Ancienne conseillère culture de l'Elysée, cette inconnue du grand public, au profil orienté cinéma et médias, succède à une ministre controversée au sein du secteur culturel.
L’éjection de Fleur Pellerin de son siège a pris de court jusqu’au cœur de son ministère, où nul ne semblait anticiper de grandes manœuvres encore jeudi matin, et ce malgré l’hostilité qu’elle s’était attirée dans les milieux de la création artistique, tant par son inclination à préférer au mot «œuvre» celui de «contenu» que par sa franchise quant à son déficit de pratique culturelle – l’amusant Modiano-gate. Sa gestion, jugée calamiteuse en interne, des dysfonctionnements de l’audiovisuel public, de Radio France à l’affaire Agnès Saal, ont également pu peser contre elle. Sa remplaçante, Audrey Azoulay, aurait été la première surprise, appelée seulement l’après-midi de sa nomination après la séance des questions au gouvernement.
Fille du conseiller du roi du Maroc André Azoulay, elle présente, à 43 ans, un profil à la croisée des deux ministres de la Culture du mandat Hollande, réputée plus familière des logiques du secteur que Pellerin, dont elle fut la camarade de promotion à l’ENA, et plus technicienne qu’Aurélie Filippetti, avec un tropisme pour les questions de cinéma et des médias. Passée par la Cour des comptes et la Direction du développement des médias avant de prendre du galon au CNC (Centre national de la cinématographie), elle avait été nommée conseillère culture et communication de l’Elysée en septembre 2014 – repérée, dit-on, par François Hollande lui-même lors d’un voyage présidentiel au Mexique. Cette promotion d’une figure de haut fonctionnaire proche de la présidence et guère identifiée du public évoque forcément, non sans grincements, celle d’Emmanuel Macron lors du précédent remaniement. Elle suscite des réactions circonspectes au sein de son futur ministère, où sa personnalité est pourtant appréciée («Elle a été la conseillère culture d’un Elysée qui ne s’est engagé dans aucune politique culturelle», souffle-t-on rue de Valois), comme du côté des organisations syndicales...................
http://www.liberation.fr/france/201...emplacante-surprise-de-fleur-pellerin_1432739
L’éjection de Fleur Pellerin de son siège a pris de court jusqu’au cœur de son ministère, où nul ne semblait anticiper de grandes manœuvres encore jeudi matin, et ce malgré l’hostilité qu’elle s’était attirée dans les milieux de la création artistique, tant par son inclination à préférer au mot «œuvre» celui de «contenu» que par sa franchise quant à son déficit de pratique culturelle – l’amusant Modiano-gate. Sa gestion, jugée calamiteuse en interne, des dysfonctionnements de l’audiovisuel public, de Radio France à l’affaire Agnès Saal, ont également pu peser contre elle. Sa remplaçante, Audrey Azoulay, aurait été la première surprise, appelée seulement l’après-midi de sa nomination après la séance des questions au gouvernement.
Fille du conseiller du roi du Maroc André Azoulay, elle présente, à 43 ans, un profil à la croisée des deux ministres de la Culture du mandat Hollande, réputée plus familière des logiques du secteur que Pellerin, dont elle fut la camarade de promotion à l’ENA, et plus technicienne qu’Aurélie Filippetti, avec un tropisme pour les questions de cinéma et des médias. Passée par la Cour des comptes et la Direction du développement des médias avant de prendre du galon au CNC (Centre national de la cinématographie), elle avait été nommée conseillère culture et communication de l’Elysée en septembre 2014 – repérée, dit-on, par François Hollande lui-même lors d’un voyage présidentiel au Mexique. Cette promotion d’une figure de haut fonctionnaire proche de la présidence et guère identifiée du public évoque forcément, non sans grincements, celle d’Emmanuel Macron lors du précédent remaniement. Elle suscite des réactions circonspectes au sein de son futur ministère, où sa personnalité est pourtant appréciée («Elle a été la conseillère culture d’un Elysée qui ne s’est engagé dans aucune politique culturelle», souffle-t-on rue de Valois), comme du côté des organisations syndicales...................
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