Atteint d'un cancer, fernand dort dans sa voiture et passe ses nuits devant... l'hôpital d'arlon

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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« Je serai garé sur le parking pour handicapé, avec une petite Nissan Micra rouge ». C’est ainsi que nous retrouvons Fernand Fiévet, d’Arlon. Atteint d’un cancer au cerveau, ce sexagénaire, qui a beaucoup de mal à se déplacer, vit actuellement dans sa voiture, une vieille carcasse de 1991. « Dedans, il y a toute ma vie », résume Fernand. « C’est ma chaise roulante, quoi ! », lâche-t-il. Cette voiture, il la gare tous les soirs depuis plusieurs jours sur le parking de la clinique d’Arlon. « C’est le seul endroit où je me sens en sécurité. Et puis les urgences ne sont pas loin, parce qu’on ne sait jamais… »

Son état de santé est préoccupant. Et on préférerait le savoir dormir dans une des chambres de l’hôpital plutôt que dans cette vieille guimbarde. Car Fernand se dit très affaibli par la chimiothérapie. « Du coup, je suis à peu près sûr que si je dors à l’abri de nuit, je vais attraper un microbe et que cela va être encore pire », prédit-il.

Il nous explique son parcours, dont on ne saisit que des bribes. On comprend qu’il est originaire de Mons, qu’il a fait son service militaire et a travaillé dans la marine marchande. Il dit avoir travaillé également dans une IPPJ. Puis l’alcool s’en est mêlé. Son ex-femme a mis au monde un enfant handicapé : cela a achevé Fernand, qui sombrera complètement. La suite de l’histoire ? Sa femme le quitte et embarque les enfants dans le sud de la France. Lui fait une dépression et se retrouve dans la rue. Survit comme il peut. Se met en couple avec une dame, qui finira par le mettre à la porte. « La cohabitation se passait mal », avoue-t-il.

Aujourd’hui, il dit s’en sortir grâce à l’aide de la mutuelle, des services sociaux d’Arlon, d’une éducatrice de rue qui l’a pris sous son aile, et de la maison médicale. S’il témoigne de sa situation, ce n’est pas tant pour lui que pour dénoncer un problème qui concerne pas mal de monde. « Je ne trouve pas normal que des personnes gravement malades se retrouvent à la rue, à devoir dormir dehors ou, comme moi, dans leur voiture. On accueille des réfugiés en grand nombre. Je leur dis « bienvenue » et je suis heureux qu’ils trouvent un abri loin de la guerre. Mais ce serait bien aussi que le gouvernement pense aux Belges qui sont malades et dans le pétrin. Je ne suis pas un cas isolé ».

Fernand a de grandes ambitions : « Je vais écrire une lettre à la ministre de la santé, Maggie De Block. Elle a été médecin. Si je lui écris avec des mots sensibles, elle sera peut-être touchée. Et si elle peut faire quelque chose pour tous les gens dans mon cas, ce serait formidable », ose-t-il espérer. En attendant, Fernand regagne sa voiture, vaille que vaille, sous la pluie. Il nous adresse une dernière phrase. « Plutôt crever dans ma bagnole que de ne rien tenter ».

http://www.sudinfo.be/1392659/artic...ns-sa-voiture-et-passe-ses-nuits-devant-l-hop
 
C est devenu a la mode de s émouvoir de nos SDF juste pour les opposes au réfugiés Syriens, il faut voir quel combat sont ils en train de réellement mener, ils ont pas de sympathie pour les SDF mais de l antipathie pour les refugies. Les refugies sont déjà en Europe, les aider c est tout a fait naturel.
 
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