Analyse du discours de m6

Statut
La discussion n'est pas ouverte à d'autres réponses

Batissor

Bladinaute averti
- Mohamed VI dit: «Le Maroc n’a aucun complexe pour négocier avec qui que ce soit, aussi bien directement que par le biais de la médiation onusienne. Mais là, il faut insister sur le fait que la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire est immuable, inaliénable et non négociable".

- Cependant, la monarchie marocaine a officiellement accepté un "plan de Réglement" qui prévoit un référendum d'autodétermination permettant de choisir entre l'indépendance du Sahara occidental et l'intégration au Maroc. Ce plan, ACCEPTE PAR LES DEUX PARTIES, a été approuvé par le Conseil de sécurité dans ses résolutions 658, 690 et 725.

2. Il n’est pas vrai que le Sahara Occidental soit un conflit "régional" et non pas un conflit de décolonisation

- Mohamed VI a dit: «Non à la tentative visant à modifier la nature de ce conflit régional en le présentant comme une affaire de décolonisation"

- Pourtant, l'Assemblée Générale, d’une manière continue depuis 1965, avant et après l'invasion du territoire par le Maroc, a considéré ce conflit comme un problème de décolonisation.

Plus important encore, la question est à l'ordre du jour du Comité de Décolonisation de l'Assemblée générale sans que le Maroc en fasse objection.

3. Il n’est pas vrai que le Maroc ne soit pas une puissance occupante.

Les Nations Unies ont officiellement, qualifié la présence marocaine comme "occupation"

- Mohamed VI dit que "le Maroc n'a jamais été une force d'occupation"

- Cependant, l’Assemblée Générale des Nations Unies a officiellement qualifié la présence marocaine au Sahara occidental comme "occupation" dans ses résolutions 34/37 et 35/19.

4. Il n’est pas vrai que le Maroc ne soit pas une "puissance administrante"

- Mohamed VI a déclaré que "le Maroc n'a jamais été une force d'occupation ou une puissance administrante au Sahara"

- Pourtant, le ministre, à l’epoque, des Affaires étrangères de Mohamed VI, Mohamed Benaissa, a écrit une lettre officielle au secrétaire général (SG) de l'ONU, le 2 Février 2006, où l’on attribuait au Maroc la condition de «puissance administrante» (document officiel Nations Unies S / 2006/52, dont je parlais dans un article sur le sujet).

III. MOHAMED VI DEVOILE LES PLANS DES NATIONS UNIES ET Y OPPOSE SON INTRANSIGEANCE

Le dernier rapport du Secrétaire général de l'ONU au Conseil de sécurité (CS) en Avril 2014, dévoile que l'Envoyé personnel du SG, Christopher Ross, a fait une série de propositions dont les parties se sont engagées à garder dans le secret. Il y a eu aussi des spéculations sur le contenu du rapport remis par Ross au Conseil de sécurité à huis clos le 27 Octobre 2014.

Le quadruple "NON" de Mohamed VI, à la lumière des "Wikileaks du Makhzen» récemment révélés semble offrir des pistes claires sur la nature de la proposition de Ross que le Maroc rejette.

- Lorsque Mohamed VI dit: «Non à la tentative visant à modifier la nature de ce conflit régional en le présentant comme une affaire de décolonisation», il dévoile que la prémisse du plan des Nations Unies est que nous sommes face à un «territoire non-autonome», c’est-à-dire, une colonie.

- Lorsque Mohamed VI dit: " Non à toute tentative de révision des principes et paramètres de négociation, ainsi qu’à toute autre tentative visant à reconsidérer ou élargir le mandat de la Minurso, y compris la question d’observation des droits de l’Homme", il révèle clairement que la proposition de solution du conflit passe par la création d’un mécanisme international pour la protection des droits de l'homme.

- Quand Mohamed VI a déclaré: «Non à la complaisance vis-à-vis de la véritable partie à ce conflit et à son exonération de ses responsabilités ", il dévoile clairement que les Nations Unies refusent de considérer comme «partie dans ce conflit" le pays que le Maroc tente, en vain, depuis des décennies, d’en faire une «partie», à savoir l’Algérie.

- Lorsque Mohamed VI dit: " Non à la tentative de mettre sur un même pied un Etat-membre au sein des Nations Unies et un mouvement séparatiste, et non à la légitimation de l’état de non-droit qui prévaut à Tindouf ", il nous dit que la proposition de l’ONU compte établir des obligations similaires aux deux parties du conflit, le Maroc et le Front Polisario.

Plus révélateur encore, la phrase où Mohammed VI dit que « Il se méprend aussi celui qui tente une comparaison entre le Sahara d’une part, et le Timor oriental". Il s’agit, si ma mémoire ne me trahit pas, de la première fois que Mohamed VI cite explicitement le cas du Timor oriental. Un cas que de nombreux auteurs (en plus de celui qui signe cet écrit) considèrent comme un modèle très proche à celui du Sahara occidental.

Cela signifie que, pour les Nations Unies, le modèle de décolonisation du Sahara occidental est, comme il ne peut pas être autrement, le Timor oriental.

IV. MOHAMED VI REPROCHE AUX ETATS-UNIS (ET A LA FRANCE) LE MANQUE D’UN SOUTIEN CLAIR

Je pense qu’il est très important le paragraphe du discours où après avoir dit " Nous exprimons Notre estime au Secrétaire général des Nations Unies et aux grandes puissances internationales, notamment les Etats-Unis d’Amérique, avec, au premier chef, la Maison Blanche, pour leur contribution positive, pendant les différentes étapes, à la recherche d’une solution à cette question ", fait un petit reproche voilé.

