Le manuel d'érotologie "Le Jardin Parfumé" a été soi-disant écrit par le Cheik Nefzaoui dans la ville de Tunis en l'an 925 de l'ère Hégérienne.
La présente version du livre, n'est cependant pas authentifiée, et représente le cheik Nefzaoui comme un homme de morales légères. Ses commentaires sont cependant accompagnés de multiples références aux symboles religieux musulmans ce qui a pu le faire paraître plus acceptable aux autorités.
Cependant, le livre ne fait aucune mention d'une coutume arabe commune aux Grecs et aux Romains, à savoir, la préférence qu'ils donnent à un garçon avant celle d'une femme, ou même de traiter cette dernière en tant que garçon, il ne mentionne également pas les plaisirs que la bouche ou la main d'une jolie femme peut procurer, ainsi que le cunnilingus.
La cause de ces omissions pourrait-elle être due au mépris que porte en réalité le Musulman envers la femme, sachant qu'il pourrait penser se dégrader en tant qu'homme à condescendre à des caresses autres que celles régies par les lois naturelles?
La femme n'est pas ici une partenaire dans le plaisir mais un simple objet au service de l'homme. Ou l'auteur, peut-être, a-t-il voulu éviter de traiter de sujets semblables dans la crainte qu'il pourrait être suspecté de partager des goûts considérés par la société d'alors comme diffamables?
On ne peut attribuer ces omissions à l'ignorance parce que au cours de son travail l'auteur a fourni des preuves d'une érudition trop étendue et diversifiée pour se permettre quelque soupçon sur l'étendue de son érudition en toute matière. Le livre à cet effet, ne serait-il qu'un livre moral, une sorte de catéchisme à l'usage des citoyens de cette époque de façon à les inciter à troquer leurs dévergondages pour des méthodes amoureuses qui soient en accord avec les lois naturelles et la morale musulmane.
Le traducteur du livre maintient qu'il contient beaucoup d'information utiles et des cas d'une curiosité certaine, et il a entrepris sa traduction parce que, comme le cheik Nefzaoui dit dans son préambule: "Je le jure devant Dieu, la connaissance de ce livre est certainement nécessaire à l'homme. Seuls les ignorants et les ennemis de la science, ne le liront pas ou le réduiront au ridicule."