Alerte aux retraites : pourquoi les cadres pourraient bien être en train de cotiser pour rien

Atlantico : Le régime des cadres est de plus en plus en difficulté. En juillet dernier, l'organisme gérant les retraites complémentaires des cadres, l'Agirc avait annoncé un déficit record de 1,4 milliards d'euros pour 2013. Comment expliquer cette situation ? Quelle en est la gravité ?Philippe Crevel : La situation est d’une simplicité biblique. Le nombre de retraités augmente avec le vieillissement de la population. A cette évolution naturelle, il faut y adjoindre un effet de cohorte. Les retraités des plus anciennes générations avaient des pensions réduites car ils n’avaient peu cotisé, les régimes complémentaires ayant été institué en 1947 pour l’AGIRC et en 1961 pour l’ARRCO. Leur généralisation à tous les salariés est assez récente car elle date du début des années 70. Les retraités des générations 20 et 30 sont au fur et à mesure remplacés par de jeunes retraités issus du baby-boom qui ont, de ce fait, cotisé aux régimes complémentaires durant toute leur vie professionnelle et dont les pensions complémentaires sont donc plus importantes. Dans les années 50 le nombre de cadres était faible ; leur montée en puissance s’est réalisée à partir de la fin des années 60. Cette transformation démographique de la société française est également une des raisons de la dégradation des comptes de l’AGIRC.
Actuellement, les dépenses de l’AGIRC s’élèvent à plus de 21,7 milliards d’euros quand les recettes ne s’établissent qu’à 19,1 milliards d’euros. Le déficit s’accroit d’autant plus rapidement que le chômage augmente. Logiquement, Pôle Emploi est censé verser les cotisations des demandeurs d’emploi cadres ; or ce n’est pas le cas. L’arriéré de paiement est de plusieurs milliards
 
dans mes souvenirs dejà rien que dans le calcul de points entre (cotisation / prestation)
on cotise plus que ce que l'on a en prestation...mes souvenirs remontent à 2009/2010 :D depuis je pense que ca a empiré...
 
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