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Actualités internationales
Au moyen-orient, l'occident a abdiqué sa responsabilité morale
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[QUOTE="anonyme321, post: 13532032, member: 32017"] suite Le gâchis égyptien Pendant ce temps en Egypte, l’ancien général devenu président Abdel Fattah al-Sissi a voulu écraser les aspirations démocratiques de la place Tahrir. Si le gouvernement de Mohamed Morsi, du parti des Frères musulmans, premier président démocratiquement élu en Egypte, était loin d’être parfait, ses abus n’ont à aucun moment été comparables à ceux infligés aujourd’hui au peuple égyptien par le gouvernement dominé par les militaires qui se sont emparés du pouvoir lors d’un coup d’Etat le 3 juillet 2013. Le 14 août 2013, en 12 heures seulement, al-Sissi et le ministre de l’Intérieur Mohamed Ibrahim ont dirigé une répression violente et impitoyable contre les Frères musulmans et leurs partisans, tandis que les forces de sécurité abattaient au moins 817 manifestants pacifiques pour la plupart, place Rabaa au Caire. Ce fut le massacre de manifestants le plus sanglant depuis la répression chinoise du mouvement pro-démocratie de la place Tiananmen en 1989. Contrairement aux preuves accablantes rassemblées par Human Rights Watch et d’autres groupes, une commission d’enquête mise en place par décret présidentiel d’al-Sissi impute avant tout les effusions de sang aux dirigeants des Frères musulmans –et conclut que les forces de sécurité n’ont fait usage de violence que lorsque les manifestants leur ont tiré dessus. La commission prétend aussi que les forces de sécurité avaient pris les mesures nécessaires pour réduire au maximum le nombre de victimes et permettre aux gens de s’enfuir en toute sécurité, encore une fois en contradiction avec les preuves réunies par Human Rights Watch et par les propres déclarations des représentants du gouvernement avant le massacre, dans lesquelles ils prévoyaient un bilan de plus de 3.500 morts. Le massacre de la place Rabaa n’est que l’exemple le plus sanglant d’une répression qui s’intensifie à mesure qu’al-Sissi ancre sa mainmise sur le pouvoir Le massacre de la place Rabaa n’est que l’exemple le plus sanglant d’une répression qui s’intensifie à mesure qu’al-Sissi ancre sa mainmise sur le pouvoir. Les forces de sécurité ont emprisonné des dizaines de milliers de personnes soupçonnées d’être membres des Frères musulmans, très souvent sans inculpation ni procès, ainsi que de nombreux activistes laïques. Les tribunaux égyptiens ont prononcé des condamnations à mort par centaines après des procès collectifs qui n’essayaient même pas de fournir aux accusés une vraie chance de se défendre sérieusement. Ces nouveaux détenus font déborder prisons et commissariats, et le nombre de décès en détention augmente. La réponse de l’Occident à cette répression sans précédent est honteusement inappropriée. Washington a recommencé à envoyer une aide militaire au Caire, et aucun gouvernement occidental n’a manifesté de velléité d’examiner de plus près les abus du gouvernement militaire. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry continue de faire comme si la réforme politique égyptienne n’était qu’une question de jours: pour lui, le putsch avait pour but de «restaurer la démocratie» et les élections que les militaires ont organisées en excluant les Frères musulmans incarnaient la «transition vers une démocratie». Un message à toute la région Le soutien apporté au gouvernement répressif d’al-Sissi n’est pas seulement un désastre pour les espoirs d’un avenir démocratique en Egypte, il envoie aussi un message consternant à toute la région. L’Etat islamique peut désormais clamer que la violence est la seule et unique voie possible pour les islamistes, puisque lorsque ceux-ci ont obtenu le pouvoir par le biais d’élections justes, ils s’en sont fait évincer sans soulever de protestations trop véhémentes de la part de la communauté internationale. Les effets s’en sont peut-être déjà fait sentir dans le Sinaï, où le principal groupe égyptien insurrectionnel, Ansar Bait al-Maqdis, a prêté allégeance à l’Etat islamique. En 2014, au moins 900 civils, insurgés présumés et membres des forces de sécurité ont été tués dans le gouvernorat du Sinaï Nord, là où Ansar Bait al-Maqdis est le plus fort. Dans le conflit israélo-palestinien, l’année dernière a vu un nouveau lot de violences mortelles