En effet, il appelle ces États qui, en dépit de saluer les " efforts déployés par le Maroc et au processus de négociation sur la base de l’Initiative d’autonomie", ils ne soutiennent pas l'imposition par le Maroc de sa position. C’est pour cela qu’il dit, en ce qui concerne ces "grandes puissances internationales» que «Nous n’en exigeons pas moins aujourd’hui une position claire sur ce conflit ".

Le fait que Mohamed VI supplie à ces puissances (États-Unis et France) "une position claire sur ce conflit" est la preuve la plus éloquente que celles-ci n’offrent pas cette "position claire" que Mohammed VI réclame et qui est le soutien à l’annexion.

V. SILENCE SUR LA RUSSIE (ET LA CHINE) ET REFERENCE ENIGMATIQUE A L’EUROPE DE L'EST

Un fait frappant dans ce discours est le fait qu’il n’ait fait aucune référence à la Russie et à la Chine, pays avec lesquels Mohamed VI avait annoncé des relations stratégiques dans son discours du 20 Août 2014.

J’ai déjà parlé ici de la question de la "non-visite" de Mohamed VI en Russie.

L'absence de référence à la Russie confirme, à mon avis, que le projet de rapprochement avec la Russie est tombé à l’eau.

À cet égard, un fait qui attire l’attention est que Mohamed VI dise " Il se méprend aussi celui qui tente une comparaison entre le Sahara (…) ou certains litiges territoriaux en Europe de l’Es" Qu’est-ce qu’il veut dire par là ? Je pense qu’il parle des cas de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Il est probable que l’absence d’entendement avec la Russie soit dû précisément au fait que la Russie a demandé comme contrepartie au soutien au Sahara occidental un soutien dans les conflits d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud (en plus, bien sûr, de celui de l'Ukraine).

VI. ANALYSE CONCLUSIF : L’ ESPAGNE DEVRA SE PRONOCER AU CONSEIL DE SECURITE EN 2015

Je trouve que ce discours a été l’un des plus intransigeants dans tout le règne de Mohammed VI. Peut-être le seul discours d’intransigeance similaire était celui de l’année 2000 lorsqu’l a fait pression pour suspendre le référendum d’autodétermination.

Mais contrairement à ce qui arrivait dans la première étape de son règne, dans laquelle il comptait avec le soutien de la France et les Etats-Unis dans cette intransigeance, maintenant il semble ne pas jouir de ce soutien.

Mohamed VI se trouve, à mon avis, plus isolé que jamais. Cela veut dire que le débat et la prochaine résolution du Conseil de Sécurité en Avril 2015 peuvent avoir une intensité et une gravité énormes. D'ici là, l'Espagne sera assis au Conseil de sécurité. Si l'absence d'une "position claire" de la France et des États-Unis persiste, le Makhzen va essayer de faire une pression brutale sur l'Espagne (terrorisme, migration). Mais dans cette situation, il est probable que ni l’éventuel (et, à mon avis, indésirable et stratégiquement erroné) soutien de l’Espagne empêche l'ONU de faire un pas qualitatif vers la résolution du conflit du Sahara occidental.
 

thitrite

Contributeur
Contributeur
si l'affaire du sahara est à la 4eme commission , c'est que le Maroc l'y a mise avec les autres villes Sidi Ifni entre autres , demandant la decolonisation de cette region des colons espagnols ! l'Histoire est têtue !
 

thitrite

Contributeur
Contributeur
Discours fort de Mohammed VI sur le Sahara… ne manque plus qu’une diplomatie efficiente




Le roi Mohammed VI a adressé hier jeudi 6 novembre un discours à l’occasion du 39èmeanniversaire de la Marche Verte. Ce jour est toujours l’occasion de revenir sur l’affaire du Sahara, ses évolutions, ses évaluations et ses complications. Depuis quelques années, les lignes ont commencé à bouger, avec l’ONU qui s’impatiente, les Etats-Unis qui s’impliquent, et le Maroc qui réalise de grandes avancées diplomatiques sur un front africain prisé par tout le monde. Qu’a dit le roi ? Il a tenu un discours musclé, comme ceux de cette nouvelle génération de discours, argumenté et assuré ; il a parlé argent et rente, ONU et droits de l’Homme, Algérie et sournoiserie…

L’argent et la rente

Mohammed VI a apporté une vérité que les Marocains savent bien, mais que le monde connaît moins, voire ignore. Le Maroc a bien plus investi dans son Sahara qu’il n’en a retiré profit et richesses. « Depuis la récupération de notre Sahara, pour chaque dirham des recettes de la région, le Maroc investit 7 dirhams dans son Sahara, dans le cadre de la solidarité entre ses régions et entre les enfants de la Patrie unie. Quant aux indicateurs de développement humain dans la région, ils étaient, en 1975, inférieurs de 6 % par rapport aux régions du Nord du Maroc, et de 51 % par rapport à la moyenne nationale en Espagne. Aujourd’hui, ces indicateurs dans les Provinces du Sud dépassent de loin la moyenne des autres régions du Royaume. Voilà pourquoi je dis, et en toute responsabilité : assez de mystification sur une prétendue exploitation par le Maroc des richesses de la région !Cela ruine l’argument principal avancé par les adversaires de la marocanité du Sahara, selon lequel le Maroc pille le Sahara et gaspille les richesses de ses habitants.

