Al-Jazira porte plainte contre Saad Hariri

Al-Jazira porte plainte contre le courant du Futur: action en justice pénale!

Le directeur du bureau de la chaîne satellitaire qatarie Al-Jazeera à Beyrouth, Ghassan Ben Jeddo a affirmé que «ce qui s’est passé à Tripoli durant les récentes manifestations organisées par le Courant du Futur , relève de la responsabilité de l’ex Premier ministre Saad Hariri et du courant du Futur », saluant au passage les excuses exprimés par ce dernier, pour les « dérapages qui ont eu lieu » (selon les termes de ce dernier) !

Lors de la réunion de solidarité avec les médias, Ben Jeddo réagissait aux agressions perpétrées contre l'équipe de la télévision qatarie, durant le jour de colère à Tripoli, mardi dernier, et au cours desquelles la voiture SMG a été incendiée.

Selon lui, «le courant du Futur doit assumer sa responsabilité de l'agression morale et physique dont ont fait l’objet les journalistes de divers médias arabes et étrangers", estimant qu’il aurait dû leur assurer une zone de sécurité pour qu'ils puissent faire leur devoir. Il a insisté sur le fait que « les courants politiques doivent garantir une zone de sécurité aux journalistes pendant leurs manifestations pour faire leur travail ».

Il a annoncé qu' al-Jazira compte porter plainte contre ceux qui l’ont agressé, et que cette action en justice a déjà commencé signalant qu’elle n’est pas civile mais pénale. "

"Et donc, al-Jazira n’a que faire des condamnations et des discours d’indignation, sa plainte ira jusqu’au bout, parce que il y a des images des agresseurs et leurs noms sont connus. Aussi elle compte porter plainte pour tentative de meurtre contre tous ceux, au sein du courant du Futur, qui ont planifié et exécuté ses actes de violence contre l’équipe d’al-Jazira ! "

Pour sa part, le président du Haut conseil de l'audio-visuel Abdel-Hadi Mahfouz a souligné qu’ « il n’ y a pas aucun organe de presse ( au Liban), quelque soit son penchant politique ou confessionnel qui n’a pas été exposé à des attaques », soulignant que « cette situation exige une véritable réforme, parce que la loi stipule que les médias sont libres, et la liberté des médias est protégée par la Constitution et les lois, ».

Il a ajouté que « la solidarité et la condamnation ne suffisent pas, mais il faut appliquer les lois et poursuivre les casseurs qui ont agressé les médias et les journalistes ».

Mahfouz a insisté sur « la levée de la protection confessionnel et politique de toute personne qui s’en prend aux médias », ajoutant que « vu que l'information est rendue publique, le fait que les médias soient agressés résulte de la faiblesse de l'idée d’Etat ».
 
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