«II est interdit à tout exploitant dun établissement soumis à licence de vendre ou doffrir gratuitement des boissons alcooliques ou alcoolisées à des Marocains musulmans». Cette disposition est bel et bien tirée dune réglementation toujours en vigueur. Il sagit de larticle 28 de larrêté du directeur général du cabinet royal du 17 juillet 1967, publié au Bulletin officiel n° 2856. Pourtant, «ce texte est en quelque sorte tombé en désuétude du fait de sa non-application», explique Mohamed Darif, professeur de droit à lUniversité Hassan II Mohammedia. Mais cette réglementation reste une épée de Damoclès qui peut à tout moment être activée. Avec laccès du PJD au pouvoir, et compte tenu de lhistorique du parti, certains prêtaient au gouvernement lintention dune politique plus restrictive. La décision, vendredi dernier, du parquet du tribunal de première instance de Casablanca dordonner la mise sous dépôt du propriétaire du bar «Oscar» pour «vente de produits alcoolisés à des musulmans» va conforter la position des sceptiques. Larrestation de cet homme est intervenue suite à une altercation dans le bar entre trois clients, mercredi dernier tard dans la nuit.
Au départ, le parquet aurait visé à interroger le propriétaire du bar sur la dispute, avant quil ne se rende compte que dautres infractions ont été commises. Le parquet a donc décidé de placer le propriétaire en détention pour motif de «vente dalcool à des musulmans» et de prolonger la garde à vue des autres personnes à la prison dOukacha pour ivresse sur la voie publique.
http://www.leconomiste.com/article/891536-alcool-faut-il-redouter-une-prohibition
Au départ, le parquet aurait visé à interroger le propriétaire du bar sur la dispute, avant quil ne se rende compte que dautres infractions ont été commises. Le parquet a donc décidé de placer le propriétaire en détention pour motif de «vente dalcool à des musulmans» et de prolonger la garde à vue des autres personnes à la prison dOukacha pour ivresse sur la voie publique.
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