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Arte reprogramme « La Cité du mâle », la bataille reste entière
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[QUOTE="Jelis, post: 7587378, member: 260067"] La première remarque qu'il me semble la plus évidente à faire est l'absolue nullité du débat qui a suivi la diffusion de ce document. Daniel Leconte est un habitué de la platitude, comme souvent sur arte, on est allergique à la contradiction. Deux intervenantes sur la même longueur d'onde, pas un/une jeune résidant dans ces quartiers sur le plateau, pas un sociologue reconnu par ses pairs sur cette question du sexisme, bref le bistrot en 16/9eme. Sur le sujet en lui-même, je laisse de côté la forme et l'histoire du floutage. On y entend des voix discordantes et des trajectoires différentes, cependant le commentaire en off est souvent lapidaire malgré cette diversité des parcours montrée à l'écran. On aurait aimé un biais plus transversal étant donné le thème abordé, l'identité masculine et son rapport à la femme. La toile de fond patriarcale commune à toutes les sociétés et tous les milieux culturels n'est pas mise en exergue, comme si le propos était de montrer un sexisme spécifique des quartiers populaires. Le format est beaucoup trop restreint par rapport à l'ambition de la réalisatrice, à savoir montrer et dire quelque chose de cette réalité des rapports intersexuels dans ces zones urbaines. A moins que le désir de réduire le sujet à ce qu'on voit à l'écran soit volontaire, ce que je ne préfère pas penser. Ces éléments critiques mis à part, ce sujet mérite et doit être soulevé à l'échelle institutionnelle, le sexisme est un poison qui gangrène toutes les strates sociales, sans politique publique massive et une remise en question profonde des fondements moraux de nos systèmes de référence (religion, tradition, communauté) aucun changement radical ne sera possible. Il ne faut cependant pas négliger l'initiative individuelle en la matière, à son niveau chacun peut opérer cette transformation des rapports sociaux, langage, éducation, famille, cercle amical, promotion artistique etc Le sexisme ne disparaîtra pas des quartiers populaires si le patriarcat défini la norme sociétal majoritaire, c'est une question de bon sens. [/QUOTE]
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