On attend quoi pour faire du logement une priorité ???

Le logement devrait faire partie des biens de consommation ordinaires et obéir aux lois du marché.
Certaines initiatives gouvernementales et la protection illimitée des locataires font en sorte que beaucoup de particuliers ne louent plus leurs appartements vides.
Au final, on risque d'assister à une main mise étatique du marché locatif.
 
Salam,


S'il est vrai que nos politiques ont un réel pouvoir pour faire évoluer les choses sur ce sujet, il nous incombe également de ne pas systématiquement nous en remettre à eux afin de nous défausser de nos responsabilités en remettant inlassablement la faute sur le chef.

Nos moyens ne sont pas énormes, du moins comparativement à ceux de nos élites mais nous avons, à notre niveau, nous aussi un certain pouvoir et si nous, le peuple, étions réellement motivés pour que les choses évoluent alors celles-ci progresseraient inéluctablement.

Cependant, nous n'agissons pas nous non plus et demandons plutôt aux autres (notre aristocratie) de le faire pour ne pas à ce que nous ayons à le faire (c'est ainsi plus facile).
Il nous suffirait, si nous le voulions réellement, de ne plus chercher l'isolement à tout prix, à se couper le plus rapidement possible de sa famille en ayant notre "indépendance", notre solitude, notre vie bien à nous et rien qu'à nous et de vivre plus fréquemment, plus longtemps en famille, regroupés entre plusieurs générations (un peu comme au pays) en repensant notre type d'habitat et notre façon de vivre tout en mutualisant nos moyens pour subvenir idéalement à nos besoins de sorte à pouvoir dégager une somme restante qui pourrait, une fois réunie, permettre à chaque foyer d'offrir un toit à un autre foyer qui ne possède pas les moyens d'en disposer.
Car si nos politiques sont incapables d'endiguer ce type de pauvreté (ou plutôt n'ont pas cette volonté), nous nous le pouvons réellement si nous agissons concrètement pour cela (quelle utopie certes).

Mais je conçois bien que cela apparaisse totalement aberrant et que nous ne pourrions consentir à de tels sacrifices afin que d'autres âmes puissent avoir le même privilège que nous. Privilège, somme toute, très basique et qui consiste en la possibilité de pouvoir vivre, de pouvoir dormir sous un toit, au chaud et de ne pas résider dehors comme un animal (encore qu'un chien à la rue pourrait susciter plus d'émotion en nous qu'un humain dans une situation similaire).

Je ne souhaite à personne de connaitre une telle situation mais que l'homme est si miséreux dans sa manière d'être pour ne prendre réellement conscience de la gravité d'une chose qu'après l'avoir vécue, si tant est qu'il ne l'oublie pas rapidement une fois que sa situation aura évolué positivement (Dieu est présent dans nos pensées quand tout va mal mais en sort aussitôt que tout s'améliore).
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Loyers impayés: "Les avis d'expulsion glissés sous votre porte, c'est terrible"
par l'express

La Fondation Abbé Pierre dévoile ce mardi son 22e Rapport sur l'état du mal-logement en France (photo d'illustration).
En France, 4 millions de personnes souffrent de mal-logement. Plus d'un million de locataires sont concernés par des impayés de loyers, comme Vincent, 62 ans, qui a été l'un des premiers bénéficiaires du Dalo.
Je suis né dans une famille bourgeoise où l'on vouvoyait nos parents. On avait une maison en Espagne, on partait en vacances aux sports d'hiver. Je vivais dans mon petit monde où rien ne pouvait m'arriver.

LIRE AUSSI >> Pour la Fondation Abbé Pierre, la France est "malade du mal-logement"

Pourtant, en 1994, ma vie a basculé. Je me suis séparée de ma femme. Six mois plus tard, j'ai trouvé un nouvel appartement, un 30 mètres carrés dans le 17 eme rrondissement de Paris pour y recevoir mes deux jeunes enfants. Je savais que le loyer était au-dessus de mes moyens, mais je voulais continuer à les voir grandir. Puis, tout s'est enchaîné avec la perte de mon emploi, après 22 ans dans la même entreprise comme ouvrier du livre.

"Les petits papiers blancs glissés sous votre porte"
Je suis passé du mauvais côté de la barrière. Pendant près de dix ans, j'ai vivoté, je vivais replié sur moi-même. Pour ne rien arranger, en 2003, je me suis fait renverser par une voiture dans la rue. Ce qui m'a valu une double fracture ouverte de la jambe, six mois d'hospitalisation et de rééducation.

En 2005, la vraie galère de logement a commencé. Je ne pouvais plus payer la totalité de mon loyer. J'ai commencé à recevoir des avis d'expulsion, ces petits papiers blancs glissés sous votre porte, c'est terrible. Un cauchemar. Alors au début, malgré les allers et retours au tribunal pour obtenir des sursis à mon expulsion, j'étais dans le déni.

Mais ma situation devenait de plus en plus compliquée. On m'a proposé une chambre dans un hôtel social, avec de multiples guillemets le terme "hôtel". 9 mètres carrés, sans toilettes, avec la douche à un euro sur le pallier, interdiction des visites, de cuisiner, et d'une saleté incroyable. Le tout pour 680 euros.

