Azetta amazigh fustige le gouvernement benkirane à genève

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
Le réseau amazigh pour la démocratie et la citoyenneté (Azetta amazigh) fait un procès des plus retentissants au gouvernement d’Abdelilah Benkirane. La position de ce dernier concernant l’amazighité est et reste « un point noir », selon cette ONG marocaine. Depuis l’officialisation de l’amazigh dans la Constitution de 2011, rien n’a été fait. La loi organique, tant attendue, n’a toujours pas vu le jour. Le gouvernement tergiverse en inscrivant cette loi organique dans le plan législatif 2013-2015, soit en fin de mandat législatif, en dépit de son importance capitale. Résultat : la planification législative établie par le gouvernement n’a pas été respectée et ne sera fort probablement pas respectée pour le restant de ce mandat. «La mauvaise intention du gouvernement, ainsi que son irresponsabilité font que ce projet de loi sera fort probablement remis aux calendes grecques », souligne Abdellah Baddou, président d’Azetta amazigh. Et d’ajouter : «Nous voilà déjà au mois d’octobre sans qu’aucune action ne soit entreprise dans ce sens, le gouvernement en remet une couche en déclarant que ce dossier devrait être traité en dehors du gouvernement, ce qui est un manque d’audace et une irresponsabilité flagrants ».

Abdelilah Benkirane se défausse de ses prérogatives constitutionnelles et renvoie la balle dans un autre camp, ce qui est un déni du principe de la séparation des pouvoirs, a-t-il renchéri.
Une énième promesse non tenue, donc, qui a fait que les ONG amazighes, Azetta, en tête, font recours au comité des droits économiques, sociaux et culturels à travers un rapport détaillé en mars dernier, lors de sa session préparatoire.

Que reproche Azetta amazigh au gouvernement? en bref, la non-application des termes du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, conformément aux prescriptions de l'article 16 du Pacte. Ainsi, et en dépit de « l'évolution de la pratique conventionnelle de l'Etat marocain dans le domaine des droits de l'Homme et les événements annonçant la création d'un mécanisme national pour surveiller et combattre la discrimination raciale conformément aux dispositions de l'article 14 de la Convention CERD depuis août 2006 , ce mécanisme n’a toujours pas vu le jour ».

La suite : http://www.libe.ma/Azetta-amazigh-fustige-le-gouvernement-Benkirane-a-Geneve_a66964.html
 
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