VERVIERS : Le professeur de religion musulmane Mohammed G., qui enseigne à lathénée Verdi à Verviers, perd son recours devant le Conseil dÉtat.
Ce professeur, qui affirmait notamment lors de ses cours que le fait de ne pas porter le voile est un péché, avait aussi soutenu à une élève que sa mère catholique mariée à un musulman périrait en enfer .
La Communauté française avait hésité entre trois sanctions disciplinaires. Celle dun renvoi définitif na jamais été évoquée. Le choix sétait finalement porté sur la sanction intermédiaire : 4 mois de suspension avec traitement réduit de moitié.
Lenseignant attaquait la Communauté française devant le Conseil dÉtat et lui demandait dannuler la sanction, du moins de la suspendre. Le Conseil dÉtat vient de rejeter le recours pour manque de sérieux.
Mohammed G., 58 ans, est (était ?) de par ailleurs le trésorier du Conseil supérieur des musulmans de Belgique, dont il est membre depuis vingt ans.
Entre-temps, une enquête du directeur général de lEnseignement obligatoire a révélé bien dautres écarts. Cette enquête met Mohammed G. en cause pour avoir critiqué des collègues, pour navoir pas respecté le programme détudes auquel il était tenu et pour avoir évalué des élèves musulmanes de façon discriminatoire selon quelles portaient ou non le foulard.
Lenquête a également établi que lenseignant profitait des heures de cours pour inciter les élèves à sinscrire sur le forum du site internet du Conseil supérieur des musulmans.
Des indices dactivités politiques à lathénée Verdi ont été trouvés, tract et présentation de listes de candidats.
Mais ce nest pas tout. Le professeur de religion demandait aux élèves de mémoriser des sourates du Coran non inscrites au programme de quatrième. En fait, de toutes les leçons quil donnait à lathénée verviétois, lenquête a montré que pas une seule ne figurait dans le programme.
Lenseignant na jamais risqué la démission. Au pis, cétait 6 mois de suspension; au mieux, le déplacement disciplinaire dans un autre établissement. Et lui se justifiait en faisant valoir divers arguments liés à sa liberté dexpression. Mais une fois sorti du Conseil dÉtat, il ajoutait que, non, il ne regrettait rien.
Quatre mois de suspension avec un salaire réduit de 50 pour cent : la décision du Conseil dÉtat de maintenir la sanction, de ne pas lannuler ni la suspendre mais daffirmer haut et clair que Mohammed na aucun argument sérieux , cette décision est définitive !
Gilbert Dupont
© La Dernière Heure 2011
Ce professeur, qui affirmait notamment lors de ses cours que le fait de ne pas porter le voile est un péché, avait aussi soutenu à une élève que sa mère catholique mariée à un musulman périrait en enfer .
La Communauté française avait hésité entre trois sanctions disciplinaires. Celle dun renvoi définitif na jamais été évoquée. Le choix sétait finalement porté sur la sanction intermédiaire : 4 mois de suspension avec traitement réduit de moitié.
Lenseignant attaquait la Communauté française devant le Conseil dÉtat et lui demandait dannuler la sanction, du moins de la suspendre. Le Conseil dÉtat vient de rejeter le recours pour manque de sérieux.
Mohammed G., 58 ans, est (était ?) de par ailleurs le trésorier du Conseil supérieur des musulmans de Belgique, dont il est membre depuis vingt ans.
Entre-temps, une enquête du directeur général de lEnseignement obligatoire a révélé bien dautres écarts. Cette enquête met Mohammed G. en cause pour avoir critiqué des collègues, pour navoir pas respecté le programme détudes auquel il était tenu et pour avoir évalué des élèves musulmanes de façon discriminatoire selon quelles portaient ou non le foulard.
Lenquête a également établi que lenseignant profitait des heures de cours pour inciter les élèves à sinscrire sur le forum du site internet du Conseil supérieur des musulmans.
Des indices dactivités politiques à lathénée Verdi ont été trouvés, tract et présentation de listes de candidats.
Mais ce nest pas tout. Le professeur de religion demandait aux élèves de mémoriser des sourates du Coran non inscrites au programme de quatrième. En fait, de toutes les leçons quil donnait à lathénée verviétois, lenquête a montré que pas une seule ne figurait dans le programme.
Lenseignant na jamais risqué la démission. Au pis, cétait 6 mois de suspension; au mieux, le déplacement disciplinaire dans un autre établissement. Et lui se justifiait en faisant valoir divers arguments liés à sa liberté dexpression. Mais une fois sorti du Conseil dÉtat, il ajoutait que, non, il ne regrettait rien.
Quatre mois de suspension avec un salaire réduit de 50 pour cent : la décision du Conseil dÉtat de maintenir la sanction, de ne pas lannuler ni la suspendre mais daffirmer haut et clair que Mohammed na aucun argument sérieux , cette décision est définitive !
Gilbert Dupont
© La Dernière Heure 2011