Angoulême (16) : les commerçants en ont ras-le-bol des incivilités des jeunes

Les conséquences des politiques crapuleuses qui ont été menées et ça continue
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Après la Ville, au tour de commerçants du vieil Angoulême de se plaindre de certains jeunes. Le Coop a déposé plainte. Le Quick fustige le «manque d’éducation de certains» et a enlevé sa terrasse.
Les tables et chaises des 45 places de la terrasse du Quick resteront cette année dans l’arrière-boutique. «C’est un choix interne, explique le responsable Olivier Delauge. Nous avons décidé de ne pas la mettre pour plusieurs raisons; le comportement de certains jeunes est une des raisons mais pas la seule.» Au menu quand même de la chaîne de restauration rapide, «un manque de respect et d’éducation de certains».

Olivier Delauge détaille: «On ne peut pas rester toute un après-midi sur la terrasse, à dix sans rien consommer. Mais il n’y a pas de catégorie spécifique, cela concerne toutes les origines sociales et même différentes classes d’âge.»

Si le responsable du Quick du parvis de l’hôtel de ville pointe aussi des problèmes spécifiques à la terrasse, comme le vent qui transformerait les cartons et les emballages en déchets sur la voie publique, d’autres commerçants sur le Plateau accusent plus directement certains jeunes.

Difficile après les cours

À l’image de Patrick Menant, gérant du magasin Coop de la rue des Postes: «Un groupe d’une dizaine de lycéens, filles et garçons, vient régulièrement. Ils se placent au fond, essaient de voler de l’alcool, des sodas, qu’ils mettent dans le sac à dos.» Le commerçant distingue tout de même les jeunes qui viennent tranquillement acheter leur repas le midi et «qui ne posent aucun problème» et ceux qui débarquent après les cours dans l’après-midi : «Je suis obligé de venir aux horaires de sortie des classes pour faire le vigile. Là ça empire, depuis un peu plus d’un an. C’est pratiquement tous les jours.»

Et la tension est montée d’un cran jeudi dernier: «J’ai dû pousser vers la sortie les meneurs d’un groupe qui cherchait l’affrontement. J’ai appelé la police municipale qui est arrivée très vite, mais les jeunes avaient eu le temps de partir. Ils sont revenus vingt minutes et m’ont insulté de tous les noms. C’est là que la police municipale a pu les attraper», raconte encore Patrick Menant qui a porté plainte.

Olivier Billy, le directeur de la police municipale, confirme être intervenu rapidement, tout en relativisant: «C’est la première fois que nous avons dû intervenir de la sorte. Oui, il y a des problèmes de temps en temps, mais ce n’est pas notre quartier le plus difficile.»

Il n’a pas été sollicité par d’autres commerçants. Un briquet d’une valeur d’une centaine d’euros a bien été volé dans le tabac-presse de la rue des Postes, où un groupe était entré en nombre… mais l’un d’entre eux est revenu ensuite pour proposer de rembourser son forfait. On est encore loin d’une horde de délinquants venant retourner le Plateau.

Reste que ces incivilités sont prises au sérieux par les pouvoirs publics. La municipalité avait déjà mis de l’ordre en octobre en interdisant l’accès à la cour de la mairie, trop souvent transformée en aire de pique-nique et de squatt. En ce début de semaine, les adolescents mangeaient - très sagement - dans les jardins de l’hôtel de ville.

Mercredi après-midi, il y avait tout de même deux ados en train de se rouler un joint sur les marches de la cour au moment où un ASVP (agent de surveillance de la voie publique) entrait dans la cour.

Mais les problèmes ne s’arrêtent pas au secteur de l’hôtel de ville. Les voitures garées sur le parking devant le lycée Guez-de-Balzac sont souvent dégradées ou «visitées» C’est arrivé mercredi dernier à Marie entre midi et 16h. «Ils ont forcé ma serrure, pris une façade d’autoradio dans la boîte à gants. Malheureusement cela arrive assez souvent là-bas ce genre de choses.»
http://www.charentelibre.fr/2015/06...le-bol-des-incivilites-des-jeunes,2002309.php
 
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