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Drogue à Anvers : quelles réponses ?
Lidée du bourgmestre de placer les dealers illégaux en centres fermés divise.
On savait que le bourgmestre dAnvers, Patrick Janssens (SP.A.), souhaite la création de centres fermés où seraient détenues, avant leur rapatriement, les personnes en séjour illégal sétant rendues coupables de délits.
Les déclarations quil a faites en ce sens à la télévision locale ATV ne plaisent pas à tout le monde. "Les centres fermés ne peuvent pas devenir des substituts à la prison", a ainsi déclaré, mardi, le secrétaire dEtat (en affaires courantes) à lAsile et lImmigration, Melchior Wathelet (CDH)
M. Janssens, récemment rentré de vacances passées au Royaume-Uni, a lancé cette proposition au lendemain de heurts violents (LLB des 13, 14 et 15 août) entre des riverains, des commerçants dorigine étrangère pour la plupart, et des revendeurs de drogue, la semaine dernière, dans le quartier du Seefhoek, à Anvers.
Les commerçants voulaient débarrasser le quartier des trafiquants de drogue, estimant que la politique menée par les autorités ne produit pas suffisamment de résultats dans leur quartier.
Selon M. Janssens, suivre les canaux judiciaires habituels ne permet pas daboutir à des résultats satisfaisants. Aussi, le bourgmestre réclame-t-il laide du fédéral.
Selon lui, quelque 200 dealers ont été interpellés au cours des derniers mois dans la partie nord dAnvers, mais la plupart dentre eux ont été remis en liberté. "Je plaide pour la création dinstitutions fermées où les personnes qui séjournent chez nous de façon illégale et qui commettent des méfaits seraient détenues avant dêtre rapatriées", a-t-il scandé.
"Aujourdhui, de nombreux dealers qui sévissent à Anvers nord affirment quils proviennent de zones de conflit, comme la Libye et lAfghanistan. Il est difficile voire impossible détablir ou de vérifier leur identité et ils sont rapidement relâchés après leur interpellation. Cela ne peut plus continuer. Jengage les autorités fédérales à en faire une priorité", a-t-il ajouté.
"Il est impossible de mobiliser des mois durant cent agents de police pour surveiller trois rues", a-t-il encore indiqué, conscient que les problèmes de sécurité dans la Métropole seront au centre de la campagne pour les prochaines élections communales en 2012.
Pour Melchior Wathelet, toutefois, les centres fermés ne peuvent pas devenir des substituts à la prison. Selon lui, M. Janssens confond deux problèmes distincts. Tous les revendeurs de drogue doivent être poursuivis, indépendamment de leur titre de séjour, estime-t-il.
La N-VA anversoise rejette aussi la proposition de M. Janssens, qui a toutefois des partisans, comme Unizo-Anvers. Le syndicat des classes moyennes appuie, en effet, M. Janssens.
Il presse le bourgmestre mais aussi la ministre de lIntérieur Annemie Turtelboom (Open VLD) de trouver rapidement une solution au problème du trafic de drogue dans certains quartiers anversois, comme le Seefhoek.
Entre-temps, Unizo dit travailler, avec les commerçants et la police locale, à la mise en uvre, à Anvers-nord, de réseaux dinformations de quartier.
J.-C.M. (avec Belga)
source
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/679313/drogue-a-anvers-quelles-reponses.html
Lidée du bourgmestre de placer les dealers illégaux en centres fermés divise.
On savait que le bourgmestre dAnvers, Patrick Janssens (SP.A.), souhaite la création de centres fermés où seraient détenues, avant leur rapatriement, les personnes en séjour illégal sétant rendues coupables de délits.
Les déclarations quil a faites en ce sens à la télévision locale ATV ne plaisent pas à tout le monde. "Les centres fermés ne peuvent pas devenir des substituts à la prison", a ainsi déclaré, mardi, le secrétaire dEtat (en affaires courantes) à lAsile et lImmigration, Melchior Wathelet (CDH)
M. Janssens, récemment rentré de vacances passées au Royaume-Uni, a lancé cette proposition au lendemain de heurts violents (LLB des 13, 14 et 15 août) entre des riverains, des commerçants dorigine étrangère pour la plupart, et des revendeurs de drogue, la semaine dernière, dans le quartier du Seefhoek, à Anvers.
Les commerçants voulaient débarrasser le quartier des trafiquants de drogue, estimant que la politique menée par les autorités ne produit pas suffisamment de résultats dans leur quartier.
Selon M. Janssens, suivre les canaux judiciaires habituels ne permet pas daboutir à des résultats satisfaisants. Aussi, le bourgmestre réclame-t-il laide du fédéral.
Selon lui, quelque 200 dealers ont été interpellés au cours des derniers mois dans la partie nord dAnvers, mais la plupart dentre eux ont été remis en liberté. "Je plaide pour la création dinstitutions fermées où les personnes qui séjournent chez nous de façon illégale et qui commettent des méfaits seraient détenues avant dêtre rapatriées", a-t-il scandé.
"Aujourdhui, de nombreux dealers qui sévissent à Anvers nord affirment quils proviennent de zones de conflit, comme la Libye et lAfghanistan. Il est difficile voire impossible détablir ou de vérifier leur identité et ils sont rapidement relâchés après leur interpellation. Cela ne peut plus continuer. Jengage les autorités fédérales à en faire une priorité", a-t-il ajouté.
"Il est impossible de mobiliser des mois durant cent agents de police pour surveiller trois rues", a-t-il encore indiqué, conscient que les problèmes de sécurité dans la Métropole seront au centre de la campagne pour les prochaines élections communales en 2012.
Pour Melchior Wathelet, toutefois, les centres fermés ne peuvent pas devenir des substituts à la prison. Selon lui, M. Janssens confond deux problèmes distincts. Tous les revendeurs de drogue doivent être poursuivis, indépendamment de leur titre de séjour, estime-t-il.
La N-VA anversoise rejette aussi la proposition de M. Janssens, qui a toutefois des partisans, comme Unizo-Anvers. Le syndicat des classes moyennes appuie, en effet, M. Janssens.
Il presse le bourgmestre mais aussi la ministre de lIntérieur Annemie Turtelboom (Open VLD) de trouver rapidement une solution au problème du trafic de drogue dans certains quartiers anversois, comme le Seefhoek.
Entre-temps, Unizo dit travailler, avec les commerçants et la police locale, à la mise en uvre, à Anvers-nord, de réseaux dinformations de quartier.
J.-C.M. (avec Belga)
source
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/679313/drogue-a-anvers-quelles-reponses.html