Amendement stupéfiant à l’assemblée

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Les députés ont voté une disposition qui permet de virer de leur location les dealers mais aussi le simple consommateur de cannabis... et sa famille.

Tout le monde dehors en cas de fumette ? C’est bien ce qui risque d’arriver à certains locataires, si l’on en croit l’amendement plutôt stupéfiant adopté par l’Assemblée nationale, la semaine dernière, dans le cadre de l’examen de la loi égalité et citoyenneté. Dans le but – louable – de lutter contre les trafiquants de drogue qui pourrissent la vie de certains quartiers, la députée (PS) du Nord Audrey Linkenheld a suggéré de compléter la loi du 6 juillet 1989 par un alinéa en forme de pétard mouillé.

En clair, cet amendement autorise le bailleur qui en fait la demande à résilier le contrat de location « lorsque le locataire ou l’un des occupants du logement a fait l’objet d’une condamnation » pour trafic, vente, achat ou usage de drogue, en vertu des articles 222-34 à 222-39 du Code pénal. Bref, cette expulsion concerne non seulement l’auteur du délit, mais aussi sa famille qui a le malheur de vivre avec, ou ceux qui l’hébergent ! « C’est-à-dire les parents et les enfants qui n’ont pas été condamnés et n’ont donc pas à voir avec le trafic ou la consommation, mais qui subiront de plein fouet la sanction de l’expulsion », alerte l’association Droit au logement (DAL), qui y voit une entorse aux principes fondamentaux du droit............

http://www.humanite.fr/amendement-stupefiant-lassemblee-627314

@mam80 t'as entendu parler de ça?
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Bah là on parle aussi des consommateurs!? chiche et j'y ajouterais les consommateurs d'alcool....va y avoir du logement libre hahahahaha....et puis faudrait aussi que l'Etat soit viré pour toucher les taxes sur l'alcool après tout!!!

Pour les dealers je suis POUR, apres pour la famille il faut regarder au cas par cas...
 
C'est juste une façon de faire le ménage dans le quartier, en octroyant un pouvoir quasi-répressif aux bailleurs...

On ouvre de belles brèches en faisant payer aux locataires, le fait d'avoir un occupant condamné... Une façon de dé-ghettoïser les quartiers pensent-ils ces idiots!

Ce pays devient fou!
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
@Drianke
http://www.droitaulogement.org/2016...rafiquants-de-stupefiants-et-de-leur-famille/

extraits :
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Accessoirement, elle est inéquitable car elle ne concerne pas les propriétaires occupants, ni les propriétaires bailleurs. Par exemple les riches dealers ou consommateurs propriétaires de biens immobiliers ou les parents riches de jeunes dealers ou consommateurs échappent à cette double peine …

Droit Au Logement, considère qu’il y a d’autres solutions pour lutter contre le climat de peur que font régner les trafiquants dans certains quartiers, comme par exemple une politique de prévention et de lutte contre les inégalités sociales, la pauvreté et les discriminations, principaux vecteurs des trafics et des mafias, ainsi que des mesures alternatives.

Cet article de loi ouvre la porte à la sanction de « l’expulsion représailles » pour d’autre délits …

Droit Au Logement demande le retrait de cette disposition disproportionnée et inique car elle sanctionne des innocents, y compris des enfants et des personnes vulnérables, elle menace de sanction des dizaines de milliers de locataires (consommateurs, acheteurs …), et ouvre la voie à des pratiques expéditives en matière d’expulsion locative.

DAL dénonce aussi le rejet d’amendements qui visaient à limiter :


les abus dans le cadre d’opérations ANRU,
la radiation à vie de prioritaires DALO qui refusent une proposition de relogement,
les excès que pourraient entrainer la régionalisation du DALO en Ile-de-France,
la durée des procédures d’insalubrité et les pressions que peuvent exercer les marchands de sommeil et les bailleurs indélicats,
les excès qui pourraient subvenir de la création d’un statut d’occupant intercalaire, hyper précarisé et en dehors de toute norme d’habitation (article 32 bis E).


La ministre du Logement s’est elle-même opposée à ces propositions d’amendement.>


.../...
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
suite et fin

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AMENDEMENT No 666 présenté par : Mme Linkenheld, …

ARTICLE 33 BIS AA :

Rétablir cet article dans la rédaction suivante :

« L’article 6-1 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le contrat de location est résilié de plein droit à la demande du bailleur, lorsque le locataire ou l’un des occupants du logement a fait l’objet d’une condamnation passée en force de chose jugée au titre d’une infraction sanctionnée à la section 4 du chapitre II du titre II du livre II du code pénal et concernant des faits qui se sont produits dans le logement, l’immeuble ou le groupe d’immeubles. »

[ii] ARTICLE 222-37 du code pénal :

Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 – art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002

Le transport, la détention, l’offre, la cession, l’acquisition ou l’emploi illicites de stupéfiants sont punis de dix ans d’emprisonnement et de 7 500 000 euros d’amende.

Est puni des mêmes peines le fait de faciliter, par quelque moyen que ce soit, l’usage illicite de stupéfiants, de se faire délivrer des stupéfiants au moyen d’ordonnances fictives ou de complaisance, ou de délivrer des stupéfiants sur la présentation de telles ordonnances en connaissant leur caractère fictif ou complaisant.

Les deux premiers alinéas de l’article 132-23 relatifs à la période de sûreté sont applicables aux infractions prévues par le présent article.>

rien chez légifrance !!!

mam
 
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