Une autoroute Fès-Tanger Med que construiraient des opérateurs privés ?
Le projet est porté par une banque daffaires tangéroise : Blue Ocean Development Bank. Estimé à 700 millions deuros, linvestissement devra être financé pour lessentiel par des privés.
Cest un projet audacieux quaffine en ce moment la banque daffaires tangéroise Blue Ocean Development Bank. Il sagit dune autoroute de 190 km qui relierait directement Fès au port de Tanger Med. Elle permettrait de gagner près de 200 km sur ce trajet, un gain qui bénéficierait aux opérateurs économiques de Fès et de Meknès, mais également à ceux de Taza et dOujda et du sud vers Errachidia puisque le trafic routier et commercial en provenance de cette région aboutit, au nord, vers Azrou et Meknès. Aujourdhui, pour relier Fès à Tanger Med, voitures et camions doivent emprunter lautoroute vers la côte atlantique à louest jusquà Salé avant de remonter vers le nord en prenant lautoroute Rabat-Tanger. Or, une connexion entre les deux villes, qui comptent parmi les plus importantes du pays aussi bien en termes de démographie (1 million dhabitants pour Fès, 930 000 pour Tanger) que de poids économique (respectivement 5e et 4e en termes de classement économique, selon le dernier baromètre La Vie éco-Valyans sur le classement des villes) nest pas une idée aussi farfelue quil puisse paraître.
Il reste que la réalisation dune telle infrastructure pèse très lourd. Le projet, dont le coût est estimé à 700 millions deuros (7,7 milliards de DH), est en discussion entre élus locaux de Fès et le patronat local depuis 2008, lorsque le Conseil municipal dirigé par Hamid Chabat et le Conseil régional présidé par Mhamed Douiri avaient inscrit ce point à lordre du jour. A cette époque, la ville et la région, contrôlées par des hommes du même parti que le ministre de léquipement Karim Ghellab, étaient prêtes à apporter leur contribution au budget des études techniques chiffré à un peu moins de 500 MDH.
Lidée de construire cette autoroute a déjà été présentée au printemps dernier aux opérateurs économiques, aux élus et aux autorités locales fassis qui, dans lensemble, lont accueillie favorablement. Selon le vice-président de Blue Ocean Development Bank, Taoufik Ben Gebara, «une telle infrastructure désenclaverait la région Centre et ouvrirait une nouvelle frontière de développement vers le nord du pays et la région du Rif». Après louverture du tronçon autoroutier reliant Fès à Oujda en juillet dernier, une meilleure desserte vers Tanger Med et vers la région dAl Hoceima reste à concevoir.
Le tracé de la future autoroute permettrait, outre le fait de faire gagner 200 km, soit 2 heures et quelques centaines de dirhams en carburant, aux automobilistes et aux opérateurs économiques par rapport au parcours actuel, de mieux desservir lest de la plaine du Gharb vers Souk el Arbaâ et Mechraâ Bel-Ksiri. De plus, le fait quelle devrait passer par Ouezzane et à 20 km au sud de la ville de Chaouen donnerait un nouvel élan de développement au Rif occidental. Selon M. Ben Gebara, les premières ébauches du projet sont réalisées sur la base dun partenariat entre des entreprises marocaines, françaises, italiennes et turques. Le financement sera privé, complété par des apports de fonds dinstitutions publiques marocaines, européennes et africaines.
Le projet est porté par une banque daffaires tangéroise : Blue Ocean Development Bank. Estimé à 700 millions deuros, linvestissement devra être financé pour lessentiel par des privés.
Cest un projet audacieux quaffine en ce moment la banque daffaires tangéroise Blue Ocean Development Bank. Il sagit dune autoroute de 190 km qui relierait directement Fès au port de Tanger Med. Elle permettrait de gagner près de 200 km sur ce trajet, un gain qui bénéficierait aux opérateurs économiques de Fès et de Meknès, mais également à ceux de Taza et dOujda et du sud vers Errachidia puisque le trafic routier et commercial en provenance de cette région aboutit, au nord, vers Azrou et Meknès. Aujourdhui, pour relier Fès à Tanger Med, voitures et camions doivent emprunter lautoroute vers la côte atlantique à louest jusquà Salé avant de remonter vers le nord en prenant lautoroute Rabat-Tanger. Or, une connexion entre les deux villes, qui comptent parmi les plus importantes du pays aussi bien en termes de démographie (1 million dhabitants pour Fès, 930 000 pour Tanger) que de poids économique (respectivement 5e et 4e en termes de classement économique, selon le dernier baromètre La Vie éco-Valyans sur le classement des villes) nest pas une idée aussi farfelue quil puisse paraître.
Il reste que la réalisation dune telle infrastructure pèse très lourd. Le projet, dont le coût est estimé à 700 millions deuros (7,7 milliards de DH), est en discussion entre élus locaux de Fès et le patronat local depuis 2008, lorsque le Conseil municipal dirigé par Hamid Chabat et le Conseil régional présidé par Mhamed Douiri avaient inscrit ce point à lordre du jour. A cette époque, la ville et la région, contrôlées par des hommes du même parti que le ministre de léquipement Karim Ghellab, étaient prêtes à apporter leur contribution au budget des études techniques chiffré à un peu moins de 500 MDH.
Lidée de construire cette autoroute a déjà été présentée au printemps dernier aux opérateurs économiques, aux élus et aux autorités locales fassis qui, dans lensemble, lont accueillie favorablement. Selon le vice-président de Blue Ocean Development Bank, Taoufik Ben Gebara, «une telle infrastructure désenclaverait la région Centre et ouvrirait une nouvelle frontière de développement vers le nord du pays et la région du Rif». Après louverture du tronçon autoroutier reliant Fès à Oujda en juillet dernier, une meilleure desserte vers Tanger Med et vers la région dAl Hoceima reste à concevoir.
Le tracé de la future autoroute permettrait, outre le fait de faire gagner 200 km, soit 2 heures et quelques centaines de dirhams en carburant, aux automobilistes et aux opérateurs économiques par rapport au parcours actuel, de mieux desservir lest de la plaine du Gharb vers Souk el Arbaâ et Mechraâ Bel-Ksiri. De plus, le fait quelle devrait passer par Ouezzane et à 20 km au sud de la ville de Chaouen donnerait un nouvel élan de développement au Rif occidental. Selon M. Ben Gebara, les premières ébauches du projet sont réalisées sur la base dun partenariat entre des entreprises marocaines, françaises, italiennes et turques. Le financement sera privé, complété par des apports de fonds dinstitutions publiques marocaines, européennes et africaines.