tizniti
Soyons sérieux .
LE MONDE | 23.09.09 |
Acadomia, l'une des entreprises leaders dans le soutien scolaire, lance, à grand renfort de publicité, sa nouvelle opération intitulée "bachelier ou remboursé". Soit, pour les parents, 245 euros à payer chaque mois pendant un an et, pour leurs enfants élèves en terminale, 60 heures de cours particuliers dans une ou deux matières de leur choix, des évaluations et des stages intensifs pendant les "petites vacances".
Nous sommes bel et bien dans un monde où tout s'achète et tout se vend, Acadomia ne l'a pas oublié. Pour être remboursé (hors déductions d'impôts) en cas d'échec, il faudra que l'élève ait fait preuve d'assiduité et qu'il ait respecté le programme fixé.
Syndicats d'enseignants et ministre crient au scandale. "Je suis choqué qu'on puisse marchandiser le bac", s'insurge Luc Chatel. Franchement, ils auraient pu être plus audacieux chez Acadomia et promettre "une mention au bac ou remboursé". Car, avec 86 % de réussite à la session du baccalauréat 2009, ils ne prennent pas trop de risques. Peu de chèques seront renvoyés à la fin de l'année scolaire et l'organisme pourra, dès l'été prochain, communiquer sur "ses" résultats à l'examen.
En cette période de hausse du chômage, l'entreprise de soutien scolaire ne fait que surfer sur l'inquiétude des parents. Reste que débourser 3 000 euros sur une année n'est pas à la portée de toutes les bourses. Le patron d'Acadomia rétorque que sa proposition n'est "qu'un miroir de ce qui ne va pas". Et explique sans ambages pourquoi il a décidé de "modifier son approche : l'éducation nationale est en train de glisser vers l'offre de services, avec ses stages de soutien et de remise à niveau hors du temps scolaire. Elle se place en concurrente du soutien privé. Du coup, on va se positionner sur l'efficacité, sur le résultat... ce que l'école ne promet pas".
A cette différence près que l'aide développée par l'école publique est gratuite et réservée aux élèves qui en ont le plus besoin. Et puis il y a ce que ne dit pas Acadomia : leurs "enseignants" sont très souvent des étudiants en cours de formation et la première question posée aux parents qui se renseignent est : "Votre enfant a-t-il déjà redoublé ?"
En attendant, les lycéens "acadomiciens" ont une lourde responsabilité et de longues journées en perspective. Pour la qualité de vie, on verra plus tard. "Vu le prix que cela nous coûte, tu as intérêt à décrocher ton bac." Et les jeunes de répondre : "Mais si je le rate, cela vous coûtera moins cher. Avec le chèque de remboursement, on pourra partir en vacances !"
A votre avis, de quoi les eleves ont-ils besoins?
De soutien scolaire ou plutot de motivation, de methodes et d'organisation du travail scolaire ......de strategies d'apprentissages...........pour devenir autonomes et acteurs de leurs apprentissages.
Acadomia, l'une des entreprises leaders dans le soutien scolaire, lance, à grand renfort de publicité, sa nouvelle opération intitulée "bachelier ou remboursé". Soit, pour les parents, 245 euros à payer chaque mois pendant un an et, pour leurs enfants élèves en terminale, 60 heures de cours particuliers dans une ou deux matières de leur choix, des évaluations et des stages intensifs pendant les "petites vacances".
Nous sommes bel et bien dans un monde où tout s'achète et tout se vend, Acadomia ne l'a pas oublié. Pour être remboursé (hors déductions d'impôts) en cas d'échec, il faudra que l'élève ait fait preuve d'assiduité et qu'il ait respecté le programme fixé.
Syndicats d'enseignants et ministre crient au scandale. "Je suis choqué qu'on puisse marchandiser le bac", s'insurge Luc Chatel. Franchement, ils auraient pu être plus audacieux chez Acadomia et promettre "une mention au bac ou remboursé". Car, avec 86 % de réussite à la session du baccalauréat 2009, ils ne prennent pas trop de risques. Peu de chèques seront renvoyés à la fin de l'année scolaire et l'organisme pourra, dès l'été prochain, communiquer sur "ses" résultats à l'examen.
En cette période de hausse du chômage, l'entreprise de soutien scolaire ne fait que surfer sur l'inquiétude des parents. Reste que débourser 3 000 euros sur une année n'est pas à la portée de toutes les bourses. Le patron d'Acadomia rétorque que sa proposition n'est "qu'un miroir de ce qui ne va pas". Et explique sans ambages pourquoi il a décidé de "modifier son approche : l'éducation nationale est en train de glisser vers l'offre de services, avec ses stages de soutien et de remise à niveau hors du temps scolaire. Elle se place en concurrente du soutien privé. Du coup, on va se positionner sur l'efficacité, sur le résultat... ce que l'école ne promet pas".
A cette différence près que l'aide développée par l'école publique est gratuite et réservée aux élèves qui en ont le plus besoin. Et puis il y a ce que ne dit pas Acadomia : leurs "enseignants" sont très souvent des étudiants en cours de formation et la première question posée aux parents qui se renseignent est : "Votre enfant a-t-il déjà redoublé ?"
En attendant, les lycéens "acadomiciens" ont une lourde responsabilité et de longues journées en perspective. Pour la qualité de vie, on verra plus tard. "Vu le prix que cela nous coûte, tu as intérêt à décrocher ton bac." Et les jeunes de répondre : "Mais si je le rate, cela vous coûtera moins cher. Avec le chèque de remboursement, on pourra partir en vacances !"
A votre avis, de quoi les eleves ont-ils besoins?
De soutien scolaire ou plutot de motivation, de methodes et d'organisation du travail scolaire ......de strategies d'apprentissages...........pour devenir autonomes et acteurs de leurs apprentissages.