Les scientifiques s’emploient à mettre au point des logiciels capables de scanner Internet pour repérer les individus à risque.
Une machine bien entraînée est aujourd’hui capable de discerner les tendances suicidaires aussi sûrement que le plus expérimenté des psychiatres. Des chercheurs de l’université de Cincinnati viennent d’en apporter la démonstration en testant avec succès un algorithme conçu pour analyser la voix et le discours d’une cohorte de patients. Leurs résultats, publiés dans la revue scientifique Suicide and Life-Threatening Behavior, confortent ceux recueillis par plusieurs autres équipes qui s’emploient à mettre au point des logiciels capables d’épauler les médecins dans le dépistage de certains troubles mentaux.
S’il est quasiment impossible de prédire le passage à l’acte suicidaire, les psychiatres ont développé des outils pour repérer les individus à risque. Une plongée dans les écrits de candidats au suicide a montré que l’emploi d’un vocabulaire morbide, ou de certaines associations de mots, constitue un indice de fragilité.
«Plus récemment, la littérature scientifique a mis en lumière des marqueurs de risque non perceptibles par l’oreille humaine, comme la façon d’articuler, le débit ou des modulations dans l’intonation de la voix», souligne le Dr Bojan Mirkovic, psychiatre au CHU de Rouen. Autres signaux d’alerte, la longueur des silences a été pointée par une étude parue en 2015.
«Toute personne à risque recevrait un courrier l’invitant à consulter au plus vite»
Dr Bojan Mirkovic
À Cincinnati, c’est à une analyse conjuguée des données verbales et acoustiques que la machine a été entraînée. Pour mettre leur algorithme à l’épreuve, les chercheurs ont enrôlé trois catégories de personnes: des patients ayant tenté de mettre fin à leurs jours dans les vingt-quatre heures précédant l’entretien, des malades mentaux sans idées de mort et un groupe témoin.
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Une machine bien entraînée est aujourd’hui capable de discerner les tendances suicidaires aussi sûrement que le plus expérimenté des psychiatres. Des chercheurs de l’université de Cincinnati viennent d’en apporter la démonstration en testant avec succès un algorithme conçu pour analyser la voix et le discours d’une cohorte de patients. Leurs résultats, publiés dans la revue scientifique Suicide and Life-Threatening Behavior, confortent ceux recueillis par plusieurs autres équipes qui s’emploient à mettre au point des logiciels capables d’épauler les médecins dans le dépistage de certains troubles mentaux.
S’il est quasiment impossible de prédire le passage à l’acte suicidaire, les psychiatres ont développé des outils pour repérer les individus à risque. Une plongée dans les écrits de candidats au suicide a montré que l’emploi d’un vocabulaire morbide, ou de certaines associations de mots, constitue un indice de fragilité.
«Plus récemment, la littérature scientifique a mis en lumière des marqueurs de risque non perceptibles par l’oreille humaine, comme la façon d’articuler, le débit ou des modulations dans l’intonation de la voix», souligne le Dr Bojan Mirkovic, psychiatre au CHU de Rouen. Autres signaux d’alerte, la longueur des silences a été pointée par une étude parue en 2015.
«Toute personne à risque recevrait un courrier l’invitant à consulter au plus vite»
Dr Bojan Mirkovic
À Cincinnati, c’est à une analyse conjuguée des données verbales et acoustiques que la machine a été entraînée. Pour mettre leur algorithme à l’épreuve, les chercheurs ont enrôlé trois catégories de personnes: des patients ayant tenté de mettre fin à leurs jours dans les vingt-quatre heures précédant l’entretien, des malades mentaux sans idées de mort et un groupe témoin.
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