Antilles: des brigades vertes contre l'invasion des algues sargasses

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Les côtes antillaises sont envahies par une algue nauséabonde qui gêne le tourisme et la pêche.

Ségolène Royal a annoncé le recrutement d'emplois aidés dans des brigades vertes pour en débarasser la Guadeloupe et la Martinique.
Plus de 60 000 tonnes d'algues étouffent les côtes antillaises.
Depuis un an, les algues sargasses provoquent des nuisances pour le tourisme, la pêche et les habitants, notamment lors de leur décomposition, qui dégage des odeurs nauséabondes.
Ces algues, ne viennent pas de la mer des Sargasses, dans l'Atlantique nord, mais de nouveaux lieux de prolifération. La cause de leur présence massive reste à établir.

Des brigades vertes à la rescousse
Ségolène Royal a annoncé ce jeudi la création de "brigades vertes", composées de cinquante nouveaux emplois aidés, pour ramasser les algues en Guadeloupe et en Martinique et un soutien financier pour améliorer leur collecte et leur élimination.
"Une estimation récente faisait état de près de 180 hectares de sargasses le long des côtes antillaises, soit un tonnage de 60 000 tonnes de matière sèche", indique un communiqué de la ministre de l'Ecologie, qui se rendra avec François Hollande dans la région vendredi.

Les emplois aidés des brigades vertes participeront aussi à des actions pour la rénovation thermique de l'habitat, la gestion des véhicules hors d'usage ou l'entretien des cours d'eau. Un budget de 1,5 million d'euros sera dégagé pour les lauréats de l'appel à projets lancé par l'Agence de la maîtrise de l'énergie et de l'environnement (Ademe) en Martinique en 2014 pour trouver des techniques innovantes de repérage, ramassage et élimination, a précisé Ségolène Royal.

Cet appel d'offres sera complété par un soutien de 800 000 euros pour la Guadeloupe, en plus du fonds d'urgence mis en place localement.

Les algues recyclées en énergie
Les algues ramassées pourraient être utilisées pour de l'épandage agricole (apport de potasse pour la canne à sucre) ou transformées en charbon actif ou en bioplastique.
L'Ademe apporte aussi son soutien technique et financier à la création de plateformes de compostage, dans le cadre d'aides existantes. Enfin le ministère de l'Ecologie a chargé un centre de recherche basé en Guadeloupe d'approfondir les connaissances sur les origines de ces algues, leurs impacts et les moyens de les contrôler.

Plusieurs députés et élus locaux ont réclamé à l'Etat le classement en catastrophe naturelle.

l'express

mam
 
Haut