Allocation chômage au Maroc

Le Maroc s'attèle à la tâche sur les prestations aux chômeurs

Le gouvernement marocain explique qu'un projet de loi est en cours d'élaboration pour étendre les prestations d'assurances aux chômeurs.


Un nouveau projet de loi pourrait mettre un terme à neuf années de passe d'armes entre le gouvernement marocain et les syndicats sur le point de savoir qui doit verser les prestations chômage.

"L’un des défis de la protection sociale aujourd’hui consiste en la mise en place d’une assurance pour la perte de l’emploi", a déclaré le ministre de l'Emploi Jamal Rhmani aux journalistes lors d'une célébration organisée lundi 9 novembre à l'occasion du 50ème anniversaire de la Caisse nationale de sécurité sociale. "Le gouvernement s’engage à accélérer la cadence pour que le texte soit adopté dans les plus brefs délais."

Lors d'une réunion "Dialogue social" organisée mercredi, le Premier ministre Abbas El Fassi a renouvelé cet engagement, affirmant aux responsables syndicaux que le gouvernement "s'attelle à la tâche" sur l'élaboration de ce projet de loi.

Cette loi n’arrive pas à voir le jour depuis neuf ans à cause du désaccord avec les syndicats sur la participation du salarié dans le financement de cette indemnité. Lors des négociations, les syndicats refusaient de participer à la cotisation et le patronat, pour sa part, ne voulait pas en endosser l’entière responsabilité.

Le gouvernement vient de proposer d’impliquer trois parties : l’Etat, le patronat et les employés, à raison d'un tiers chacun. Selon le ministère de l'Emploi, ce projet de loi prévoit des indemnisations mensuelles comprises entre 50 et 70 pour cent du salaire de référence, sans toutefois dépasser le salaire minimum, et jusqu'à hauteur de 6 000 dirhams.

Aux termes de ce projet de loi, les salariés au chômage conserveraient durant six mois tous leurs droits aux prestations liées à la couverture sociale et médicale et au système de formation professionnelle. Une indemnité est prévue en cas de rupture du contrat lorsqu'il s'agit d'une décision unilatérale de l'employeur. Les salariés pourraient également bénéficier de l'aide de l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences et de l'Office de la Formation professionnelle et de la Promotion du travail.

Les centrales syndicales ont réservé un accueil prudent à cette proposition gouvernementale.

"Il s’agit d’un point positif car l’Etat va participer au fonds pour indemniser les salariés qui perdent leur emploi", a déclaré à Magharebia Larbi Habchi, de la Fédération démocratique du travail.

"La mesure est urgente pour sauver bon nombre de salariés", a déclaré pour sa part Miloudi Moukharik, de l'Union marocaine du travail. Mais, ajoute-t-il, "il faut négocier le montant de cotisation, car le salarié ne peut en aucun cas payer la même somme que l’employeur vu qu’il n’a pas assez de moyens."

"Cette indemnité s’impose aujourd’hui plus que jamais vu que le déficit juridique en la matière amplifie les aléas de la crise économique internationale", a déclaré Abderrahim Handouf, un syndicaliste. "La cotisation doit être partagée."

Alors que la crise financière mondiale menace leurs emplois, de nombreux Marocains sont disposés à la paix de l'esprit qu'entraîneraient des prestations chômage garanties.

"Les salariés vivent dans une situation d’instabilité en raison de la fermeture des usines à cause de la crise et sentent leur avenir incertain", a expliqué à Magharebia Hamid Kabbouri, salarié dans le textile. "Si on bénéficiait déjà d’une indemnité en cas de perte d’emploi, tout serait différent."

Magharebia - 13/11/09
 
Il faut une prestation de travail, pas de chômage, les marocains veulent du travail, c'est ce qu'ils demandent, chômage, chômage, c'est quoi ce truc.......
 
Je ne comprends ce que tu reproche à ça exactement ? :eek: biensur trouver un travail c'est l'idéal, mais c'est déjà un bon début,...et bcp de pays en voie de développement, même ceux qui sont riches en pétrodollars n'offrent pas d'allocation aux gens en chomage
 
Haut