Certes… Mais au Sahara, il n’y pas que des gens attachés au Maroc et mus par l’amour de la patrie. L’argent n’est jamais loin, l’intérêt pécuniaire est toujours là pour certaines personnes originaires du Sahara. « Nous savons très bien qu’il y a ceux qui servent la Patrie avec dévouement et sincérité, et ceux qui, en revanche, veulent mettre la Patrie au service de leurs intérêts. Ceux-là ont fait de l’extorsion une doctrine immuable. Ils ont érigé la rente et les privilèges en droits imprescriptibles, faisant de la cause nationale un fonds de commerce instrumentalisé au service de leurs intérêts propres. Nous savons également que certains mettent un pied dans la Patrie tant qu’ils profitent de ses richesses, et l’autre pied chez ses ennemis, s’ils n’en ont pas tiré parti. Ici je dis : Assez de la politique de rente et de privilèges ! Assez de la mercantilisation de la patrie !

Mohammed VI tempère cependant le propos : « Pour autant, il ne faut pas dramatiser non plus. Car ces opportunistes restent malgré tout une minorité, qui n’a pas sa place parmi les Marocains, pas plus qu’elle n’a d’impact sur l’attachement des sahraouis à leur PatrieCertes, mais si ces « opportunistes » sont une minorité, ils font main basse sur la majorité des ressources. Comme le balai citoyen a fonctionné au Burkina Faso contre Compaoré, le balai royal devra encore s’activer contre ces gens qui seraient avisés de comprendre le message, de se retirer en gérant leurs fortunes, et de passer la main à d’autres, moins âpres au gain.

Sahara et droits de l’Homme

Toute chose étant perfectible en ce bas monde, il est tout de même assez facile, et injuste, de ne pas reconnaître les avancées du Maroc en matière de droits de l’Homme. Mais céder aux cris d’orfraie des séparatistes agissant à l’intérieur des frontières du Maroc, contre la marocanité du Sahara et pour l’indépendance du territoire, est assez facile, très réducteur et c’est aussi aller vite en besogne… surtout que ces derniers réclament à cor et à cris l’élargissement des attributions de la Minurso aux droits de l’Homme afin de mieux pouvoir s’agiter en rond, protester contre le Maroc, molester sa police, provoquer cette même police, qui réagira, et prendre à témoin l’ONU… La ficelle est trop grosse et le Maroc ne veut pas entrer dans cette spirale dangereuse. Mohammed VI le rappelle. « Depuis quand l’intimidation des citoyens et la dégradation des biens qu’ils ont acquis par leur labeur et à la sueur de leurs fronts, figurent-elles parmi les droits de l’Homme ? Depuis quand les troubles à l’ordre public et la destruction des biens publics relèvent-ils de l’exercice des droits et des libertés ?Le roi fait bien de rappeler son discours passé de 2009, où il disait que « ou on est patriote ou on est traitreil n’y a pas de juste milieu entre le patriotisme et la trahison

Et puis, une formule exquise a suivi : « Il est vrai que la patrie est clémente et miséricordieuse, et elle le restera, mais une seule foisLe facteur sonne toujours deux fois peut-être, mais l’offre de clémence n’est faite qu’une fois. Avis – unique, donc – aux activistes exacerbés.


Le Maroc, explique en substance Mohammed VI, a consenti par conviction à plusieurs engagements, a sévèrement corrigé son ancienne conception des droits de l’Homme, s’est impliqué dans les programmes onusiens de contrôle du respect des droits de l’Homme, a tout fait quoi… Le temps fera le reste, mais dans l’intervalle, « halte à l’instrumentalisation de l’espace des droits et des libertés garantis par le pays pour comploter contre lui. Le Maroc dispose de ses instruments et de ses institutions propres, dont le sérieux et la crédibilité sont reconnus internationalement, pour prendre à bras le corps toutes les questions liées aux droits de l’Homme. De plus, le Maroc est le seul pays de la région qui collabore avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme des Nations uniesLa suite est destinée à l’ONU, et le propos est ferme. Il était temps que cela soit dit publiquement, au plus haut niveau. « L’Initiative d’autonomie est le maximum que le Maroc puisse offrir dans le cadre de la négociation pour trouver une solution définitive à ce conflit régional. En Ma qualité de Garant de l’indépendance et de l’intégrité territoriale du pays, Mon devoir est de définir les concepts et les responsabilités dans le traitement des questions avec les Nations Unies. Il M’incombe aussi d’exprimer le rejet par le Maroc des mystifications et des dérapages que connait cette affaireEn clair, on peut négocier avec qui vous voulez, de ce que vous voulez, mais la ligne rouge est l’indépendance et, en ma qualité de roi, j’ai une constitution qui me contraint en ce qui concerne l’intégrité territoriale, que je ne saurai remettre en cause ; et en plus, je suis convaincu que le Sahara est au Maroc, comme je suis convaincu que le dialogue ne se fait pas avec la véritable partie prenante, à savoir l’Algérie, le Polisario et les types qui le dirigent n’étant que des faire-valoir d’Alger.

