Agrocarburants au brésil : une petite victoire

mam80

la rose et le réséda
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Shell: violences et expulsions pour les agrocarburants au Brésil

Au Mato Grosso do Sul, un état du sud-ouest brésilien, le front du sucre passe à l'attaque. Par sa coopération avec Cosan, le plus grand producteur de sucre du Brésil, le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell est devenu l'un des propriétaires les plus puissant du pays.

A travers ses filiales, Shell exploite plantations et usines dans cette région.

Depuis plusieurs années, les Guaraní-Kaiowá luttent contre l'expansion des plantations de canne à sucre car elles les privent de terres, d'eau, de vie.

L'éthanol obtenu à partir de la canne à sucre peut rendre la vie plus douce, mais seulement pour ceux qui le vendent.
Les Indiens Guarani ont eu au contraire à endurer de terribles souffrances à cause de celui-ci : Raizen, la société d'agrocarburants fondée par Shell, a commencé à cultiver sur leurs terres la canne à sucre à partir de 2010. L'éthanol produit grâce à la plante sucrière se retrouve dans les stations services sous forme de carburant SP95-E10.

Expulsés de leurs terres, les Guarani furent obligés de vivre dans des camps de fortune le long des routes ou dans des réserves surpeuplées. Depuis que les cours d'eau ont été pollués par les pesticides des plantations, ils n'ont plus accès à l'eau potable en quantité suffisante.
Les propriétaires des plantations ne firent que peu de cas des Guarani qu'ils exploitaient comme main d'œuvre bon marché, n'hésitant pas à employer des hommes armés pour assassiner leurs leaders.

Dans la foulée des protestations internationales, Shell a décidé de se retirer des terres Guarani. L'entreprise ne souhaite plus à l'avenir acquérir de canne à sucre provenant de territoires indigènes reconnus.

Ses futurs investissements se feront avec la consultation préalable du FUNAI (Fondation Nationale de l'Indien, organisme du Gouvernement Fédéral Brésilien établissant et appliquant la politique indigène du Brésil).
Les Guarani saluent cette décision.

le journal des cyberacteurs

mam
 
pas mal comme évolution morale pour une multinationale du carburant... surtout qu'ils n'y sont pas obligés: en Europe, tout ce qu'on veut c'est du carburant pas cher, tout le monde se fiche s'il est mélangé avec du sang d'indigène...
 
C'est un mini pas, mais faut voir quel subterfuge ils vont utilisés par la suite, penser à limiter votre utilisation entre autre de carburant si possible :cool:
 
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