Ce sont finalement des rencontres qui m'ont permis de m'en sortir. Un consultant juridique de la Fondation abbé Pierre m'a dit que mon histoire l'intéressait, il a accepté de m'aider. L'association Les petits frères des Pauvres m'a également suivi pendant trois ans. Je pense qu'il est quasi impossible de traverser ces difficultés tout seul, car le chemin est long: tenir à jour ses dossiers, continuer à verser le maximum de loyer possible, ne pas s'inquiéter quand on est convoqué par la commissaire de quartier...

"C'était ça ou la rue"
J'ai finalement été l'un des premiers bénéficiaires du droit au logement opposable (DALO). En avril 2008, j'ai reçu une lettre de la préfecture me proposant un appartement HLM dans le 20 eme arrondissement de Paris. Une studette porte de Bagnolet. Au début, je me suis demandé ce que je faisais là. Il y avait juste une pièce et une salle de bain. Et puis, un petit rayon de soleil qui traversait l'appartement. De toute manière, c'était ça ou la rue.

LIRE AUSSI >> Droit au logement opposable: une loi de plus en plus mal appliquée

Quand j'ai rendu les clés de mon appartement dans le 17 eme, l'huissier qui me suivait depuis trois ans m'a demandé de passer à son bureau pour rencontrer ses collaborateurs. C'était tellement rare qu'une histoire comme la mienne se termine bien, m'a-t-il dit. En sortant, je me suis assis sur un banc. On était le 29 juillet. J'avais failli y passer plusieurs fois, je revenais de loin. J'étais enfin décidé à m'en sortir.

Pendant ces années de galère, j'ai rencontré des gens encore plus cassés que moi, qui avaient lâché prise et se retrouvaient dans la rue. Je n'aurais jamais pensé qu'il existe autant de solidarité. Mais je sais aussi que des milliers de bénéficiaires du DALO n'ont toujours pas de proposition de logement et que d'autres vivent dans des conditions inacceptables ou dans la rue.

mam
 
A

AncienMembre

Non connecté
Sans parler du prix du loyer exorbitant surtout pour la région parisienne.....
C est hallucinant. ..
Et me parlez pas de HLM c est devenu des ghettos (en grosse partie hein et ceux qui sont bien bah les locataires les lâchent absolument pas.....
Sérieux donnez moi vos tuyaux? A part partir a la campagne....
 
Sans parler du prix du loyer exorbitant surtout pour la région parisienne.....
C est hallucinant. ..
Et me parlez pas de HLM c est devenu des ghettos (en grosse partie hein et ceux qui sont bien bah les locataires les lâchent absolument pas.....
Sérieux donnez moi vos tuyaux? A part partir a la campagne....


Allah i 3awnek @nanette78

Je te parle même pas de Paris... Jme demande si le mot "social" a encore un sens.
 
Mal-Logement : Près de 15 millions de Français dans la difficulté

Plus de 10 ans après le décès de l’Abbé Pierre, la fondation qui porte son nom continue à venir en aide aux plus démunis ainsi qu’aux mal logés. Alors que le quinquennat de François Hollande touche à sa fin, un rapport vient pointer une situation qui ne cesse de se dégrader. En France près de 15 millions de personnes sont directement concernées par les problèmes de logement alors que 4 millions d’entre elles sont considérées comme mal ou non logées.

14,6 MILLIONS DE PERSONNES DANS LA DIFFICULTÉ DONT 3,96 MILLIONS DE MAL-LOGÉS EN FRANCE
C’est à travers un rapport très détaillé que la fondation l’Abbé Pierre fait le constat d’une crise du logement qui n’aura pas pu être résorbée même après presque cinq années d’un gouvernement socialiste.

En effet selon les chiffres, 14,6 millions de personnes en France rencontreraient des problèmes directs pour se loger tandis que 3,96 millions d’entre elles dont 900.000 citoyens privés de logement (143.000 sans domicile, 25.000 résidents contraints d’une chambre d’hôtel, 85.000 ne disposant que d’une habitation de fortune et 643.000 hébergés par un tiers) seraient mal-logées.

Les Français privés du confort minimum (salle de bain, chauffage, eau courante …) sont aujourd’hui près de 2 millions tandis qu’1 million supplémentaire se trouve en situation de « surpeuplement accentué » c’est à dire avec un logement beaucoup trop petit par rapport au nombre d’occupants. En prenant en compte pour la première fois les gens du voyage en difficulté et des résidents de foyers de travailleurs migrants, on atteint le chiffre effrayant de 3,96 millions de mal-logés en France.

Mais au-delà de ces personnes dont la situation est critique, 14,6 millions de citoyens au total sont aux prises avec des difficultés quotidiennes.
Parmi elles les copropriétés en difficulté comptent 1,1 million de personnes, les locataires en situation d’impayés 1,2 million, les famille en « surpeuplement modéré » 4,3 millions, les précaires énergétique 3,5 millions, et les personnes en effort financier excessif 5,7 millions.



Ainsi la fondation rappelle à quel point le désengagement du gouvernement dans le financement du logement social a pu être préjudiciable à la réinsertion ainsi que sa propre détermination à faire du logement une priorité absolue qui passerait notamment par des logements décents à prix raisonnable mais également une nouvelle politique d’attribution.
 
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