Algérie et sournoiserie

Là aussi, la charge est menée sabre au clair. Les charges… Qu’on en juge : « Non à la complaisance vis-à-vis de la véritable partie à ce conflit et à son exonération de ses responsabilités ; Non à la tentative de mettre sur un même pied un Etat-membre au sein des Nations Unies et un mouvement séparatiste, et non à la légitimation de l’état de non-droit qui prévaut à Tindouf » et encore, pour ceux qui n’auraient pas compris, ou qui ne veulent pas comprendre : « Faute de faire assumer sa responsabilité à l’Algérie en tant que principale partie dans ce conflit, il n’y aura pas de solution. Et faute d’une perception responsable de la situation sécuritaire tendue qui sévit dans la région, il n’y aura pas de stabilité. Pour autant, cela n’implique pas de nuire à l’Algérie, à sa direction ou à son peuple, auquel Nous portons la plus haute estime et le plus grand respect. Nos mots sont pesés et leur sens est clair. Mais, Nous parlons de la réalité et de la vérité que tout le monde connaît"



Et pour que ce cela soit encore plus clair, le roi s’adresse directement, encore une fois, aux puissances occidentales, en épinglant ce qu’il faut bien appeler leur double-jeu : « Alors qu’ils réaffirment que le Maroc est un modèle en matière de progrès démocratique, un pays actif dans l’action menée pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région et un partenaire dans la lutte anti-terroriste, ils (ONU, USA et autres grandes puissances internationales) abordent avec une certaine ambiguïté la cause de l’intégrité territoriale de notre pays"Mohammed VI dit donc à ces puissances que « si le Maroc n’a ni pétrole, ni gaz, alors que l’autre partie possède un « billet vert » dont elle croit qu’il lui ouvre les portes, au mépris du droit et de la légalité, nous avons, en revanche, nos principes et la justesse de notre cause "Le Maroc a donc compris que le billet vert est le maître en tout, de tout et partout, mais cela ne fonctionne pas quand il s’agit de dignité humaine et d’intégrité territoriale.

 

thitrite

Contributeur
Contributeur
Et maintenant ?

Ce discours, de la même veine que les derniers du roi Mohammed VI, respire la vérité et fait suite à la charge violente adressée à l’ONU en septembre, lue par Benkirane. Le bémol est que pour que ces nouvelles positions du Maroc trouvent un écho à l’international, il est important de disposer d’un gouvernement fort et d’une diplomatie encore plus forte, agressive dans l’acte et non dans la parole, active dans l’utile et non dans le futile. Et cela n’est pas gagné.
En effet, et alors que le roi Mohammed VI met la pression sur les partenaires occidentaux, fort de sa nouvelle présence dans le continent africain, la diplomatie semble tétanisée, ne parvenant pas à se caler sur le nouveau tempo royal. Mezouar tire sur tout ce qui bouge, France en particulier, et Benkirane ignore son rôle diplomatique, se concentrant sur la politique interne. Bien que les affaires étrangères soient toujours le domaine réservé du chef de l’Etat, le chef du gouvernement a un rôle à y jouer. Il ne le remplit pas.

<http:/www.panorapost.com/discours-fort-de-mohammed-vi-sur-le-sahara-ne-manque-plus-quune-diplomatie-efficiente/
 

thitrite

Contributeur
Contributeur
Maroc. Anniversaire de la Marche Verte : Mohammed VI tance les « saigneurs » du Sahara


Les indicateurs diplomatiques, les couacs aux frontières et les troubles sociaux à Tindouf comme la vacance du pourvoir à Alger confirment la cristallisation autour du dossier du Sahara. Dans son discours de la Marche Verte, Mohammed VI a sorti l’artillerie lourde pour rappeler que le Maroc ne changera pas d’un iota sa proposition d’autonomie pour ses provinces du sud.



Entièrement focalisé sur la défense d’un dossier prioritaire pour tous les marocains, le chef des plus hautes autorités à Rabat a tiré à boulets rouges sur les « saigneurs » du Sahara, les profiteurs de guerre qui ont fait de cette région, une source « de rente et de privilèges », fustigeant au passage cette « mercantilisation de la patrie » !

Dans son discours, le souverain chérifien, a préféré lancer une tirade contre l’un des argumentaires les plus courus sur l’exploitation des richesses du Sahara par le pouvoir central « pour chaque dirham de recette au Sahara, le Maroc en investit sept ».

Pour ceux qui ne le savaient pas encore, Mohammed VI révèle qu’il n’a aucun souci à s’asseoir à la même table que « l’ennemi » pour discuter d’une paix durable et bénéfique pour tous. « J’ai déjà négocié avec certains Marocains de Tindouf, à l'époque où j'étais Prince Héritier. Je n'ai aucun problème avec cela car je négociais avec des citoyens marocains, et parce qu'il était question de défendre les droits du Maroc ».

Enfin, face à l'escalade de la tension et aux menaces récurrentes du voisin algérien, le roi le Maroc oppose « des principes et la justesse de la cause du Sahara ».



Morceaux choisis

Régionalisation avancée versus chauvinisme

Le Maroc uni des régions n'induit aucunement un quelconque sectarisme tribal. Sa diversité ne saurait être un facteur de division et de sécession, laquelle est tout simplement interdite, tant par l'ancienne Constitution du Royaume que par la nouvelle. Le Sahara est une question d'existence et non une question de frontières.



Hommage aux hommes tombés au front

Nous avons une pensée émue et reconnaissante pour tous ceux qui ont donné leur vie à la défense du Sahara. Il y a des mères et des pères, de toutes les régions du Maroc, qui ont perdu leurs enfants au Sahara. Il y a aussi des veuves qui ont supporté seules les fardeaux de la vie, ainsi que des orphelins qui, pour le Sahara, ont été privés de l'affection paternelle, et des jeunes qui, pour le Sahara, ont perdu leur liberté et vécu en détention pendant de longues années.



