Belgique : l'artiste d'origine marocaine ismaël saïdi met en scène une pièce sur le jihad

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Schaerbeek: tribulations de musulmans en partance



Qu’est-ce qui prédisposait Ismaël Saïdi, flic à la Ville durant 15 ans, à se lancer dans une pièce, Djihad, à l’intitulé si lourd de sens et cependant drôle? Pas grand-chose, a priori.


Quoique. Lundi soir, à quelques encablures du grand saut (ce vendredi), l’auteur, metteur en scène et acteur a levé un coin du voile.



"En regardant une émission sur LCI, j’ai entendu Marine Le Pen, parlant des djihadistes, dire que son souci n’était pas qu’ils partent mais qu’ils reviennent. Mon problème à moi, c’est qu’ils partent..."



En deux temps trois mouvements, le Schaerbeekois de 38 ans, né à Saint-Josse, illustre des peurs, forts étendues, comme ce "questionnement sur la responsabilité de la communauté musulmane" : "On ne peut pas tout renvoyer sur la société", décrypte le licencié en sciences sociales de l’UCL.


"Il y a, sur ces gens, une pression communautaire, parfois inconsciente, poussant aux départs. Ceux qui s’en vont pensent sauver la veuve et l’orphelin. Il y a une responsabilité à mettre en avant. Ce que la pièce fait..."



Ouvrir le débat


L’artiste d’origine marocaine ne se berce guère d’illusions; ne s’étonnera pas une seconde des levées de boucliers auxquelles il s’expose, au sein même de la population qui l’inspire.

Il s’en fait une raison : "c’est mon boulot de mettre cela sur la sellette, d’ouvrir le débat".


A cette fin, Ismaël Saïdi, professionnel du spectacle depuis 7-8 ans et adepte déclaré de l’autodérision, s’est adjoint deux autres "gars d’ici" aux racines similaires : Ben Hamidou et Reda Chebchoubi.


Ce trio, qui semble fomenter un coup, déjouent toutes les attentes, amusent, suscitent la réflexion, au 208 chaussée d’Anvers.


"Tous les jours, à 20 h 30 -le dimanche, à 17 h. Pour les 7 à 200 ans!", estime celui qui, à l’origine, avait scénarisé diverses choses pour le grand écran (Maroccan Gigolo, en 2013) ou écrit, pour le théâtre -Ceci n’est pas un couple! (2011, tournée toujours en cours) ou les Tribulations d’un musulman d’ici (2013).


Dans Djihad, Ismaël Saïdi et ses potes "balancent toutes leurs différences".

Ce que Ben Hamidou confirme, à sa mode : "La thématique est abordée avec humour. C’est assez surréaliste. Tout le monde en prend pour son grade."


Le 9 janvier, ils prolongeront Djihad à l’Espace Toots, à Evere.
Djihad, du 26 au 30 décembre, Espace Pôle Nord, 208 chaussée d’Anvers. www.bruxelles.be


http://www.lalibre.be/regions/bruxe...usulmans-en-partance-549c26b23570e9972528601d
 
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