Algérie: interpellations au cours d' une manifestation près d'Alger

Le Maure

Taza avant Gaza
ALGER — La quasi-totalité des participants à une manifestation pour "la démocratie en général" ont été interpellés samedi matin par la police à Aïn El Benian, près d'Alger, avant d'être libérés quelques heures plus tard, ont affirmé des témoins à l'AFP.

Deux journalistes, Adlène Meddi, rédacteur en chef de El Watan Weekend du quotidien El Watan, et Chawki Amari, chroniqueur de ce même journal (privé, francophone), faisaient partie des personnes arrêtées.

"Toutes les personnes interpellées, une trentaine, ont été libérées après un interrogatoire", vers 16H30 (locales, 15H30 GMT) sauf cinq qui le seront par la suite", a précisé Chawki Amari à l'AFP. "Tout s'est passé sans incident", a-t-il ajouté à sa sortie du commissariat de Cheraga, dans la banlieue ouest d'Alger.

Les manifestants avaient été arrêtés avant d'avoir pu entamer une marche en milieu de matinée. "Nous étions quelques dizaines à vouloir manifester pour la démocratie en général, et aussi pour la cause berbère dans le cadre du printemps amazigh", a raconté un des témoins.

"La police est intervenue aussitôt, en deux fois, et a emmené tout le monde dans des fourgons", soit une trentaine de personnes, a-t-il ajouté sous le couvert de l'anonymat.
Les manifestants étaient "de simples citoyens, n'appartenant à aucun parti ou organisation, des militants de la démocratie en général", selon l'un des témoins.

Ce "groupe de militants venus de différents horizons veulent se réapproprier cet espace de liberté et de contestation", indiquait une déclaration appelant à cette marche à Aïn El Benian.

Le directeur de la publication d'El Watan, Omar Belhouchet, a jugé "scandaleuses" ces arrestations. "On veut rétrécir l'espace de la liberté d'expression", a-t-il dit à l'AFP.
Le "printemps berbère" célèbre des manifestations qui avaient embrasé la Kabylie (est d'Alger) en avril 1980 pour la défense de la culture amazigh.

Source:AFP
 
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