Le Sahara est un gouffre financier

Il est un fait que ce que produit le Sahara ne suffit pas à satisfaire les besoins de base de ses populations. Et je le dis en toute franchise: Les Marocains ont supporté les coûts de développement des Provinces du Sud. Ils ont donné de leurs poches, et prélevé sur les moyens de subsistance de leurs enfants, pour que leurs frères du Sud puissent vivre dignement.



Les « saigneurs » de la guerre dans le collimateur

Ceux qui ont fait de l'extorsion une doctrine immuable ont érigé la rente et les privilèges en droits imprescriptibles, faisant de la cause nationale un fonds de commerce instrumentalisé au service de leurs intérêts propres. Ici je dis : Assez de la politique de rente et de privilèges ! Assez de la mercantilisation de la patrie !



Instrumentalisation des droits de l’homme

Depuis quand l'intimidation des citoyens et la dégradation des biens qu'ils ont acquis par leur labeur et à la sueur de leurs fronts, figurent-elles parmi les droits de l'Homme ? Depuis quand les troubles à l'ordre public et la destruction des biens publics relèvent-ils de l'exercice des droits et des libertés ? En effet, Nous avions déjà exprimé, dans le Discours de la Marche Verte de 2009, Notre refus catégorique de ces agissements et avons alerté que "ou on est patriote ou on est traître", et qu'"il n'y a pas de juste milieu entre le patriotisme et la trahison"…C'est pourquoi Je dis : Halte aux surenchères sur le Maroc, et halte à l'instrumentalisation de l'espace des droits et des libertés garantis par le pays pour comploter contre lui.



Négociations directes avec le Polisario

J'ai déjà négocié avec certains Marocains de Tindouf, à l'époque où j'étais Prince Héritier. Le Maroc n'a aucun complexe pour négocier avec qui que ce soit, aussi bien directement que par le biais de la médiation onusienne. Mais là, il faut insister sur le fait que la souveraineté du Maroc sur l'ensemble de son territoire est immuable, inaliénable et non négociable. L'Initiative d'autonomie est le maximum que le Maroc puisse offrir dans le cadre de la négociation pour trouver une solution définitive à ce conflit régional.



Mise en garde à l’Onu et aux Etats Unis

L'ONU et les USA doivent adopter une position claire… Si nous saluons leur soutien aux efforts déployés par le Maroc et au processus de négociation sur la base de l'initiative d'autonomie, Nous n'en exigeons pas moins aujourd'hui une position claire sur ce conflit. Alors qu'ils réaffirment que le Maroc est un modèle en matière de progrès démocratique, un pays actif dans l'action menée pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région et un partenaire dans la lutte anti-terroriste, ils abordent avec une certaine ambiguïté la cause de l'intégrité territoriale de notre pays.



L’Algérie est partie prenante du conflit

Faute de faire assumer sa responsabilité à l'Algérie en tant que principale partie dans ce conflit, il n'y aura pas de solution. Et faute d'une perception responsable de la situation sécuritaire tendue qui sévit dans la région, il n'y aura pas de stabilité. Pour autant, cela n'implique pas de nuire à l'Algérie, à sa direction ou à son peuple, auquel nous portons la plus haute estime et le plus grand respect.

Si le Maroc n'a ni pétrole, ni gaz, alors que l'autre partie possède un ''billet vert'' dont elle croit qu'il lui ouvre toutes les portes, au mépris du droit et de la légalité, nous avons, en revanche, nos principes et la justesse de notre cause.




http://www.lecourrierdelatlas.com/8...saigneurs-du-Sahara.html#sthash.tCot9cfp.dpuf
 

Batissor

Bladinaute averti
Maroc. Anniversaire de la Marche Verte : Mohammed VI tance les « saigneurs » du Sahara


Les indicateurs diplomatiques, les couacs aux frontières et les troubles sociaux à Tindouf comme la vacance du pourvoir à Alger confirment la cristallisation autour du dossier du Sahara. Dans son discours de la Marche Verte, Mohammed VI a sorti l’artillerie lourde pour rappeler que le Maroc ne changera pas d’un iota sa proposition d’autonomie pour ses provinces du sud.



Entièrement focalisé sur la défense d’un dossier prioritaire pour tous les marocains, le chef des plus hautes autorités à Rabat a tiré à boulets rouges sur les « saigneurs » du Sahara, les profiteurs de guerre qui ont fait de cette région, une source « de rente et de privilèges », fustigeant au passage cette « mercantilisation de la patrie » !

Dans son discours, le souverain chérifien, a préféré lancer une tirade contre l’un des argumentaires les plus courus sur l’exploitation des richesses du Sahara par le pouvoir central « pour chaque dirham de recette au Sahara, le Maroc en investit sept ».

Pour ceux qui ne le savaient pas encore, Mohammed VI révèle qu’il n’a aucun souci à s’asseoir à la même table que « l’ennemi » pour discuter d’une paix durable et bénéfique pour tous. « J’ai déjà négocié avec certains Marocains de Tindouf, à l'époque où j'étais Prince Héritier. Je n'ai aucun problème avec cela car je négociais avec des citoyens marocains, et parce qu'il était question de défendre les droits du Maroc ».

Enfin, face à l'escalade de la tension et aux menaces récurrentes du voisin algérien, le roi le Maroc oppose « des principes et la justesse de la cause du Sahara ».



Morceaux choisis

Régionalisation avancée versus chauvinisme

Le Maroc uni des régions n'induit aucunement un quelconque sectarisme tribal. Sa diversité ne saurait être un facteur de division et de sécession, laquelle est tout simplement interdite, tant par l'ancienne Constitution du Royaume que par la nouvelle. Le Sahara est une question d'existence et non une question de frontières.



