Belgique : Un nouveau gouvernement pour combien de temps ?

Belgique : Un nouveau gouvernement pour combien de temps ?

Le cabinet du chrétien-démocrate flamand Herman Van Rompuy a prêté serment ce mardi, onze jours après la démission de l’ancien Premier ministre Yves Leterme. Un remaniement d’urgence qui explique sans doute le peu de changements au sein du pouvoir. Seuls quatre nouveaux ont fait leur entrée au gouvernement dont le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, qui remplace son prédecesseur impliqué dans le scandale Fortis.

La banque belgo-néerlandaise fera d’ailleurs partie des dossiers sensibles que le cabinet Van Rompuy devra traiter, tout comme le plan de relance économique.

Le ministre des Finances, le francophone Didier Reynders, n’est pas optimiste quant à la longévité du gouvernement, soulignant qu’il s’agit du “troisième gouvernement mis en place en dix-huit mois”.

D’autant plus que des élections régionales ont lieu dans six mois. Un scrutin qui pourrait bien aiguiser les tensions entre Wallons et Flamands.
 
Inge Vervotte, ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques dans le gouvernement Leterme, démissione.

Inge Vervotte, ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques dans le gouvernement Leterme, ne montera pas dans le nouveau gouvernement. Elle se veut solidaire avec Yves Leterme et Jo Vandeurzen.
La jeune ministre démissionnaire, qui était citée comme future vice première, a pris cette décision pour des raisons humaines, précise-t-elle, rappelant les efforts menés avec Yves Leterme et Jo Vandeurzen lors de leurs campagnes de 2003, 2004 et 2007.

Les "préjudices humains et politiques" portés à Yves Leterme et Jo Vanderuzen m'ont poussée à réfléchir profondément, souligne Inge Vervotte. Evoquant les valeurs fondamentales que sont à ses yeux la coopération, la confiance et la loyauté en politique, elle souligne n'avoir jamais voulu mener une carrière individuelle au sein du parti et du gouvernement. Ces conditions de base ne sont plus remplies aujourd'hui à ses yeux.

S'en prenant à demi-mots aux libéraux, elle souligne le sens des responsabilités et de l'honneur d'Yves Leterme et de Jo Vandeurzen, refusant d'accepter que "seuls des ministres CD&V aient adopté cette attitude". Une attitude, ajoute-t-elle, "qui ne correspond pas avec celle de pousser quelqu'un à la présidence de la Chambre".

"Le premier ministre est responsable de l'ensemble de l'équipe, et cette équipe doit être crédible", glisse-t-elle. Pour elle, la meilleure option était celle d'un cabinet restreint, avec un programme restreint jusqu'en juin 2009. Inge Vervotte, née en 1977 et assistante sociale, a fait une carrière éclair au sein du syndicat chrétien flamand et a été repérée lors de la faillite de la Sabena. Yves Leterme l'avait prise sous son aile, en faisant sa ministre du Bien-être lorsqu'il était ministre président flamand et, ensuite, l'une de ses négociatrices lors de la formation du gouvernement fédéral. Son remplaçant sera le ministre flamand du Bien-être, et Bruxellois, Steven Vanackere.

La démission d'Inge Vervotte aurait créé surprise et tensions. A la sortie du Conseil des ministres mardi soir, aucun CD&V ne souhaitait faire de commentaires. Cette démission renforce donc les dissenssions internes au sein du parti. Herman Van Rompuy et Yves Leterme ne s'apprécient guère. Et, surtout, ces changements marquent une prédominance de l'aile droite du CD&V au pouvoir (incarnée par Herman Van Rompuy, Stefaan De Clerck, Kris Peeters et Marianne Thyssen, présidente du CD&V), laissant de côté l'aile gauche, démocrate-chrétienne, incarnée par Yves Leterme, Jo Vandeurzen et Inge Vervotte.

Cependant, nombre de membres du CD&V ont dit être consternés et ne pas comprendre la décision d'Inge Vervotte. Ils n'acceptent pas plus son plaidoyer pour la tenue d'élections législatives en juin 2009, en même temps que le scrutin régional. Mme Vervotte était absente mardi soir. L'ex-Premier ministre Yves Leterme a dit se ranger entièrement derrière les choix de son parti et a expressément félicité la présidente Marianne Thyssen pour la manière dont elle a dirigé le CD&V vers une sortie de crise.
 
Un gouvernement fédéral et une déclaration avant 2009

C'est officiel, Herman Van Rompuy est le nouveau Premier ministre. Lui et son gouvernement ont prêté serment devant le Roi. Un Conseil des ministres a approuvé mardi soir la déclaration gouvernementale.
La composition du gouvernement "Van Rompuy Ier"

Le formateur Herman Van Rompuy devient donc Premier ministre à la place d'Yves Leterme. Patrick Dewael, ministre de l'Intérieur démissionnaire, le remplacera dans ses fonctions de Président de la Chambre.
Un Open VLD vient donc à la place d'un CD&V à ce poste convoité mais plus discret.

Patrick Dewael sera remplacé dans ses fonctions de ministre par le député VLD, Guido De Padt, ancien bourgmestre de Grammont.
C'est le deuxième remaniement.
Troisième remaniement, Stefaan De Clercq, CD&V remplace Jo Vandeurzen à la Justice. Il avait déjà occupé ce poste dans le gouvernement de Jean-Luc Dehaene jusqu'en 1998 avant de démissionner suite à l'évasion de Marc Dutroux. Stefaan De Clercq devient également vice Premier ministre.

Quatrième remaniement, le moins attendu probablement, Inge Vervotte, ministre de la Fonction publique, quitte le gouvernement par solidarité envers Yves Leterme. Steven Van Ackere, actuel ministre dans le gouvernement flamand, monte au Fédéral et récupère le porte-feuille d'Inge Vervotte.
 

Mohammad

hein + hein = euh
VIB
Je regrette la décision de Inge Vervoort, ancienne syndicaliste, cette dernière a en quelques mois contribué à l'amélioration du niveau de vie des fonctionnaires en acceptant la plupart des revendications mises sur la table.
 
Belgique : Un nouveau gouvernement pour combien de temps ?

Le cabinet du chrétien-démocrate flamand Herman Van Rompuy a prêté serment ce mardi, onze jours après la démission de l’ancien Premier ministre Yves Leterme. Un remaniement d’urgence qui explique sans doute le peu de changements au sein du pouvoir. Seuls quatre nouveaux ont fait leur entrée au gouvernement dont le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, qui remplace son prédecesseur impliqué dans le scandale Fortis.

La banque belgo-néerlandaise fera d’ailleurs partie des dossiers sensibles que le cabinet Van Rompuy devra traiter, tout comme le plan de relance économique.

Le ministre des Finances, le francophone Didier Reynders, n’est pas optimiste quant à la longévité du gouvernement, soulignant qu’il s’agit du “troisième gouvernement mis en place en dix-huit mois”.

D’autant plus que des élections régionales ont lieu dans six mois. Un scrutin qui pourrait bien aiguiser les tensions entre Wallons et Flamands.

Mais c'est l'instabilité ministérielle chez vous?
 
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