boptitprince
je ne suis qu'un prince..
Antisémitisme : attention, danger !
Christian Laporte
Mis en ligne le 24/09/2011
Le monde politique ne peut plus pratiquer la politique de lautruche.
Il est moins cinq : renouant avec la tradition des dîners de contact avec les décideurs politiques et la société civile, le Comité de coordination des organisations juives de Belgique vient dinterpeller directement le monde politique belge, Yves Leterme en tête sur les périls croissants de lantisémitisme dans nos régions. Pour son président Maurice Sosnowski, "cest comme un virus en train de muter et hélas de réussir sa mutation" .
Lantisémitisme a connu diverses formes mais voilà quil se renforce dangereusement à cause de lantisionisme et du négationnisme. Cest pourquoi le Dr Sosnowski a exhorté la Belgique à ne pas participer à la conférence de Durban III, convaincu que "la rencontre sera une fois encore transformée en foire anti-israélienne et, surtout, antisémite". Steven Vanackere a cependant confirmé lintention de la Belgique den être.
Pour Maurice Sosnowski, la communauté juive a " limpression dêtre sacrifiée sur lautel denjeux purement communautaristes" . Un sentiment partagé par les Belges dorigine arménienne. "Au nom du mieux vivre ensemble faudra-t-il en venir à ne plus jamais oser évoquer le génocide des Arméniens ?" Pour le CCOJB, "la mission des politiques et des médias est déduquer le citoyen contre les idées reçues et non soutenir des propos démagogiques. Une tentation par trop présente aujourdhui au sein de nos élites" .
Mais si les Juifs de Belgique sont aux aguets, cest parce quils sont "plus inquiets quheureux. Il fait toujours bon vivre comme juif en Belgique mais pour combien de temps si lon continue la politique de lautruche ?" Et le président de rappeler quà lULB " le journal de Solvay, se voulant sarcastique sur les religions, autorise la publication dune phrase suggérant aux futurs étudiants juifs de passer par les fours po lonais avant de sinscrire et dorganiser un baptême étudiant à la gloire du nazisme". Pour lui, il est donc temps "den appeler à la responsabilité et au courage politique. La priorité est, à léducation, à lenseignement. Le mieux vivre ensemble commence par lapprentissage du respect de lautre".
Et les pouvoirs publics doivent aussi tenir leurs engagements ! Maurice Sosnowski a ainsi évoqué le mauvais fonctionnement de la cellule ministérielle de veille contre lantisémitisme : " Nous avons été lassés par linutilité de nos réunions. Les représentants des différents ministères souvent absents, nos plaintes sur tel ou tel incident antisémite restant sans suite, nous avons demandé et obtenu un rencontre avec la ministre Milquet." Une réunion utile cette fois car la cellule dépendra désormais directement du Premier ministre. Revenant aussi sur la proposition de loi VB sur lamnistie, Maurice Sosnowski a souhaité avec force qu" al ors que la Belgique sera cette année à la tête de la task force internationale sur la Shoah, le Sénat se penche enfin sur létude du CEGES et quà leur tour les élus de la nation reconnaissent dune part les responsabilités et dautre part soutiennent des propositions pour supprimer les injustices qui frappent certaines victimes civiles en assouplissant les conditions liées à lacquisition de la nationalité belge" . Pour lheure, ses demandes sont encore sans réponse
Christian Laporte
Mis en ligne le 24/09/2011
Le monde politique ne peut plus pratiquer la politique de lautruche.
Il est moins cinq : renouant avec la tradition des dîners de contact avec les décideurs politiques et la société civile, le Comité de coordination des organisations juives de Belgique vient dinterpeller directement le monde politique belge, Yves Leterme en tête sur les périls croissants de lantisémitisme dans nos régions. Pour son président Maurice Sosnowski, "cest comme un virus en train de muter et hélas de réussir sa mutation" .
Lantisémitisme a connu diverses formes mais voilà quil se renforce dangereusement à cause de lantisionisme et du négationnisme. Cest pourquoi le Dr Sosnowski a exhorté la Belgique à ne pas participer à la conférence de Durban III, convaincu que "la rencontre sera une fois encore transformée en foire anti-israélienne et, surtout, antisémite". Steven Vanackere a cependant confirmé lintention de la Belgique den être.
Pour Maurice Sosnowski, la communauté juive a " limpression dêtre sacrifiée sur lautel denjeux purement communautaristes" . Un sentiment partagé par les Belges dorigine arménienne. "Au nom du mieux vivre ensemble faudra-t-il en venir à ne plus jamais oser évoquer le génocide des Arméniens ?" Pour le CCOJB, "la mission des politiques et des médias est déduquer le citoyen contre les idées reçues et non soutenir des propos démagogiques. Une tentation par trop présente aujourdhui au sein de nos élites" .
Mais si les Juifs de Belgique sont aux aguets, cest parce quils sont "plus inquiets quheureux. Il fait toujours bon vivre comme juif en Belgique mais pour combien de temps si lon continue la politique de lautruche ?" Et le président de rappeler quà lULB " le journal de Solvay, se voulant sarcastique sur les religions, autorise la publication dune phrase suggérant aux futurs étudiants juifs de passer par les fours po lonais avant de sinscrire et dorganiser un baptême étudiant à la gloire du nazisme". Pour lui, il est donc temps "den appeler à la responsabilité et au courage politique. La priorité est, à léducation, à lenseignement. Le mieux vivre ensemble commence par lapprentissage du respect de lautre".
Et les pouvoirs publics doivent aussi tenir leurs engagements ! Maurice Sosnowski a ainsi évoqué le mauvais fonctionnement de la cellule ministérielle de veille contre lantisémitisme : " Nous avons été lassés par linutilité de nos réunions. Les représentants des différents ministères souvent absents, nos plaintes sur tel ou tel incident antisémite restant sans suite, nous avons demandé et obtenu un rencontre avec la ministre Milquet." Une réunion utile cette fois car la cellule dépendra désormais directement du Premier ministre. Revenant aussi sur la proposition de loi VB sur lamnistie, Maurice Sosnowski a souhaité avec force qu" al ors que la Belgique sera cette année à la tête de la task force internationale sur la Shoah, le Sénat se penche enfin sur létude du CEGES et quà leur tour les élus de la nation reconnaissent dune part les responsabilités et dautre part soutiennent des propositions pour supprimer les injustices qui frappent certaines victimes civiles en assouplissant les conditions liées à lacquisition de la nationalité belge" . Pour lheure, ses demandes sont encore sans réponse