Hommage aux hommes tombés au front

Nous avons une pensée émue et reconnaissante pour tous ceux qui ont donné leur vie à la défense du Sahara. Il y a des mères et des pères, de toutes les régions du Maroc, qui ont perdu leurs enfants au Sahara. Il y a aussi des veuves qui ont supporté seules les fardeaux de la vie, ainsi que des orphelins qui, pour le Sahara, ont été privés de l'affection paternelle, et des jeunes qui, pour le Sahara, ont perdu leur liberté et vécu en détention pendant de longues années.



Le Sahara est un gouffre financier

Il est un fait que ce que produit le Sahara ne suffit pas à satisfaire les besoins de base de ses populations. Et je le dis en toute franchise: Les Marocains ont supporté les coûts de développement des Provinces du Sud. Ils ont donné de leurs poches, et prélevé sur les moyens de subsistance de leurs enfants, pour que leurs frères du Sud puissent vivre dignement.



Les « saigneurs » de la guerre dans le collimateur

Ceux qui ont fait de l'extorsion une doctrine immuable ont érigé la rente et les privilèges en droits imprescriptibles, faisant de la cause nationale un fonds de commerce instrumentalisé au service de leurs intérêts propres. Ici je dis : Assez de la politique de rente et de privilèges ! Assez de la mercantilisation de la patrie !



Instrumentalisation des droits de l’homme

Depuis quand l'intimidation des citoyens et la dégradation des biens qu'ils ont acquis par leur labeur et à la sueur de leurs fronts, figurent-elles parmi les droits de l'Homme ? Depuis quand les troubles à l'ordre public et la destruction des biens publics relèvent-ils de l'exercice des droits et des libertés ? En effet, Nous avions déjà exprimé, dans le Discours de la Marche Verte de 2009, Notre refus catégorique de ces agissements et avons alerté que "ou on est patriote ou on est traître", et qu'"il n'y a pas de juste milieu entre le patriotisme et la trahison"…C'est pourquoi Je dis : Halte aux surenchères sur le Maroc, et halte à l'instrumentalisation de l'espace des droits et des libertés garantis par le pays pour comploter contre lui.



Négociations directes avec le Polisario

J'ai déjà négocié avec certains Marocains de Tindouf, à l'époque où j'étais Prince Héritier. Le Maroc n'a aucun complexe pour négocier avec qui que ce soit, aussi bien directement que par le biais de la médiation onusienne. Mais là, il faut insister sur le fait que la souveraineté du Maroc sur l'ensemble de son territoire est immuable, inaliénable et non négociable. L'Initiative d'autonomie est le maximum que le Maroc puisse offrir dans le cadre de la négociation pour trouver une solution définitive à ce conflit régional.



Mise en garde à l’Onu et aux Etats Unis

L'ONU et les USA doivent adopter une position claire… Si nous saluons leur soutien aux efforts déployés par le Maroc et au processus de négociation sur la base de l'initiative d'autonomie, Nous n'en exigeons pas moins aujourd'hui une position claire sur ce conflit. Alors qu'ils réaffirment que le Maroc est un modèle en matière de progrès démocratique, un pays actif dans l'action menée pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région et un partenaire dans la lutte anti-terroriste, ils abordent avec une certaine ambiguïté la cause de l'intégrité territoriale de notre pays.



L’Algérie est partie prenante du conflit

Faute de faire assumer sa responsabilité à l'Algérie en tant que principale partie dans ce conflit, il n'y aura pas de solution. Et faute d'une perception responsable de la situation sécuritaire tendue qui sévit dans la région, il n'y aura pas de stabilité. Pour autant, cela n'implique pas de nuire à l'Algérie, à sa direction ou à son peuple, auquel nous portons la plus haute estime et le plus grand respect.

Si le Maroc n'a ni pétrole, ni gaz, alors que l'autre partie possède un ''billet vert'' dont elle croit qu'il lui ouvre toutes les portes, au mépris du droit et de la légalité, nous avons, en revanche, nos principes et la justesse de notre cause.




http://www.lecourrierdelatlas.com/8...saigneurs-du-Sahara.html#sthash.tCot9cfp.dpuf
oh la la, qu'est ce que c'est mignon...les frères du nord qui se sacrifient et se saignent, enlèvent la nourriture de la bouche de leurs enfants pour la mettre dans la bouche de leurs frêres du sud, on en a la la larme à l'oeil...une telle générosité...c'est tellement emouvant à voir!!!
 

thitrite

Contributeur
Contributeur
oh la la, qu'est ce que c'est mignon...les frères du nord qui se sacrifient et se saignent, enlèvent la nourriture de la bouche de leurs enfants pour la mettre dans la bouche de leurs frêres du sud, on en a la la larme à l'oeil...une telle générosité...c'est tellement emouvant à voir!!![/QUOTE

.

c'est tout !? ils se sacrifient pour leur fréres oui et heureusement ,contrairement à chez toi qui les sacrifient comme des bêtes sans pitié , et ça risque de continuer de plus belle .l'horreur .


et ça ose pratiquer le sarcasme !Allah yen3el li mayhchem
 
- Mohamed VI dit: «Le Maroc n’a aucun complexe pour négocier avec qui que ce soit, aussi bien directement que par le biais de la médiation onusienne. Mais là, il faut insister sur le fait que la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire est immuable, inaliénable et non négociable".

