Des analyses ADN pour lutter contre la pêche illégale

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Aujourd'hui, la pêche illicite représente jusqu’à 25% des prises de poissons et joue un rôle considérable dans la surexploitation des stocks de poissons mondiaux. Or, si des certificats de capture destinés à réguler cette pêche existent (ils précisent l'espèce et la région d'origine), les moyens de contrôler ces certificats manquent encore.

En effet, sans contrôle efficace on se retrouve parfois face à des situations pour le moins suprenantes. Selon Ocean2012, 28% des poissons vendus en Irlande sous l'appellation "morue" sont en réalité du lieu ou du merlan.

L’Espagne, quant à elle, n’hésite pas à vendre un tiers de soi-disant "merlu" qui sont en fait une variété de second rang pêchée dans les eaux africaines. Comme l’explique le Pr Gary Carvalho (Université de Bangor, Royaume-Uni), coordinateur du projet FishPopTrace cité par l'AFP, "dans certaines circonstances, en particulier pour les poissons transformés ou cuits, il peut être très difficile d'identifier les espèces, et encore davantage leur origine".

Aussi, avec une équipe de chercheurs internationale, il a développé des outils d'analyse basé sur l'ADN. Grâce à cette méthode, il devient ainsi possible de tracer l'origine du poisson tout au long de son parcours, "du filet de pêche à l'assiette".

D'ailleurs, les scientifiques ont déjà montré l'efficacité de cette méthode sur quatre espèces commerciales européennes menacées par la surpêche : la morue et le hareng de l'Atlantique, la sole commune et le merlu européen. L'origine des poissons a été retrouvée avec une fiabilité allant de 93 à 100%. Au vu des résultats, cette méthode pourrait donc être développée ultérieurement pour les autres espèces de poisson, d'après les chercheurs.

source:Libération
 
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