à Gaza où des crimes de guerre ont été régulièrement commis par les deux camps. Et toujours Israël-Palestine Le Hamas et d’autres groupes palestiniens armés de Gaza ont lancé des milliers de roquettes et d’obus de mortier à l’aveuglette vers des centres de peuplement israéliens, tout en mettant en danger des civils palestiniens en tirant depuis des lieux habités. Simultanément, des dizaines de milliers de roquettes, bombes et attaques d’artillerie israéliennes –dans le cadre d’une définition élargie de la notion de cible militaire légitime, d’attaques sans cibles militaire évidente et d’une préoccupation toute relative des victimes civiles– tuaient environ 1.500 civils à Gaza et conduisaient à une destruction sans précédent de maisons et d’infrastructures civiles. Israël n’est pas réputé pour demander des comptes à sa propre armée lorsque celle-ci viole gravement les lois de la guerre, et quant au Hamas, il n’a même pas fait semblant d’enquêter sur les exactions commises par les combattants palestiniens. Malgré la promesse de justice impartiale, les gouvernements occidentaux ont fait pression sur la Palestine pour qu'elle ne rejoigne pas la CPI L’implication de la Cour pénale internationale (CPI) pourrait aider à dissuader les deux camps de commettre des crimes de guerre, et éventuellement offrir aux victimes un minimum de justice. En tant qu’Etat observateur à l’ONU, la Palestine a rejoint la CPI en décembre 2014. La cour aura désormais juridiction sur les crimes de guerre commis dans ou depuis le territoire palestinien –c’est-à-dire que son mandat s’exercera sur les deux camps du conflit. Et contrairement aux organisations intergouvernementales où souvent la politique s’impose, la CPI est dirigée par un procureur professionnel, la Gambienne Fatou Bensouda, qui jouit d’une réputation d’avocate sobre, impartiale, raisonnable, et qui n’a jamais montré aucune animosité envers Israël. Malgré cette promesse de justice impartiale, les gouvernements occidentaux ont adopté exactement la mauvaise tactique pour ce qui est de la CPI. Ils ont commis l’erreur de faire pression sur la Palestine pour qu’elle ne rejoigne pas la Cour –et le Congrès américainenvisage en ce moment des sanctions pour la punir de l’avoir fait. Ils avancent que l’implication de la CPI va entraver le processus de paix –tout moribond qu’il soit– alors qu’ils adoptent la position contraire dans pratiquement toutes les autres situations, reconnaissant que mettre un frein aux crimes de guerre est la condition préalable à la construction de la confiance nécessaire pour des pourparlers de paix productifs. Personne n’a su expliquer de façon crédible pourquoi le conflit israélo-palestinien devait faire exception à la règle. Les «bonnes raisons» pour écarter les droits humains La réelle motivation des gouvernements occidentaux ici est de protéger les Israéliens d’éventuelles poursuites. Ce genre d’approche sélective de l’Etat de droit ne bénéficie ni aux Israéliens, ni aux Palestiniens qui continuent d’être les victimes de crimes de guerre. En outre, elle sape le pouvoir et la légitimité de la justice internationale dans le monde entier, en donnant des arguments aux critiques qui avancent que la justice internationale est réservée aux nations faibles qui ne comptent pas de puissants parmi leurs proches alliés. Dans tous ces cas, les législateurs prétendent inévitablement avoir de bonnes raisons de minimiser la défense des droits humains. Ils expliquent que ces concepts imposent des restrictions en contradiction avec la position selon laquelle «il faut ce qu’il faut», qui prévaut souvent face à de graves défis de sécurité. Mais l’année qui vient de s’écouler au Moyen-Orient prouve à quel point ce réflexe démontre une étroitesse de vue. Les droits humains ne sont pas seulement des restrictions arbitraires infligées aux gouvernements. Ils reflètent des valeurs fondamentales largement partagées et profondément ancrées, essentielles pour sauvegarder la dignité et l’autonomie humaines. Les gains à court terme obtenus en violant ces valeurs valent rarement l’inévitable prix à payer à long terme. Plutôt que de considérer les droits humains comme des restrictions agaçantes, les législateurs feraient mieux de reconnaître leur statut de guides moraux. Ce qui en découlera sera probablement la meilleure et la plus efficace des choses à faire. Kenneth Roth [/QUOTE]
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