- Cependant, la monarchie marocaine a officiellement accepté un "plan de Réglement" qui prévoit un référendum d'autodétermination permettant de choisir entre l'indépendance du Sahara occidental et l'intégration au Maroc. Ce plan, ACCEPTE PAR LES DEUX PARTIES, a été approuvé par le Conseil de sécurité dans ses résolutions 658, 690 et 725.

2. Il n’est pas vrai que le Sahara Occidental soit un conflit "régional" et non pas un conflit de décolonisation

- Mohamed VI a dit: «Non à la tentative visant à modifier la nature de ce conflit régional en le présentant comme une affaire de décolonisation"

- Pourtant, l'Assemblée Générale, d’une manière continue depuis 1965, avant et après l'invasion du territoire par le Maroc, a considéré ce conflit comme un problème de décolonisation.

Plus important encore, la question est à l'ordre du jour du Comité de Décolonisation de l'Assemblée générale sans que le Maroc en fasse objection.

3. Il n’est pas vrai que le Maroc ne soit pas une puissance occupante.

Les Nations Unies ont officiellement, qualifié la présence marocaine comme "occupation"

- Mohamed VI dit que "le Maroc n'a jamais été une force d'occupation"

- Cependant, l’Assemblée Générale des Nations Unies a officiellement qualifié la présence marocaine au Sahara occidental comme "occupation" dans ses résolutions 34/37 et 35/19.

4. Il n’est pas vrai que le Maroc ne soit pas une "puissance administrante"

- Mohamed VI a déclaré que "le Maroc n'a jamais été une force d'occupation ou une puissance administrante au Sahara"

- Pourtant, le ministre, à l’epoque, des Affaires étrangères de Mohamed VI, Mohamed Benaissa, a écrit une lettre officielle au secrétaire général (SG) de l'ONU, le 2 Février 2006, où l’on attribuait au Maroc la condition de «puissance administrante» (document officiel Nations Unies S / 2006/52, dont je parlais dans un article sur le sujet).

III. MOHAMED VI DEVOILE LES PLANS DES NATIONS UNIES ET Y OPPOSE SON INTRANSIGEANCE

Le dernier rapport du Secrétaire général de l'ONU au Conseil de sécurité (CS) en Avril 2014, dévoile que l'Envoyé personnel du SG, Christopher Ross, a fait une série de propositions dont les parties se sont engagées à garder dans le secret. Il y a eu aussi des spéculations sur le contenu du rapport remis par Ross au Conseil de sécurité à huis clos le 27 Octobre 2014.

Le quadruple "NON" de Mohamed VI, à la lumière des "Wikileaks du Makhzen» récemment révélés semble offrir des pistes claires sur la nature de la proposition de Ross que le Maroc rejette.

- Lorsque Mohamed VI dit: «Non à la tentative visant à modifier la nature de ce conflit régional en le présentant comme une affaire de décolonisation», il dévoile que la prémisse du plan des Nations Unies est que nous sommes face à un «territoire non-autonome», c’est-à-dire, une colonie.

- Lorsque Mohamed VI dit: " Non à toute tentative de révision des principes et paramètres de négociation, ainsi qu’à toute autre tentative visant à reconsidérer ou élargir le mandat de la Minurso, y compris la question d’observation des droits de l’Homme", il révèle clairement que la proposition de solution du conflit passe par la création d’un mécanisme international pour la protection des droits de l'homme.

- Quand Mohamed VI a déclaré: «Non à la complaisance vis-à-vis de la véritable partie à ce conflit et à son exonération de ses responsabilités ", il dévoile clairement que les Nations Unies refusent de considérer comme «partie dans ce conflit" le pays que le Maroc tente, en vain, depuis des décennies, d’en faire une «partie», à savoir l’Algérie.

- Lorsque Mohamed VI dit: " Non à la tentative de mettre sur un même pied un Etat-membre au sein des Nations Unies et un mouvement séparatiste, et non à la légitimation de l’état de non-droit qui prévaut à Tindouf ", il nous dit que la proposition de l’ONU compte établir des obligations similaires aux deux parties du conflit, le Maroc et le Front Polisario.

Plus révélateur encore, la phrase où Mohammed VI dit que « Il se méprend aussi celui qui tente une comparaison entre le Sahara d’une part, et le Timor oriental". Il s’agit, si ma mémoire ne me trahit pas, de la première fois que Mohamed VI cite explicitement le cas du Timor oriental. Un cas que de nombreux auteurs (en plus de celui qui signe cet écrit) considèrent comme un modèle très proche à celui du Sahara occidental.

Cela signifie que, pour les Nations Unies, le modèle de décolonisation du Sahara occidental est, comme il ne peut pas être autrement, le Timor oriental.

IV. MOHAMED VI REPROCHE AUX ETATS-UNIS (ET A LA FRANCE) LE MANQUE D’UN SOUTIEN CLAIR

Je pense qu’il est très important le paragraphe du discours où après avoir dit " Nous exprimons Notre estime au Secrétaire général des Nations Unies et aux grandes puissances internationales, notamment les Etats-Unis d’Amérique, avec, au premier chef, la Maison Blanche, pour leur contribution positive, pendant les différentes étapes, à la recherche d’une solution à cette question ", fait un petit reproche voilé.

En effet, il appelle ces États qui, en dépit de saluer les " efforts déployés par le Maroc et au processus de négociation sur la base de l’Initiative d’autonomie", ils ne soutiennent pas l'imposition par le Maroc de sa position. C’est pour cela qu’il dit, en ce qui concerne ces "grandes puissances internationales» que «Nous n’en exigeons pas moins aujourd’hui une position claire sur ce conflit ".

