algerie : Témoignage outrageant d’un diplomate américain

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L’ex-chargé d’affaires à l’ambassade des Etats-Unis a propagé à travers un livre paru, il y a quelques jours, des informations mensongères, donnant une fausse image de la situation en Algérie, afin de tromper l’opinion publique américaine. L’ouvrage intitulé Entre la terreur et le tourisme : Voyage au cœur de l’Afrique du Nord, et dont Echorouk a pu avoir un exemplaire, est du célèbre journaliste et écrivain, Michael Mewshaw, spécialiste de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Un de ses chapitres est un entretien-fleuve avec Thomas Daughton, le numéro deux de l’ambassade des Etats-Unis à Alger du temps de Robert Ford, avant qu’il soit appelé en Irak. Au début de l’entretien avec le diplomate, l’écrivain précise qu’à sa demande, la rencontre s’est déroulée au sein de l’ambassade qui compte 50 diplomates dont 20 marines, pour discuter de la situation politique et sécuritaire en Algérie avant les élections présidentielles de 2009.

Daughton a saisi l’aubaine pour tenir un autre discours que celui qu’il adressait aux responsables algériens en maintes occasions. Sur les activités des E.U., le diplomate a déclaré que la représentation de son pays a réalisé plusieurs programmes au profit de l’éducation, la communication, la santé et la culture en plus du financement de stages, d’ateliers et conférences, mais en vain. « Ces programmes ont échoué à sauver l’Algérie de l’effondrement », a-t-il souligné, comme si le destin de l’Algérie dépendait de l’ambassade. Dans son offensive, Daughton a indiqué que l’Algérie était la France et a longtemps appartenu à l’occident, et de par sa situation dans une région stratégique, l’Algérie constitue une jonction entre l’orient et l’occident, mais la réalité est tout autre. Le diplomate américain a continué sur sa lancée en taxant le travail avec le gouvernement algérien de compliqué et épuisant, oubliant les contrats passés avec le même gouvernement et les grands projets dont ont bénéficié les entreprises pétrolières américaines et autres hors hydrocarbures depuis les débuts des années 90. Daughton considère que l’Algérie est un état sous-développé que les E.U. ont tenté d’introduire dans le 20ième, mais sans résultat. « Sans le pétrole l’Algérie serait comme le Zimbabwe ou encore plus arriérée, l’autorité est mentalement pétrifiée et use toujours du modèle soviétique», a précisé le diplomate, ignorant les mutations politiques et géostratégiques que connait le pays depuis la dernière décennie siècle sans parler du 21e. Il pense que l’afflux des travailleurs chinois, qui sont une source de problèmes, est une erreur.

Son interlocuteur lui opposant la forte popularité du président Bouteflika qui a réussi la réconciliation nationale, le diplomate n’a rien trouvé de mieux à dire que la réconciliation a créé des suicidaires et que les jeunes n’ont pas d’autre choix que de partir en clandestins (harraga) ou de se faire terroristes. En dépit de l’écrivain qui a constaté que le pays lui semblait sûr à travers ses balades sans escorte dans des lieux dits dangereux, Daughton a soutenu qu’il avait eu de la chance et s’est emporté lorsque le docteur Mewshaw a insinué que les recommandations de l’état américain quant à la situation sécuritaire n’étaient qu’imaginaires, et l’a averti qu’il serait une cible de choix pour les organisations armées, dont Al-Qaida. Les propos de Daughton dévoilent les dessous de la politique des américains dont nous sommes le deuxième partenaire économique dans le monde arabe et le premier allié dans la lutte anti-terroriste. Jugez-en: «L’Algérie n’a aucune identité, sinon qu’elle a combattu et chassé les français hors du pays». Daughton avait remplacé Ford jusqu’à l’affectation de Price. Il a quitté l’Algérie en 2009 pour rejoindre l’ambassade américaine à Beyrouth. L’écrivain Mewshaw avait de surcroit recueilli les propos d’américains résidant en Algérie. Le livre n’a paru qu’après qu’ils eurent tous quitté le pays ce qui nous a empêché de les contacter pour avoir des éclaircissements sur leurs déclarations contenues dans le l’ouvrage.

echorouk (journal algerien)
 
L’ambassadeur américain à Echorouk :

Thomas Daughton assure que Michael Mewshaw a déformé ses propos

Dans une lettre adressée à Echorouk, David Price a précisé que Daughton n’est plus en poste, mais qu’il avait nié les allégations parues dans le livre. L’ambassadeur américain a déclaré que les États-Unis d’Amérique accordent beaucoup d’intérêt aux relations avec l’Algérie et œuvrent à les consolider dans tous les domaines, donc tout ce qui va à l’encontre de ce principe ne reflète ni l’importance, ni la valeur qu’accorde le gouvernement américain à ces importantes relations bilatérales.

http://www.echoroukonline.com/fra/index.php?news=5839
 
« Sans le pétrole l’Algérie serait comme le Zimbabwe ou encore plus arriérée, l’autorité est mentalement pétrifiée et use toujours du modèle soviétique», a précisé le diplomate

«L’Algérie n’a aucune identité, sinon qu’elle a combattu et chassé les français hors du pays».


Waaw.
What is your beef with Algeria Mr Daughton ?
 
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