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Affaire Merah vue par des sociologues
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[QUOTE="ShiRkLeSs, post: 10882669, member: 191052"] Tout recueil ou traitement de l’information est devenu impossible suite à l’omniprésence de ce regard, car il n’est pas élidé. Son excès de présence empêche la constitution d’un objet de perception. Tel la Méduse [7], il pétrifie le sujet et l’enferme dans le réel. Placé dans la psychose, le sujet se confond avec cet objet-regard qui le regarde regarder [8]. Ce faisant, les images de l’assaut, ainsi que les différentes déclarations, ne révèlent que ce qui ne peut pas être observé : l’intentionnalité criminelle de Merah. Le réel n’est plus un problème à dénouer, mais il nous relie directement à un sens sacré qu’il convient de recevoir. Ce n’est plus le visible qu’il faut déchiffrer à travers la médiation des objets, mais c’est à un au-delà qu’il faut consentir. Un effet de sidération. L’absence d’éléments observables permettant de confirmer les commentaires des images, ainsi que l’annulation réciproque des différentes informations, produisent un pas-de-sens. Face à l’impossibilité d’établir un rapport entre des éléments qui s’excluent et sans que cette contradiction soit posée, le sujet reste sans réplique. L’effacement de tout objet nous fixe dans la sidération. Comme ce qui est dit n’a pas de sens, « la langue régresse et redevient bruit [9] ». La preuve de la culpabilité de Merah est produite par une succession de sons : « extrêmement explicite », « évident », « incontestable »... Le sujet fait alors « l’expérience archaïque d’être enveloppé dans la langue comme dans le ventre de la mère » [10] . Il ne peut plus se séparer de celle-ci et prononcer une parole. Le sujet devient non seulement seulement le résidu de la pulsion invocante, mais aussi celui de la pulsion scopique. Comme nous l’indique Lacan, « le pas-de-sens est en quelque sorte l’effet scopique du texte. » [11] Ainsi, ce qu’il donne à voir, l’image de la guerre des civilisations, occupe la place du signifiant originaire. À travers la médiatisation des évènements, l’effet de suspension perdure et a un effet de pétrification. Car, contrairement à la sidération du mot d’esprit analysée par Freud, [12] il n’y a pas d’étonnement face à ce qui nous est présenté. L’étonnement n’est qu’une sidération provisoire. [13] Par les questions qu’il suscite, l’effet de surprise permet de sortir de la stupéfaction et de renouer avec le langage Cependant, l’étonnement a besoin d’un objet pour se manifester et c’est ce dernier qui ici fait défaut. Le sujet demeure sans voix, car il n’a pas de support lui permettant de formuler des questions et de renouer avec la parole. [/QUOTE]
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