Assistanat : un mythe qui ronge la solidarité

Sanid

Je ne suis pas là !
VIB
Y'aurait des chiffres à vérifier et des méthodologies à controler pour les chiffres sur la recherche active ou le pb de la stabilité des emplois mais ça reste intéressant comme article et video.


Source :

http://www.bastamag.net/Comment-demonter-le-mythe-de-la-pseudo-France-des-assistes


En 2013, la fraude aux cotisations sociales patronales – que les employeurs doivent payer à l’État – a coûté entre 20 et 25 milliards d’euros à la France. 70 fois plus que la fraude aux prestations sociales, qui s’élève à 350 millions d’euros ! L’évasion fiscale est, elle, cent fois supérieure s’il on prend en compte l’une des estimations les plus basses. Pourtant ce ne sont pas les patrons fraudeurs ni certaines grandes fortunes qui tentent de ne pas contribuer à l’impôt à la hauteur de leurs revenus qui sont le plus pointés du doigt... Mais bien souvent celles et ceux qui bénéficient de la solidarité nationale. Au mieux ce serait des assistés, au pire des paresseux, voire des fraudeurs.

Pourtant, sur les 2, 4 millions de personnes qui ont bénéficié du RSA en 2014, on trouve 1% de fraudeurs. Faut-il, à cause de ces 1%, « durcir les règles pour tous les autres ? », interroge le court métrage « Assistanat : un mythe qui ronge la solidarité » de la série #data-gueule réalisée par Première ligne et France Télévisions [1].

« 40% des personnes touchant les minima sociaux peinent à trouver un emploi stable » rappellent Julien Goetz et Sylvain Lapoix, co-auteurs de la vidéo. 96% sont même en recherche active de travail. Mais ils sont soit trop jeunes, soit trop vieux, soit pas assez diplômés, ou alors ils vivent trop loin des offres d’emploi : telles sont les raisons pour lesquelles qu’ils ne trouvent pas de travail. Non pas qu’ils ont la flemme de travailler ou que le RSA leur rapporterait davantage. Seul 1% des personnes touchant les minima sociaux disent qu’il serait moins rentable pour eux de travailler.

50% des chômeurs vivent avec moins de 500 euros par mois, soit moins de la moitié du seuil de pauvreté, situé aux alentours de 1000 euros mensuels pour une personne seule. La part des dépenses contraintes des personnes pauvres (logement, électricité, téléphone...) est passée de 23 % en 1979 à 52% aujourd’hui. Cette par incontournable du budget des ménages se situe aux alentours de 33% pour le reste de la population. Les auteurs de la vidéo révèlent par ailleurs que les personnes pauvres paient des assurances plus cher. Côté téléphone, comme elles ne peuvent investir dans des forfaits, les personnes désargentées s’achètent des cartes, ce qui donne une minute téléphonée 50% plus cher.
 

Sanid

Je ne suis pas là !
VIB
La suite

Les aides sociales sont des droits, pas des privilèges

Autre sujet abordé par le court-métrage : le non recours aux prestations sociales par des personnes qui y ont pourtant droit. 60 à 70% des personnes qui pourraient bénéficier de l’aide au paiement d’une complémentaire santé ne la demandent pas. La moitié des personnes en situation de percevoir le RSA ne le demande pas. Dans son dernier rapport, le Secours catholique explique que chez les étrangers les taux non-recours sont nettement plus élevés que parmi les Français. « Le manque d’information, ou une moindre maîtrise du français expliquent vraisemblablement ces écarts. Le taux élevé de non-recours des étrangers tend aussi à démontrer que contrairement à certaines idées reçues, ceux-ci ne viennent pas en France pour bénéficier de prestations sociales mais pour d’autres motivations. »

« Ces aides sont des droits, et non des privilèges, insiste Nina Schmidt, de l’observatoire des inégalités [2]. Ils sont inscrits dans notre Constitution. » Les personnes pauvres ne sont pas les seules à bénéficier de la solidarité nationale. Du côté de l’éducation, les enfants de cadres en jouissent largement. « À l’université, pour l’ensemble des filières, les enfants de cadres sont trois fois plus présents que les enfants d’ouvriers et plus on s’élève dans les années, moins les jeunes de milieux populaires sont présents. Dans les classes préparatoires et les écoles d’ingénieurs, c’est huit fois plus. Dans les écoles normales supérieures, les enfants de cadres sont vingt fois plus représentés que ceux d’ouvriers », décritl’observatoire des inégalités. Et si, plutôt que de pointer du doigt des populations déjà affaiblies, on assumait les besoins de solidarité ?, proposent les auteurs de « Assistanat : un mythe qui ronge la solidarité ».
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
quand on voit comment est reçu un "étudiant en difficulté" par un travailleur social du CROUS AMIENS,
Monsieur Guy F....
on se demande dans quel monde on vit :
vous n'aurez droit à aucune aide
vous n'avez même pas le droit de travailler car vous prendriez la place de qq'un d'autre

alors que ce petit jeune hors ue s'est retrouvé spolié par une partie de sa famille dans son pays d'origine
de la somme qui lui aurait permis d'étudier comme tant d'autres....

ceci n'est qu'un exemple...:(

c'est là que la Solidarité prend tout son sens



mam
 
Maintenant, les politiques s'en prennent toujours aux moins puissants, aux minorités qu'elles soient ethniques, sociales...

