Le voici
http://oumma.com/15114/ne-auscultee-a-cause-voile
L'article est assez long
Unis devant Dieu depuis un an et demi, cest plus que jamais soudés que Ludovic Aubert, converti à lislam il y a six ans, et son épouse Nadia Bounouara affrontent, courageusement, la terrible épreuve de lislamophobie qui vient de les frapper, et ce dautant plus cruellement quelle leur a été infligée par une femme qui a prêté le serment dHippocrate*: un médecin généraliste.
Ce mardi 4 décembre, lorsque le jeune couple (26 ans chacun) sest mis durgence en quête dun médecin résidant à proximité de son domicile à Vigneux-sur-Seine (91), Nadia Bounouara souffrant dune fatigue persistante et de vertiges à répétition particulièrement inquiétants, aucun des deux ne pouvait prévoir que leur choix, lié au hasard, les confronterait au racisme aveugle et déshumanisant sous le masque dune professionnelle de la santé.
Un masque trompeur, que la généraliste a très vite tombé à la vue de la jeune patiente voilée qui se présentait pour la première fois devant elle, manifestant une intolérance à peine voilée et pire encore, quasi pathologique, au point de déroger à la plus élémentaire déontologie médicale. On serait tenté de sexclamer «*ça se soigne*! », si ce flagrant délit de racisme anti-musulmans, ce grave manquement professionnel, et leurs conséquences dramatiques pour Nadia Bounouara, victime dune fausse couche, ne constituaient une agression islamophobe. *
Ironie du sort, la sphère médicale est loin dêtre une terre inconnue pour le couple, Ludovic Aubert entamant sa cinquième année universitaire de Pharmacie à Paris, tout en travaillant dans une pharmacie, quant à sa femme aujourdhui sans emploi, elle est également préparatrice en pharmacie.
Nadia Bounouara, vous avez choisi cette femme médecin au hasard, car votre médecin traitant est à Paris et donc trop loin de chez vous. Pouvez-vous nous faire le récit des faits*?
"Effectivement, nous avons choisi ce médecin parce que cétait une femme et que son cabinet était près de chez nous. Jai pu obtenir un rendez-vous en fin de journée à 18h15, ce qui me convenait puisque, depuis plusieurs jours, jétais sujette à des vertiges, proches du malaise. Elle ma reçue à 18h45, mais déjà alors que jétais dans la salle dattente, nos regards sétaient croisés, et le sien sétait durci à ma vue.
Dès que je lui ai remis ma carte vitale sur laquelle figure ma photo sans le voile, elle ma immédiatement lancé*: «*Pourquoi vous nêtes pas venue comme ça*?*». Sur le moment, je nai pas compris son allusion au voile. Jétais affaiblie, et je ne souhaitais quune chose cest quelle mausculte au plus vite.
Mais elle a aussitôt enchaîné par une autre question*méprisante : «*De quelle origine êtes-vous*?*». Je lui ai répondu que jétais algérienne, tout en lui disant que je ne me sentais vraiment pas bien et que je cherchais un médecin traitant près de chez moi.
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