Belgique : les propositions de Di Rupo

Les propositions de Di Rupo

"Mon ambition est de construire un projet d'avenir" pour l'ensemble du pays et de créer 250 000 emplois d'ici à 2015", a déclaré Elio Di Rupo en présentant le 4 juillet 2011 son projet – sa "note d'intention", selon la terminologie belge –, sur lequel devront négocier et se prononcer les neuf principaux partis politiques du pays.

Le président du PS (wallon) a préconisé que les pouvoirs publics réduisent leurs dépenses de 22 milliards d'euros d'ici à 2015, pour remplir les engagements européens de la Belgique. Un impôt temporaire sur le patrimoine de plus de 1,25 million d'euros serait instauré.

Sur le plan institutionnel, les régions se verraient dotées de compétences et de financement supplémentaires, comme le réclame la Flandre. Di Rupo a aussi proposé une solution pour résoudre le vieux contentieux sur les droits des francophones vivant dans la banlieue de Bruxelles située en Flandre. Pour satisfaire les Flamands, le canton de Bruxelles-Hal-Vilvorde, dit BHV, serait scindé.

Les partis belges devraient donner leur réponse sur ce programme avant le 7 juillet au soir. L'attention se portera principalement sur la réaction de la N-VA, la formation indépendantiste de Bart de Wever, qui n'a jusqu'ici pas démontré sa capacité à faire des compromis.



http://www.courrierinternational.com/article/2011/07/05/un-pas-vers-une-sortie-de-crise
 
NEEEEEEEE


"La fin de la Belgique ? Ce à quoi nous sommes confrontés est en réalité une profonde crise du régime belge. Le plus grand parti de Flandre et le plus grand parti de Wallonie ne peuvent plus se mettre d'accord après plus d'un an de négociation. Ils ont des points de vue diamétralement opposés tant sur les réformes institutionnelles que sur des sujets économiques ou sociétaux. On ne voit pas comment on pourra changer quoi que ce soit avec ou sans élections. D'où la question ultime à poser : combien de temps pouvons-nous encore maintenir cette situation ? Si les frontières d'un accord sont à ce point introuvables, ne faut-il pas réfléchir à un nouveau modèle totalement différent ?" se demande le quotidien conservateur anversois Gazet van Antwerpen. "Scinder la Belgique est trop risqué et trop compliqué", répond le politologue anversois Dave Sinardet dans le même journal. "La seule manière de scinder un pays passe aussi par des négociations et sur la délicate question du partage de la succession. Cette discussion est cent fois plus dure que les négociations actuelles. Si nos politiques commencent à parler de ce sujet, je crains que la situation ne devienne encore plus désespérée qu'aujourd'hui. Il ne faut pas oublier qu'il n'existe pas de majorité en Flandre favorable à une scission du pays", conclut-il.

http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2011/07/08/la-belgique-est-morte-achevons-la
 
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