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Affaire Merah vue par des sociologues
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[QUOTE="ShiRkLeSs, post: 10882671, member: 191052"] La stupeur ne résulte pas du caractère dramatique des faits, mais de l’impossibilité de déchiffrer le réel Elle provient de la rencontre du spectateur avec une exhibition qui s’impose à lui et qui échappe à toute représentation. Le sujet succombe à ce que Lacan a appelé un surcroît de jouissance, à la manifestation d’une volonté de toute puissance. Il s’agit de ce qu’il a nommé, en opposition avec la « sidération et lumière » du mot d’esprit, la « sidération et ténèbres. » [14] Dans cette dernière, il ne s’agit plus seulement de l’apparition d’un non sens dans la dimension signifiante, mais de l’émergence « d’une présence massive de jouissance dans l’Autre ». Ce n’est plus un simple étonnement résultant d’une sidération éphémère. L’interruption de la parole produit la perpétuation du silence. [15] Cette violence, qui confisque l’accès au symbolique, abolit le sujet de la parole en le plongeant dans la stupeur. Celui-ci est alors incapable d’accéder au processus de dé-sidération propre au désir. Ce processus est le contraire de la « sidération et lumières » dans laquelle le signifiant sidérant est une des manifestations du signifiant du Nom-du-Père. Un sentiment d’effroi Les violences collectives, dont l’agent n’est pas nommé, plongent le sujet dans un sentiment d’effroi qui se manifeste par ce qui le laisse sans voix. Elles renvoient au traumatisme originaire et au complexe d’intrusion. L’évènement traumatique comporte une jouissance muette, sidérante. Il ravive ce sentiment originel de l’abandon primordial qui touche à la dépendance première de l’enfant vis à vis de cette « mère inassouvie » dont parle Lacan. Cette dépendance « par le vu et l’entendu » correspond au temps où l’enfant absorbe autant qu’il est absorbé. [16] Si le silence se perpétue, c’est que le sujet est saisi par l’inouï, par l’altérité de la signifiance. Cet appel de l’Autre devient jouissance de l’Autre. Le sujet sidéré, incapable de distance, se satisfait de l’identification avec celle-ci. L’interdiction surmoïque de formuler des questions, c’est à dire l’injonction de jouir de ce qui est exhibé, annule toute possibilité de séparation du sujet avec l’image. Ravi par la toute puissance de l’Autre, il consent à disparaître dans sa propre satisfaction pulsionnelle. Il jouit non de l’objet, mais de l’identification absolue entre le regard et l’objet. Ce qu’il voit et la manière dont il voit ne font plus qu’un. [17] Ainsi, les images vides de télé-réalité ne peuvent que témoigner de la culpabilité de l’accusé et de son appartenance à Al-Qaida. Dans l’affaire Merah il ne s’agit pas, comme dans « la sidération et lumières », d’une interruption dans la chaîne signifiante, mais bien d’une destruction de celle-ci. L’Autre du langage est anéanti au profit de l’Autre jouisseur. [/QUOTE]
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