Le fait que Mohamed VI supplie à ces puissances (États-Unis et France) "une position claire sur ce conflit" est la preuve la plus éloquente que celles-ci n’offrent pas cette "position claire" que Mohammed VI réclame et qui est le soutien à l’annexion.

V. SILENCE SUR LA RUSSIE (ET LA CHINE) ET REFERENCE ENIGMATIQUE A L’EUROPE DE L'EST

Un fait frappant dans ce discours est le fait qu’il n’ait fait aucune référence à la Russie et à la Chine, pays avec lesquels Mohamed VI avait annoncé des relations stratégiques dans son discours du 20 Août 2014.

J’ai déjà parlé ici de la question de la "non-visite" de Mohamed VI en Russie.

L'absence de référence à la Russie confirme, à mon avis, que le projet de rapprochement avec la Russie est tombé à l’eau.

À cet égard, un fait qui attire l’attention est que Mohamed VI dise " Il se méprend aussi celui qui tente une comparaison entre le Sahara (…) ou certains litiges territoriaux en Europe de l’Es" Qu’est-ce qu’il veut dire par là ? Je pense qu’il parle des cas de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Il est probable que l’absence d’entendement avec la Russie soit dû précisément au fait que la Russie a demandé comme contrepartie au soutien au Sahara occidental un soutien dans les conflits d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud (en plus, bien sûr, de celui de l'Ukraine).

VI. ANALYSE CONCLUSIF : L’ ESPAGNE DEVRA SE PRONOCER AU CONSEIL DE SECURITE EN 2015

Je trouve que ce discours a été l’un des plus intransigeants dans tout le règne de Mohammed VI. Peut-être le seul discours d’intransigeance similaire était celui de l’année 2000 lorsqu’l a fait pression pour suspendre le référendum d’autodétermination.

Mais contrairement à ce qui arrivait dans la première étape de son règne, dans laquelle il comptait avec le soutien de la France et les Etats-Unis dans cette intransigeance, maintenant il semble ne pas jouir de ce soutien.

Mohamed VI se trouve, à mon avis, plus isolé que jamais. Cela veut dire que le débat et la prochaine résolution du Conseil de Sécurité en Avril 2015 peuvent avoir une intensité et une gravité énormes. D'ici là, l'Espagne sera assis au Conseil de sécurité. Si l'absence d'une "position claire" de la France et des États-Unis persiste, le Makhzen va essayer de faire une pression brutale sur l'Espagne (terrorisme, migration). Mais dans cette situation, il est probable que ni l’éventuel (et, à mon avis, indésirable et stratégiquement erroné) soutien de l’Espagne empêche l'ONU de faire un pas qualitatif vers la résolution du conflit du Sahara occidental.
 
La vie est de plus en plus chère. La situation sociale est particulièrement grave. Cela n'empêche pas le prédateur de continuer à dépenser plus qu'il n'en faut dans son escalade militaire contre le peuple sahraoui. Nombre de citoyens marocains, l'opposition et même les observateurs étrangers neutres estiment que le Makhzen est en train de piller le pays au profit d'une guerre qui n'intéresse par le peuple marocain. Il ne reste que peu dans les caisses du Palais royal qui quémande les aides à gauche et à droite.
 
il faut relativiser l'acceptation marocaine de l'idée d'un référendum confirmatif comme uniquement une voie et moyen de sortie de crise dans le contexte des années fin 80.
1) Le contexte militaire a tourné a l'avantage du Maroc.
2) le contexte géopolitique a tourné a l'avantage du Maroc(effondrement du bloc soviétique et perte de votre allié de taille (Libye: principale pourvoyeur d'armes et de logistiques).
3) crise sociale et économique en Algérie(le baril au prix du planché)
Et tout ces ingrédients ont favorisé un accord de cessez le feu(aussi bien le pendant militaire que politique) largement favorable au vainqueur sur le terrain militaire et politique.
Et a l'instant ou je te parle,.

ces conditions prévales toujours et c'est pourquoi l’Algérie t tous ses alliés (dont Ross) essaye de modifier les prérogatives de la minurso vers un volet plus politique afin de titiller les attributs de souveraineté du Maroc.

Alors a défaut d'avoir eu notre référendum confirmatif nous vous proposons l'autonomie élargie en guise de lot de consolation.

un choix binaire(a prendre ou a laisser) qui de toute façons ne changera point la marocanité de notre sahara
 
- Pourtant, l'Assemblée Générale, d’une manière continue depuis 1965, avant et après l'invasion du territoire par le Maroc, a considéré ce conflit comme un problème de décolonisation.

Plus important encore, la question est à l'ordre du jour du Comité de Décolonisation de l'Assemblée générale sans que le Maroc en fasse objection.

Si le sahara est inscrit comme territoire non autonome en 1965 au comité des 24

C'est bien dans le cadre du contentieux territoriale entre le Maroc et l'Espagne et la Mauritanie d'autre part.
Et ceci depuis l'indépendance sans attendre un état voisin qui se souvienne subitement de la question..
et si ce dossier n'est pas cloturé dans cette instance onusienne, c'est que l’Algérie via son poulain ont pris la relève du Maroc pour contester la souveraineté de ce territoire .

Et cette instance n'a point de valeur juridique tant que le CONSEIL de SÉCURITÉ n'adopte point une résolution qui statue définitivement le contentieux .
En définitive,c'est une chambre de palabre qui ne se termine que par faute de combattants ou accord........ou vers la corbeille
 
Statut
La discussion n'est pas ouverte à d'autres réponses
Haut