Et vu ce qui nous pend au nez, cela ne fera que persister!

Oui et non de mon point de vue : les politiques s'en prennent toujours dans leurs discours aux minorités (ethniques, sociales...) Mais dans leurs actes politiques, c'est surtout à la majorité des gens lambda (la "classe moyenne", la "majorité silencieuse", bref le "ventre mou") qu'ils s'en prennent.
Un prof d'économie me l'avait expliqué il y a fort longtemps en expliquant que taper les très riches ne servaient à rien car ils avaient les moyens de planquer leur pognon. Taper les plus pauvres est stupide car comme ils n'ont pas de thune, y'a rien à leur piquer. Le plus rentable restant de taper sur ceux qui sont pauvres mais pas trop jusqu'à ceux qui sont aisés mais pas trop : et ça tombe bien, c'est les plus nombreux !!

Pour prendre un exemple : pendant les derniers débats sur les retraites, les politiques ont passé leur temps à dire que "les régimes spéciaux, c'est scandaleux, tout ça tout ça". Bon, au final, qui doit cotiser plus longtemps, à de moins bonnes conditions et sans garantie de pensions pleines vue l'usine à gaz que c'est devenu ?
Bah, pile poil en plein milieu : tous les salariés du privés ! Allez hop, on touche pas aux situations à la marge, on vise au milieu :D
 
Oui et non de mon point de vue : les politiques s'en prennent toujours dans leurs discours aux minorités (ethniques, sociales...) Mais dans leurs actes politiques, c'est surtout à la majorité des gens lambda (la "classe moyenne", la "majorité silencieuse", bref le "ventre mou") qu'ils s'en prennent.
Un prof d'économie me l'avait expliqué il y a fort longtemps en expliquant que taper les très riches ne servaient à rien car ils avaient les moyens de planquer leur pognon. Taper les plus pauvres est stupide car comme ils n'ont pas de thune, y'a rien à leur piquer. Le plus rentable restant de taper sur ceux qui sont pauvres mais pas trop jusqu'à ceux qui sont aisés mais pas trop : et ça tombe bien, c'est les plus nombreux !!

Pour prendre un exemple : pendant les derniers débats sur les retraites, les politiques ont passé leur temps à dire que "les régimes spéciaux, c'est scandaleux, tout ça tout ça". Bon, au final, qui doit cotiser plus longtemps, à de moins bonnes conditions et sans garantie de pensions pleines vue l'usine à gaz que c'est devenu ?
Bah, pile poil en plein milieu : tous les salariés du privés ! Allez hop, on touche pas aux situations à la marge, on vise au milieu :D

Je parle de discours. Au point où certaines personnes pensent que c'est la belle vie le RSA, on te paie tout, tu as tout gratuit... Même si au fond, certains de ces bougres savent que c'est faux, sinon ils démissionneraient tous.

Sinon ce n'est pas nouveau pour les actes: https://blogs.mediapart.fr/m-bentah...rin-les-classes-moyennes-ni-pauvres-ni-riches
 

Ahava

Bénis soient ceux qui doutent !
VIB
D'aprés le porte parole de Fillion, Norbert Bouvet !

"l'argent du RSA sert à acheter de l'alcool, de la drogue et à la prostitution" :prudent:


Les propos de Norbert Bouvet exprimés sur notre antenne en pleine campagne de la primaire de la droite et du centre, n'avaient pas fait de vagues...jusqu'à ce que le chef de file de la Gauche unie au Conseil Départemental monte au créneau. Guillaume Garot a profité jeudi de la session budgétaire, pour dénoncer ce qu'il qualifie "d'insultes à tous les bénéficiaires du RSA et à ceux qui vivent dans la précarité. Aucun élu républicain ne devrait tenir ce type de discours". "Je comprends que vous ayez été choqué par mes propos, mais je ne regrette pas d'avoir dit que certains chômeurs de longue durée étaient victimes d'addictions et qu'il fallait les aider à en sortir", s'est expliqué Norbert Bouvet, vice-président du Conseil départemental et porte-parole du candidat François Fillon.

https://www.francebleu.fr/infos/pol...e-par-les-propos-de-norbert-bouvet-1481273345
 
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