salam
Le baccalauréat coïncide cette année avec le ramadan. Mohamed, un musulman de 18 ans, concilie facilement études et religion.
Cette année , pour la communauté musulmane, la plupart des examens tombent en même temps que le ramadan. Mohamed Hazam, Belfortain de 18 ans, vient de passer cette semaine son bac sciences et technologies de l’industrie et du développement durable (STI2D) au lycée Follereau, tout en faisant le ramadan. Et cela ne l’a pas particulièrement perturbé.
Lui-même a pris l’habitude de jeûner entre le lever et le coucher du soleil depuis qu’il a 11 ans. Sauf qu’en juin, le lever du soleil est à 3 h 45 et le coucher à 22 h 30. Cela laisse peu de temps pour faire un repas complet et absorber un maximum d’énergie avant les épreuves.
Mohamed a d’ailleurs fait l’erreur de ne pas manger avant sa première journée d’examen, et l’a plutôt mal vécu : « J’étais vraiment à jeun, j’ai eu mal au ventre pendant et après l’épreuve… Qui a duré 4 h ! » Plusieurs théologiens musulmans avancent que les examens ne sont pas une raison suffisante pour ne pas jeûner. D’autres affirment que passer des examens durant cette période est une bonne chose puisque « leur foi et leur proximité avec Dieu sont encore plus fortes. »
Le bruit du papier de gâteau
« Certains disent même que Dieu va nous aider plus, parce que les invocations, en période de ramadan, sont portées plus vite vers lui », explique le jeune homme, « mais ce n’est pas une raison pour ne pas réviser ! »
Sa ligne de conduite est simple : consommer un maximum de calories avant le lever du soleil, pour pouvoir tenir la matinée, et dormir beaucoup, aussi bien dans la journée qu’avant de s’alimenter le soir. Les ressources absorbées le matin tôt sont primordiales puisqu’elles permettent au cerveau de puiser de l’énergie pour fonctionner correctement durant la journée.
Mohamed estime que le fait d’avoir à lutter pour ne pas se laisser déconcentrer par un bruit de papier de gâteau pendant l’examen pousse l’étudiant à concentrer ses forces sur une seule tâche. Le problème souvent soulevé par ceux qui s’interrogent sur le ramadan est celui de l’hydratation, surtout en été. Selon Mohamed Hazam, la soif n’est pas si compliquée à surmonter. D’une part parce qu’on peut être en contact avec de l’eau, sans la boire bien sûr, mais on peut se rincer la bouche ou prendre des douches. Et d’autre part parce qu’à 18 ans, il a déjà quelques années de ramadan derrière lui, et s’est habitué à fonctionner en jeûnant.
« En Angleterre, la période d’examens a été repoussée pour qu’elle ne coïncide pas avec la période d’examens », et, légitimement, pour lui, c’est une bonne chose. L’un de ses amis ne fait pas le ramadan pendant le passage du bac : « Sa mère a eu peur qu’il le loupe. » Effectivement, chacun fait ce qu’il veut. Rien n’est imposé, comme il le rappelle justement : « Dans l’Islam, les seuls comptes à rendre sont ceux rendus à Dieu, à la fin de sa vie. Et je pense qu’avec la religion, on sait qu’on va être récompensé dans l’au-delà pour avoir agi de façon pieuse. »
Mohamed Hazam s’efforce cependant de concilier au maximum études et religion. Car il est aussi tout à fait conscient que l’éducation occupe une grande place dans l’Islam, et que les examens ne sont pas à laisser de côté, au profit de la pratique religieuse.
http://www.pageshalal.fr/actualites/belfort_il_passe_le_bac_en_faisant_le_ramadan-fr-15185.html
Le baccalauréat coïncide cette année avec le ramadan. Mohamed, un musulman de 18 ans, concilie facilement études et religion.
Cette année , pour la communauté musulmane, la plupart des examens tombent en même temps que le ramadan. Mohamed Hazam, Belfortain de 18 ans, vient de passer cette semaine son bac sciences et technologies de l’industrie et du développement durable (STI2D) au lycée Follereau, tout en faisant le ramadan. Et cela ne l’a pas particulièrement perturbé.
Lui-même a pris l’habitude de jeûner entre le lever et le coucher du soleil depuis qu’il a 11 ans. Sauf qu’en juin, le lever du soleil est à 3 h 45 et le coucher à 22 h 30. Cela laisse peu de temps pour faire un repas complet et absorber un maximum d’énergie avant les épreuves.
Mohamed a d’ailleurs fait l’erreur de ne pas manger avant sa première journée d’examen, et l’a plutôt mal vécu : « J’étais vraiment à jeun, j’ai eu mal au ventre pendant et après l’épreuve… Qui a duré 4 h ! » Plusieurs théologiens musulmans avancent que les examens ne sont pas une raison suffisante pour ne pas jeûner. D’autres affirment que passer des examens durant cette période est une bonne chose puisque « leur foi et leur proximité avec Dieu sont encore plus fortes. »
Le bruit du papier de gâteau
« Certains disent même que Dieu va nous aider plus, parce que les invocations, en période de ramadan, sont portées plus vite vers lui », explique le jeune homme, « mais ce n’est pas une raison pour ne pas réviser ! »
Sa ligne de conduite est simple : consommer un maximum de calories avant le lever du soleil, pour pouvoir tenir la matinée, et dormir beaucoup, aussi bien dans la journée qu’avant de s’alimenter le soir. Les ressources absorbées le matin tôt sont primordiales puisqu’elles permettent au cerveau de puiser de l’énergie pour fonctionner correctement durant la journée.
Mohamed estime que le fait d’avoir à lutter pour ne pas se laisser déconcentrer par un bruit de papier de gâteau pendant l’examen pousse l’étudiant à concentrer ses forces sur une seule tâche. Le problème souvent soulevé par ceux qui s’interrogent sur le ramadan est celui de l’hydratation, surtout en été. Selon Mohamed Hazam, la soif n’est pas si compliquée à surmonter. D’une part parce qu’on peut être en contact avec de l’eau, sans la boire bien sûr, mais on peut se rincer la bouche ou prendre des douches. Et d’autre part parce qu’à 18 ans, il a déjà quelques années de ramadan derrière lui, et s’est habitué à fonctionner en jeûnant.
« En Angleterre, la période d’examens a été repoussée pour qu’elle ne coïncide pas avec la période d’examens », et, légitimement, pour lui, c’est une bonne chose. L’un de ses amis ne fait pas le ramadan pendant le passage du bac : « Sa mère a eu peur qu’il le loupe. » Effectivement, chacun fait ce qu’il veut. Rien n’est imposé, comme il le rappelle justement : « Dans l’Islam, les seuls comptes à rendre sont ceux rendus à Dieu, à la fin de sa vie. Et je pense qu’avec la religion, on sait qu’on va être récompensé dans l’au-delà pour avoir agi de façon pieuse. »
Mohamed Hazam s’efforce cependant de concilier au maximum études et religion. Car il est aussi tout à fait conscient que l’éducation occupe une grande place dans l’Islam, et que les examens ne sont pas à laisser de côté, au profit de la pratique religieuse.
http://www.pageshalal.fr/actualites/belfort_il_passe_le_bac_en_faisant_le_ramadan-fr-15185.html