Il y a des Parisiens qui louent leur appartement, leur chambre ou leur placard via Airbnb et qui ne le déclarent pas à la mairie.
C’est comme ça. Il y a des Parisiens épouvantables. Situation jugée intolérable par la municipalité, qui décide de publier les noms des bons élèves : ceux qui déclarent. Des gens très comme il faut, dont la liste est consultable sur le site opendata.paris.fr.
Comme le dit Mathias Vicherat, directeur de cabinet à la mairie de Paris :
« D’une certaine manière, cela peut exercer une pression, notamment via le syndic, où les voisins vont demander des comptes en demandant pourquoi cette personne qui n’a pas procédé à l’opération de mise en conformité continue à louer son logement. »
Demander des comptes au syndic signifie qu’il se tournera à son tour vers le loueur sauvage puis, en cas de non-obtempération, s’en ira signaler l’infraction auprès du bon Mathias Vicherat qui l’accueillera à bras ouverts, crayon sur l’oreille, prêt à noter les nom et adresse du délinquant. En langage non codé, la manœuvre s’intitule sobrement : délation.
Mais non ! Et sur ce point, le directeur de cabinet est formel : il ne s’agit pas d’un site pour dénoncer ses voisins.
OK. Donc, retour à la case départ. Le syndic ne dit rien à personne et surtout pas à la mairie de Paris, sinon c’est de la délation, et le propriétaire peut donc continuer à louer son placard à des Japonais en toute quiétude, car dégagé d’impositions diverses…
Opération blanche, excepté pour les inconditionnels d’Anne Hidalgo qui pourront procéder à une auto-délation. Un confessionnal disposé dans le hall d’entrée de la mairie de Paris recevra les loueurs occasionnels souhaitant libérer leur conscience. « Je ne figure pas sur la liste et pourtant je loue à des touristes, mon père. Et à tour de bras. Des Japonais, des Anglais, des Allemands, des Australiens, bref au monde entier sauf aux réfugiés qui n’ont pas d’argent pour payer alors que je vote à gauche,(...)
Outre ce sac de nœuds « délationnesque », l’opacité de l’opération repose sur la motivation du Parisien à dénoncer son voisin adepte de Airbnb. Qu’il paye des taxes ou non n’impacte en rien les éventuelles nuisances occasionnées par les locataires de passage.
Partant de là, quel est l’intérêt d’aller cafter auprès de la mairie de Paris, excepté pour le plaisir de nuire ? De régler ses comptes à la sournoise ? On en a tondu pour moins que ça…
En résumé, la mairie de Paris instaure un principe totalement nouveau et moderne de délation inversée. En révélant les noms des innocents, le coupable surgit sans avoir été nommé. L’hypocrisie à son plus haut niveau.
bd Volt
mam
C’est comme ça. Il y a des Parisiens épouvantables. Situation jugée intolérable par la municipalité, qui décide de publier les noms des bons élèves : ceux qui déclarent. Des gens très comme il faut, dont la liste est consultable sur le site opendata.paris.fr.
Comme le dit Mathias Vicherat, directeur de cabinet à la mairie de Paris :
« D’une certaine manière, cela peut exercer une pression, notamment via le syndic, où les voisins vont demander des comptes en demandant pourquoi cette personne qui n’a pas procédé à l’opération de mise en conformité continue à louer son logement. »
Demander des comptes au syndic signifie qu’il se tournera à son tour vers le loueur sauvage puis, en cas de non-obtempération, s’en ira signaler l’infraction auprès du bon Mathias Vicherat qui l’accueillera à bras ouverts, crayon sur l’oreille, prêt à noter les nom et adresse du délinquant. En langage non codé, la manœuvre s’intitule sobrement : délation.
Mais non ! Et sur ce point, le directeur de cabinet est formel : il ne s’agit pas d’un site pour dénoncer ses voisins.
OK. Donc, retour à la case départ. Le syndic ne dit rien à personne et surtout pas à la mairie de Paris, sinon c’est de la délation, et le propriétaire peut donc continuer à louer son placard à des Japonais en toute quiétude, car dégagé d’impositions diverses…
Opération blanche, excepté pour les inconditionnels d’Anne Hidalgo qui pourront procéder à une auto-délation. Un confessionnal disposé dans le hall d’entrée de la mairie de Paris recevra les loueurs occasionnels souhaitant libérer leur conscience. « Je ne figure pas sur la liste et pourtant je loue à des touristes, mon père. Et à tour de bras. Des Japonais, des Anglais, des Allemands, des Australiens, bref au monde entier sauf aux réfugiés qui n’ont pas d’argent pour payer alors que je vote à gauche,(...)
Outre ce sac de nœuds « délationnesque », l’opacité de l’opération repose sur la motivation du Parisien à dénoncer son voisin adepte de Airbnb. Qu’il paye des taxes ou non n’impacte en rien les éventuelles nuisances occasionnées par les locataires de passage.
Partant de là, quel est l’intérêt d’aller cafter auprès de la mairie de Paris, excepté pour le plaisir de nuire ? De régler ses comptes à la sournoise ? On en a tondu pour moins que ça…
En résumé, la mairie de Paris instaure un principe totalement nouveau et moderne de délation inversée. En révélant les noms des innocents, le coupable surgit sans avoir été nommé. L’hypocrisie à son plus haut niveau.
bd Volt
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