Article DH - Couple belgo-marocain visa

Article de "La Dernière heure - Les sports" - 29/03/2012

Mariés mais obligés de se séparer.

On refuse le retour de Nézha, la femme de Stéphane, après une union officielle au Maroc et ici

EXPATRIÉS RABAT Se marier avec la femme qu’il aime, une Marocaine, mais devoir se séparer pour conserver les droits en Belgique et lancer un projet d’entreprise vital pour leur survie.

C’est l’histoire de Stéphane L’hoost, un Belge de 38 ans, domicilié à Ans, résidant au Maroc. Il est éperdument amoureux de sa femme, Nézha Kaddouri, avec laquelle il est marié officiellement en Belgique et au Maroc. “Pas l’ombre d’un mariage blanc dans mon cas”, dit-il.

Et on veut bien le croire. Le couple attend un heureux évènement. Qui pourrait tourner au drame si leur situation ne s’améliore pas…

Tout part du désir de Stéphane de lancer une entreprise au Maroc, tout en important des marchandises de Belgique. “Notre projet professionnel nous oblige à revenir quelques mois en Belgique. Ne pas pouvoir y aller, c’est retarder, voire annuler ce projet.”

Mais aussi de sa brûlante envie de revoir ses proches et de leur présenter la femme qu’il aime. Son retour en Belgique est également essentiel pour conserver ses droits dans son pays d’origine, car ses “congés” sont terminés.

Pourtant, le couple se heurte depuis trois mois à tous les obstacles possibles et imaginables. “Ils paient pour toutes les autres histoires louches de mariages blancs”, désespère le papa de Stéphane, Roger. La demande de visa de Nézha a été refusée par l’Office des étrangers. Une décision qui peut faire l’objet d’un recours en annulation auprès du Conseil du contentieux des étrangers.

Le couple bloqué au Maroc, épuisé par une situation financière qui s’envenime, ne veut pas se séparer. “Je ne veux pas laisser ma femme seule. Le médecin a d’ailleurs mis le holà. Elle est alitée, a déjà été reçue aux urgences et souffre de douleurs aiguës. On nous a conseillé un traitement antiavortement, du calme et du repos.”

Ce qui révolte également Stéphane, c’est “qu’à aucun moment lors des démarches, l’ambassade ne nous a signalé que, malgré l’officialisation du mariage, l’enquête et leur accord, on ne pourrait choisir librement notre lieu de vie”.

Il a le droit de rentrer mais cela signifierait se séparer pendant une année, deux années, laisser naître l’enfant là-bas. Sera-t-il nelge ou marocain ? “S’il est marocain, pourra-t-il venir me voir en Belgique ? Et s’il est belge, n’a-t-il pas comme ses petits compatriotes le droit d’accéder aux soins, examens et pratiques médicales que tous les autres couples ont ou donnent à leurs enfants à naître ?”

Des questions aujourd’hui toujours sans réponse…

F. Sc

Le papa de Roger ne cesse de courir pour obtenir les documents permettant de faire revenir le couple. DR
 

boptitprince

je ne suis qu'un prince..
quelqu'un sait sur base de quoi on peut avoir des soupçon de mariage blanc?


Ils ont plus ou moins le même age, c 'est déja un bon indice que c est pas un mariage blanc...non?
 
B

belgika

Non connecté
quelqu'un sait sur base de quoi on peut avoir des soupçon de mariage blanc?


Ils ont plus ou moins le même age, c 'est déja un bon indice que c est pas un mariage blanc...non?


Mariage blanc argent contre papiers
Les indices sont
mariage rapide
rencontre msn, un seul voyage
les époux ne se comprennent pas (ne parlent pas la langue française,néerlandaise)
pour l'âge bof il y en a qui passe à travers les mailles du filet

Voiçi une déclaration du chef de la cellule mariages blancs zone Bruxelles:

De son côté, Jean-Luc Haentjens (chef de la Cellule Mariages Blancs à la police locale d’une zone à Bruxelles) a évoqué la longueur des enquêtes policières et la nécessité d’une technique individualisée pour chaque dossier. « Dans le cadre des enquêtes sur des suspicions de mariages blancs (mariages de complaisance contractés dans le seul but d’obtenir un titre de séjour), nos techniques d’interrogatoire sont de plus en plus connues. Nous devons donc souvent aller plus pour analyser la vie journalière des personnes sans entrer dans la vie intime des gens. Notre seul soucis est d’établir des indices prouvant une communauté de vie durable mais souvent nous sommes confrontés aux différences culturelles. Quand une femme marocaine m’explique qu’elle ne peut pas, étant donné sa situation de femme, savoir ce qu’a fait son mari durant les dernières 48 heures, c’est parfois difficile à comprendre. Le doute profite toujours aux personnes et si nous émettons des avis négatifs, c’est que nous pouvons nous baser sur des éléments probants et marquants sur la tentative de fraude. Aujourd’hui, nous faisons face à une démotivation des services de police du fait de la complexité des intervenants (Office des étrangers, parquet, officier de l’état-civil, communes,…) et du peu de feedback reçu des autorités pour le travail accompli », explique-t-il.

http://parlemento.com/2011/11/14/re...uation-en-belgique-en-france-et-en-allemagne/
 
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