont délivrées en s’invalidant réciproquement, mais le scénario de l’affaire est également construit de manière telle qu’il nous est impossible de structurer les différents éléments. L’invraisemblable qui ressort de l’exposition des évènements ne peut s’inscrire, car les mots nécessaires pour en rendre compte s’annulent et installent un non sens. Le non sens est la condition pour que le sens originaire, celui donné par le 11/9, se répète et nous enferme dans l’œil du surmoi. Grâce à l’annulation de tout ordre symbolique suite à l’évènement fondateur du 11 septembre, la guerre des civilisations fait partie de la réalité du sujet, de sa quotidienneté. C’est ce que nous rappellent les tueries de Toulouse et de Mautaubant ou bien l’affaire Breivik. [/QUOTE]
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