LA MÈRE D’UN SUSPECT APPELLE SON FILS À SE RENDRE
La maman de Mohamed Abrini est persuadée que son fils est innocent. Dans les colonnes de la «Dernière Heure», elle s’est explique et appelle son enfant à rentrer à la maison.
La mère de l’un des témoins clés dans l’enquête sur les attentats de Paris défend son fils, et l’appelle à la raison. Moumina Abrini, la maman de Mohamed Abrini, qui fait l’objet d'un mandat d'arrêt international pour avoir été identifié sur une vidéo en compagnie de Salah Abdeslam deux jours avant les attentats, a accordé une interview au quotidien belge la «Dernière Heure». D’abord pour «dire qu’il n’est pas dangereux ni armé comme on le dit». Mais aussi pour s’adresser à son fils, dont elle n’a plus de nouvelle depuis le jour des attaques commises à Paris et Saint-Denis.
«Le vendredi soir, à 20h30, je l’ai déposé à son snack de la rue Ransfort et depuis, on ne l’a plus vu», déplore-t-elle, précisant avoir «la preuve qu’il était à Bruxelles ce soir-là». De son côté, le frère du suspect a dit à l’AFP l’avoir vu «à 17 heures, vendredi 13, à la maison» dans le quartier bruxellois de Molenbeek. «A 20H15, il avait rendez-vous avec sa future femme pour signer le bail» d'un appartement, a-t-il ajouté, «et ils ont eu les clés».
«MOHAMED N’EST PAS RADICALISÉ»
Mohamed Abrini, "1m75" et "de corpulence athlétique", est activement recherché.Police Fédérale belge
Dès le lendemain, Moumina Abrini s’est inquiétée. Mais sans penser une seconde qu’il pouvait être mêlé de près ou de loin aux attentats. «(Mohamed) n’est pas radicalisé, affirme-t-elle. Il est gentil, serviable, s’habille normalement.» A l’AFP, elle a confié que «parfois», il se plongeait dans «la religion, parfois, il laissait tomber». «Il n'a jamais parlé» de partir en Syrie ou de l'Etat islamique, assure-t-elle. Si elle reconnaît qu’il était ami avec Salah Abdeslam, lui aussi activement recherché dans le cadre de cette affaire, elle souligne qu’ils étaient voisins. «Tout le monde se connaît dans le quartier.»
Le Belgo-Marocain de 30 ans vivait encore chez ses parents entre plusieurs séjours en prison pour de «petits délits». En revanche, l'un de ses petits frères, Souleymane, est mort «il y a quinze mois» en Syrie, où il était parti rejoindre les rangs de l'EI (Etat islamique) sans prévenir sa famille, toujours selon la mère. Rappelons toutefois que comme l’a révélé France 2 jeudi, Mohamed Abrini faisait partie d’une liste de 85 personnes soupçonnées de radicalisation transmise à la commune de Molenbeek par l’Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM) après les attentats déjoués de Verviers.
Moumina Abrini exhorte son fils à rentrer. «Je dis à mon fils qu’il peut venir se rendre à la maison, ajoute-t-elle. Combien de temps va-t-il se cacher ?, s’inquiète-t-elle. Depuis tout cela, je ne mange plus, je ne dors plus». Mohamed Abrini, dont le nom est le dernier à avoir été dévoilé, mardi, a été vu le 11 novembre au volant d’une Renault Clio noire dans l’Oise. Ce véhicule servira aux attaques le 13 novembre, et sera retrouvé le 17 novembre dans le 18e arrondissement de Paris.
http://www.parismatch.com/Actu/Inte...n-suspect-appelle-son-fils-a-se-rendre-872105
une remarque la grosse majorité des terroristes ont tous un casier judiciaire
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